La Science physique et la réalité : réalisme, positivisme, mathématisme

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Monographie

  • Pages : I-216
  • Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine-PUF
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 23 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 26-09-2015

Résumé

Français

Cet ouvrage se veut une étude préparatoire, en même temps que le premier volet d’un travail de réflexion sur la connexion qui paraît unir, dans la pensée moderne, le développement de la science physique et celui de la philosophie idéaliste. Si la mathématique est la science de la quantité, la pensée par relations, l’ordonnance démonstrative, la mathématisation de la physique sera donc d’abord l’application de la mesure aux phénomènes, la constitution d’une science quantitative de la nature, la substitution de la pensée par relations à la pensée par concepts, le passage, en physique, de la forme inductive qui est celle de la science expérimentale, à la forme déductive qui est celle des mathématiques (Chap. Premier, «Du réalisme au mathématisme» : I. Substance et relation; II. Les embarras du réalisme; III. La physique contemporaine et l’idéalisme; IV. L’évolution du mathématisme). – Sur le plan de la connaissance, la nouvelle philosophie s’en prend d’abord à la réalité mentale du concept : il n’existe pas d’idée abstraite et générale, ce qui signifie que toute idée, étant concrète et singulière, se ramène à la représentation sensible. Oscillant du phénoménisme et mathématisme, le positivisme ramène les relations intellectuelles à leur expression verbale ou algorithmique, se distinguant ainsi nettement du mathématisme. Tel est le paradoxe où l’évolution de leur doctrine a conduit les positivistes : le nominalisme se perd dans une philosophie de l’arbitraire pur, s’il n’a aucune réalité à opposer au jeu formel des symboles (Chap. II, «L’étape positiviste» : I. Positivisme et phénoménisme; II. Positivisme et mathématisme). – Le rapport du phénomène au réel est conçu moins comme celui de l’attribut à la substance, que comme celui de l’apparence subjective à la chose en soi. Dans le débat qui les oppose, le positivisme retient la thèse qui limite la connaissance scientifique au monde des phénomènes, mais écarte comme dénuée de sens la notion d’un second monde caché derrière celui-là, alors que le réalisme scientifique conserve cette notion comme essentielle, tout en rejetant la distinction tranchée entre science et métaphysique et en attribuant à la théorie physique le pouvoir de pénétrer jusqu’au fond des choses. Le problème de la portée ontologique de la science physique est donc posé par référence au dualisme du phénomène et de la chose en soi (Chap. III, «L’élimination de la chose en soi» : I. Objet et objectivité; II. Le refus de l’indéterminable). – Refus du subjectif d’une part, refus de l’incontrôlable de l’autre : deux négations qui expriment la double exigence de la connaissance scientifique, laquelle s’affirme en s’opposant à la fois à la perception sensible et à la spéculation métaphysique. La réalité physique se définit précisément par cette double exclusion dont réalisme et positivisme se partagent l’énoncé (Chap. IV, «Conclusion» : I. Réalisme, positivisme, mathématisme; II. La science physique et la réalité). M.-M. V.