Pour une sociologie scientifique

Épistémologie comparée de l'analyse conceptuelle

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Monographie

  • Année : 1976
  • Éditeur : Mouton
  • Pages : XXVIII-303
  • Collection : Interaction
  • Nombre de volumes : 1
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 23 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris; La Haye
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  • ISBN : 2-7193-0803-X
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  • Date de création : 30-01-2016
  • Dernière mise à jour : 30-01-2016

Résumé

Français

Partant du « postulat selon lequel “la sociologie est ce que font les sociologues” » (p. XXXI), l’A. entend construire une épistémologie fondamentale de la science qui vaudrait pour toutes les sciences basées sur l'observation. Il s’agit de définir des critères de scientificité pour remédier aux faiblesses de la méthodologie non-quantitative en sociologie. La réflexion porte ici sur le langage scientifique et, plus particulièrement, sur le processus de constitution du sens et la structure de l’explication scientifique. La spécificité de la problématique sociologique apparaît mieux au sein d’une systématique de la conceptualisation qui s’adapte aussi bien aux sciences de la nature qu'aux autres sciences humaines (première Partie, « Structure de l’explication scientifique et analyse conceptuelle »). — La Partie II (« Le rapport entre théorie et observation dans les recherches sociologiques ») étudie le rapport entre langage théorique et langage observationnel, dans les recherches sociologiques procédant par enquête. À ce stade, seulement, intervient l’élaboration d’une épistémologie de la sociologie « adaptée aux trois composantes principales de la méthodologie post-hypothétique des enquêtes par questionnaire » (p. XXXIV), i.e. 1) l’analyse conceptuelle, 2) le traitement des données, 3) l’explication des relations déclarées statistiquement significatives, ou systématisation. C’est sur l’analyse conceptuelle, que porte la mise au point d'une épistémologie systématique de la sociologie. — L'esquisse de théorie sociologique met alors en œuvre un concept méthodologique nouveau et central, le concept de « matrice comportementale » (p. 159 sq.), destiné à faciliter le rapprochement entre la théorie sociologique et l’observation, avant de fixer une grille d’analyse conceptuelle adaptée aux enquêtes par questionnaire. Cette grille est appliquée à une enquête de H. Wilensky (sur la participation sociale) pour en faire apparaître la structure conceptuelle détaillée (p. 220 sq.), mais aussi les limitations imposées à l’imaginaire de l'auteur du questionnaire par le type particulier d’appel d’informations (l’enquête) et le degré de connaissance de la méthodologie du traitement des données en cours de conceptualisation (p. 272 sq.). M.-M. V.