Principes classiques d'interprétation de la nature

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Monographie

  • Année : 1988
  • Éditeur : Vrin
  • Pages : 435
  • Collection : Science-Histoire-Philosophie
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 25 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 2-7116-9449-6
  • URL : Lien externe
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 20-10-2015

Résumé

Français

Jean Largeault, professeur à l'Université Paris XII-Val-de-Marne (Créteil), a déjà publié Principes de philosophie réaliste et Systèmes de la nature (ensemble couronné par l'Institut à titre de Prix Blanché 1986). Le présent ouvrage est consacré à des notions globales et polyvalentes, donc indéfinissables (cause, nécessité, espace, matière, forme, temps), qu'il était naguère dans l'usage d'exposer aux débutants. L'auteur reconstruit de respectables spéculations métaphysiques dans le cadre d'une vision nouvelle et originale qui, depuis une décennie, se déploie progressivement à travers de nombreux articles de René Thom, et constitue déjà un système. La métaphysique comporte traditionnellement des principes, nous devons entendre des propositions portant sur la réalité, tenues pour stables et universelles, parce que extraites des données de la sensation et élaborées par le raisonnement. C'est pourquoi maints concepts et principes posés par Aristote (puissance-acte, matière-forme) persistent dans notre langue ; ils sont des moyens de penser peut-être irremplaçables. Ils demandent à être illustrés et contrôlés par des études spéciales, alors que les Scolastiques, croyant possible d'en développer une théorie générale, se sont souvent égarés parmi les fantômes du verbalisme. Les principes classiques d'interprétation de la nature (raison suffisante, optimalité, lois de conservation, déterminisme, etc.), d'origine ancienne, sont plus éloignés du monde sensible, et quelques-uns d'entre eux ont pu, convenablement retravaillés, trouver place dans des formalismes mathématiques. Ils restent debout et ont parfois besoin d'être "localisés", ou explicités comme locaux. L'expérimentation (chapitre terminal) se relie à la cause et à l'action (en certains cas il faut faire pour comprendre), sans qu'il existe de méthodes sauf pour des problèmes limités: la "Méthode" est une chimère. Dans les années 1850, quand régnait l'éclectisme, Charles Renouvier en constate la pauvreté : "La philosophie existe-t-elle encore ?". Quel serait son sentiment aujourd'hui, quand domine le confusionnisme ? Rien à attendre du présent ni du futur proche. L'auteur espère tout de même contribuer, en une faible mesure, à préparer les voies de l'avenir. M.-M. V.