L’affect et le prophète

Confrontation de la philosophie spinoziste avec l’analyse par Philippe Burrin de l’antisémitisme nazi

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Article

  • Pages : 327 à 355
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  • Ville : Paris
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  • ISBN : 978-2-35480-166-3
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  • Date de création : 18-11-2020

Résumé

Français

Ce dernier chapitre offre une mise en dialogue de la philosophie spinoziste des passions avec les analyses de l’historien Philippe Burrin quant aux ressorts de l’antisémitisme nazi, analyses proposées dans son ouvrage Ressentiment et apocalypse. Essai sur l’antisémitisme nazi (Paris, Le Seuil, 2004). Spinoza permet, par la définition qu’il donne du ressentiment comme désir négatif suscité par la manque ou l’absence de quelque chose que l’on attribue à des causes imaginaires vues comme des obstacles à éradiquer, de comprendre comment la mécanique du ressentiment a pu être captée par un homme se donnant des allures de prophète de malheur (Hitler, retournant les victimes en coupables). Pascal Séverac ajoute à sa démonstration l’analyse de la figure du prophète chez Spinoza en tant qu’elle permet de comprendre l’agrégation des affects individuels, agrégation vectorisée par le ressentiment associé à l’admiration, admiration qui fige un peuple sur un mobile unique et obsédant.

V. B.