Le problème de la connaissance est ici abordé selon une méthodologie privilégiant l’idée que les connaissances comportent des modes de structuration imprévisibles, multiples et sans cesse renouvelés : leur analyse ne peut alors procéder efficacement qu’après leur constitution, ou au cours de leur création. Les courants de l’épistémologie contemporaine font aujourd’hui corps avec les sciences elles-mêmes, en ce sens que les transformations des diverses disciplines ont entraîné des crises et des réorganisations obligeant les savants à examiner les conditions mêmes de leur savoir, donc en fait à construire des épistémologies. Le problème des “fondements” n’est plus réservé à une discipline extérieure à la science comme telle. La complexité des tâches de l’épistémologie contemporaine est double, en ce sens qu’elle doit traiter de toutes les formes de connaissance et, pour chacune d’entre elles, elle doit en traiter à une multiplicité de points de vue interdépendants et complémentaires : celui du spécialiste de la science considérée, celui du logicien, et les points de vue historico-critiques et socio-ou psycho-génétiques sinon éthologiques. L’impossibilité d’exposer de façon complète les problèmes abordés dans cet ouvrage impose et légitime de procéder par échantillonnage, en choisissant les questions selon le niveau de leurs solutions actuelles, et non pas en vertu d’un plan plus ou moins exhaustif qui se serait avéré artificiel ou irréalisable. – I. «Nature et méthodes de l’épistémologie»; – II. «Logique»; – III. «Épistémologie des mathématiques»; – IV. «Épistémologie de la physique»; – V. «Épistémologie de la biologie»; – VI. «Épistémologie des sciences humaines»; – VII. «Classification des sciences et principaux courants épistémologiques contemporains».
M.-M. V.