La Logique de Charles Sanders Peirce

De l'algèbre aux graphes

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Monographie

  • Pages : 184
  • Collection : Études philosophiques
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 24 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Aix-en-Provence
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  • ISBN : 2-85399-006-0
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  • Date de création : 25-02-2016
  • Dernière mise à jour : 25-02-2016

Résumé

Français

Cet ouvrage se propose comme un exposé systématique des recherches menées par Peirce sur la logique symbolique, en se référant principalement aux Collected Papers (Harvard University Press, 1931 –>), mais également aux manuscrits possédés par l'Université d'Harvard. Pierre Thibaud entend mettre en lumière, après l'aspect algébrique, l'aspect graphique, primordial dans la logique de Peirce. Si ce dernier n’a jamais eu le moyen de donner à sa pensée une forme systé­matique – et cela est spécialement vrai de sa logique qui demeure dispersée, à travers les volumes des Collected Papers, en une multitude de résultats partiels –, l'un des buts de l'ouvrage est d’en donner, pour la première fois en français, un exposé d’ensemble suffisamment détaillé et complet. – Celui-ci traite tour-à-tour de la logique des propositions, pp. 9-68 ; de la logique des « relatifs » (un concept peircien qui ne recouvre pas tout à fait celui de « relation »), pp. 69-136 ; de la logique de « seconde intention » ou logique modale, pp. 137-158. Une telle étude met en jeu à la fois la technique logique et des données historiques : il y a un effort de dépaysement à faire pour comprendre l'invention de P. en son temps et par rapport à ses seuls devanciers ou contemporains, De Morgan, Boole, Schroder notamment. – Une seconde intention de l'ouvrage, et qui en fait une thèse originale (soulignée dans le sous-titre), c’est l'intérêt constant porté à la traduction des résultats algébriques en dispositions graphiques : chaque chapitre énuméré ci-dessus comporte une étude sous ce second point de vue. Pourquoi cet intérêt pour les graphes chez P. ? Ils permettent de traduire visuellement et de façon « relativement directe » (p. 170) les aspects essentiels de l'univers du discours, y compris ses dimensions de « rupture ». Leur avantage est, en rendant complexe le simple, de provoquer l’approfondissement de l’analyse. Leur but n’est donc pas simplement technique, – professionnel si l’on peut dire : à la formule de Benjamin Peirce, son père, « la mathématique est la science dont l’objet est de tirer des conclusions nécessaires », Charles P. oppose « la science dont l'objet est de s’interroger sur la manière de tirer des conclusions nécessaires ». Sa logique « iconique » répond ainsi à un intérêt spéculatif. Il en attendait certes aussi un certain succès, – que l’événement n’a pas encore confirmé. M.-M. V.