Prodiges et vertiges de l'analogie. De l'abus des belles lettres dans la pensée

À propos de l'affaire Sokal et de ses suites

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Monographie

  • Pages : 160
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 18 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 2-912107-08-3
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 31-10-2015

Résumé

Français

Loin de se réduire à la charge pamphlétaire que l'on prétend, Prodiges et vertiges de l'analogie se situe dans le droit fil du travail analytique accompli par l'A. dans Le Philosophe chez les autophages, Rationalité et cynisme (Paris : Éditions de Minuit, 1984. Coll. “Critique”) et Philosophie, mythologie et pseudo-science : Wittgenstein lecteur de Freud (Combas : Éditions de l'Éclat, 1991. Coll. “Tiré à Part”). L'« affaire Sokal » et ses suites ne sont, en effet, pour Bouveresse que l'occasion de poursuivre sa critique des égarements de la philosophie française contemporaine et du rôle des médias dans la dégradation incessante des mœurs intellectuelles. – Schiller pensait qu'il faut imposer des limites à l'arbitraire des belles lettres dans la pensée. Bien qu'ils se plaignent de l'impérialisme des sciences, les littéraires peuvent aussi se rendre coupables d'abus de pouvoir. C'est de ces abus qu'il est question dans ce livre. À propos de l’affaire Sokal et de ses suites, l’auteur dénonce les dérives d’un «littérarisme» qui consiste à croire que ce que dit la science ne devient intéressant et profond qu’une fois retranscrit dans un langage littéraire et utilisé de façon «métaphorique», un terme qui semble autoriser et excuser presque tout. Au lieu d’un «droit à la métaphore», on devrait parler plutôt d’un droit d’exploiter sans précaution ni restriction les analogies les plus douteuses, démarche ici stigmatisée comme l’une des maladies de la culture littéraire et philosophique contemporaine. M.-M. V.