De l’intérieur du monde. Pour une philosophie et une science des relations

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Monographie

  • Pages : 719
  • Collection : Bibliothèque des savoirs
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 24 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 978-2-08-211240-6
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 02-11-2015

Résumé

Français

Repenser la théorie de la connaissance pour l’adapter aux découvertes de la science du XXe siècle est une démarche rendue nécessaire par la physique contemporaine. La mécanique quantique affronte en effet une énigme sans précédent : celle de relations qui préexistent aux objets et aux propriétés qu’elles unissent. Seule une radicalisation de la philosophie relationnelle permet de résoudre les problèmes des relations. Les paradoxes se dissipent si, et seulement si, l’on admet que le sujet de la connaissance et ce qui lui est connu se déterminent réciproquement dans l’acte de connaître, au lieu d’être indépendants l’un de l’autre. – Remontant aux sources dont pourrait s’inspirer cette conception, depuis Platon et Aristote jusqu’à Russell, l’enquête met au jour une difficulté récurrente au cours de l’histoire de la philosophie, une obstination de la pensée substantialiste, un refus d’aller au bout de la pensée des relations. Une réponse à cette résistance culturelle est alors cherchée dans la philosophie d’un penseur indien du IIe siècle avant J.-C., Nâgârjuna, auteur de référence de l’école bouddhique du Madhyamika, la «voie moyenne». – Partie I, «La relation transversale : sur les rapports du connaissant et du connu» : résorber les apories de la relativité de la connaissance dans une version de relativisme si bien assumée qu’elle en devient une manière d’être et de chercher, plutôt qu’une thèse; – Partie II, «La relation latérale : critique du modèle monadique de la connaissance» : montrer que si la connaissance est relative à ses moyens d’accès, sa méthode ne peut consister qu’à mettre en place des réseaux de relations entre phénomènes observables. Et en déduire que la physique quantique est un archétype universel déployant pleinement les conséquences d’une configuration épistémologique inévitable, plutôt qu’une exception dans l’histoire des sciences; – Partie III, «Le cercle des relations : naturalisation et autoconsistance» : coupler la clause critique de relativité des connaissances avec la représentation scientifique des réseaux de relations entre phénomènes observables. Et trouver à partir de là un mode inédit de coopération pour les deux approches à première vue antinomiques que sont la réflexivité transcendantale et la démarche de naturalisation. M.-M. V.