Réunissant les contributions de chercheurs d’horizons divers (démographes, économistes, mathématiciens, sociologues, historiens des sciences et philosophes), cet ouvrage se propose d’étudier les formes de mathématisation des phénomènes sociopolitiques dans la France du XVIIIe siècle, ainsi que leurs prolongements méthodologiques, épistémologiques et politiques. Pensées sous l’appellation problématique d’ « arithmétique politique », mais issues également de traditions plus descriptives, ces pratiques manifestent une grande hétérogénéité dans les méthodes employées, les objectifs visés, les objets étudiés. C’est donc cette diversité qui est ici questionnée, dans l’exploration de ses sources, son développement temporel et ses conséquences, afin de dégager, s’ils existent, des points de rencontre ou de convergence, et éclairer les enjeux de la relation entre le pouvoir et le savoir mathématisé. – Le présent travail est ordonné en trois parties : – la Première (« Questions ») regroupe le contributions qui dessinent spécifiquement les axes de recherche ici explorés : – Robert Damien, “Prolégomènes français à une science politique future : Vauban, Lavoisier, Volney, Neufchâteau, Chaptal” ; – Jean-Claude Perrot, “Les premières statistiques au regard de l’histoire intellectuelle” ; – Pierre Crépel, “Arithmétique politique et population dans les métamorphoses de l’Encyclopédie” ; – Bernard Bru, “De la physico-théologie démographique à la physique statistique”. – La Deuxième Partie réunit des « Études » plus particulières, ordonnées de manière chronologique : – Norbert Meusnier, “Vauban : arithmétique politique, Ragot et autre Cochonnerie” ; – Jean-Marc Rohrbasser, “Montesquieu, l’arithmétique politique et les questions de population” ; – Cem Behar et Yves Ducel, “L’arithmétique politique d’Antoine Deparcieux” ; – Th. Martin, “L’arithmétique morale et politique de Buffon” ; – P. Crépel et Christophe Salvat, “L’arithmétique politique d’André Morellet…” ; – Pierre-Charles Pradier, “D’Alembert, l’hypothèse de Bernoulli et la mesure du risque…” ; – Georges-Th. Guilbaud, “La ténébreuse affaire de Corcelles” ; – Roberto Gaeta et Gregorio Fontana, “«Discours préliminaire» en préface à la traduction italienne de La Dottrina degli Azzardi… d’Abraham de Moivre” ; – J.-M. Rohrbasser, “Les Recherches et Considérations sur la population de la France…” ; – J.-C. Perrot, “Les comptabilités économiques de Lavoisier” ; – Christine Théré, “Guillaume Daignan et la durée de la vie humaine” ; – Éric Brian et Ch . Théré, “Fortune et infortunes de Louis Messance” [avec deux inédits de L. M.]. – La dernière Partie est réservée aux « Prolongements » spaciaux et temporels qui viennent éclairer en retour l’objet de ce volume : – Giovanni Levi, “Arithmétique politique au Piémont” ; – Karl Hildebrandt, “Le concours de l’Académie de Turin sur la statistique (1803-1805)” ; – Guy Thuillier, “Tables de mortalité et compagnies d’assurances au XIXe siècle” ; – Olivier Dard, “L’arithmétique politique et la technocratie : la question de l’héritage” ; – Claude Grignon, “La mathématisation des sciences du récit : le cas de la sociologie”. – Notes bas de pages ; – Réf. bibliogr. ; – Liste des auteurs ; – Index nominum. M.-M. V.
MARTIN Thierry
pages 1 à 13
DAMIEN Robert
pages 17 à 34
PERROT Jean-Claude
pages 35 à 45
CRÉPEL Pierre
pages 47 à 69
BRU Bernard
pages 71 à 88
MEUSNIER Norbert
pages 91 à 132
ROHRBASSER Jean-Marc
pages 133 à 145
BEHAR Cem, DUCEL Yves
pages 147 à 161
MARTIN Thierry
pages 163 à 194
CRÉPEL Pierre, SALVAT Christophe
pages 195 à 229
PRADIER Pierre-Charles
pages 231 à 247
GUILBAUD Georges Théodule
pages 249 à 258
GAETA Roberto, FONTANA Gregorio
pages 259 à 307
ROHRBASSER Jean-Marc
pages 309 à 323
PERROT Jean-Claude
pages 325 à 343
THÉRÉ Christine
pages 345 à 377
BRIAN Éric, THÉRÉ Christine
pages 379 à 426
LEVI Giovanni
pages 429 à 451
HILDERBRANDT Karl
pages 453 à 490
THUILLIER Guy
pages 491 à 509
DARD Olivier
pages 511 à 526
GRIGNON Claude
pages 527 à 542