Matière première. Revue d’épistémologie et d’études matérialistes

Émergence et réductions

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Collectif

  • Pages : 345
  • Collection : Matériologiques
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 22 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 978-2-84950-125-2
  • ISSN : 1951-1647
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 06-11-2015

Résumé

Français

L’ouvrage est structuré selon trois axes principaux. Le premier présente un dossier de huit contributions centrées sur les questions du réductionnisme et de l’émergentisme, principalement pour ce qui concerne la biologie et la psychologie. Si l’émergentisme a connu un regain d’intérêt dans les années 1980, notamment avec une classe de doctrines épistémologiques appelée «matérialisme non réductionniste», le réductionnisme est encore trop souvent perçu avec suspicion. La réduction n’étant pas nécessairement l’élimination, il est un réductionnisme concevable qui n’a certainement pas pour vocation de dénier existence, autonomie et efficience aux multiples sciences, mais bien plutôt de les rendre compréhensibles au sein d’un principe d’unité du savoir. – Un deuxième volet propose pour la première fois en français une version intégrale de La Philosophie de Bergson, texte dans lequel Bertrand Russell, dès 1912, avertissait sur le bergsonisme et le rangeait sous le registre des philosophies antiphilosophiques, de celles qui se précipitent dans la béatitude de l’intuition, dans l’éviction du raisonnement fiable au profit de fatales amphibologies. En guise de préambule, l’article de Jean-Marc Del Percio insiste sur les conséquences idéologiques et politiques du succès du bergsonisme. – Dans la dernière partie, on trouve une étude de Pascal Tassy sur Teilhard de Chardin, subordonnant son travail de scientifique à sa quête théologique; démarche dans laquelle on peut voir la préfiguration du mouvement actuel de l’Intelligent Design. Enfin, un article polémique de Cédric Mulet-Marquis sur le relativisme et le mépris postmoderne de la science, tels qu’ils se lisent chez Isabelle Stengers, clôt ce numéro de Matière première. M.-M. V.