De l’immortalité humaine

Deux prétendues objections à cette doctrine

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Monographie

  • Pages : 135
  • Collection : Versions françaises
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 18 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : 1re édition française
  • Ville : Paris
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  • Institution : Laboratoire TransferS
  • ISBN : 978-2-7288-0535-8
  • ISSN : 1627-4040
  • URL : Lien externe
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  • Date de création : 19-10-2015
  • Dernière mise à jour : 19-10-2015

Résumé

Français

Ce livre est la traduction annotée d’une conférence de William James, « De l’immortalité humaine », augmentée d’un dossier critique et d’un essai du traducteur. Après un rappel des dernières volontés de Mlle Caroline Haskell Ingersoll, de la famille qui a donné son nom à ces conférences, on trouve la traduction de la conférence. Celle-ci est organisée en deux temps, après une introduction consacrée au type de conférencier à inviter et de travail à mener à long terme sur ce thème précis de l’immortalité. Le premier temps de la conférence porte sur l’idée selon laquelle la pensée est une fonction du cerveau : conduit-elle à ne pas croire en l’immortalité ? Selon William James, ce n’est pas le cas. L’argument principal est qu’il existe plusieurs types de dépendances fonctionnelles, notamment la fonction de production (le cerveau produit la pensée), mais aussi les fonctions de permission ou de transmission (le cerveau filtre et transmet la pensée). Autant la fonction de production semble problématique, autant celle de transmission est présentée comme particulièrement intéressante sur la question de l’immortalité, bien qu’elle pose problème concernant l’identité : si le cerveau est ce qui donne une individualité à « la pensée », comment ce qui reste après sa mort pourrait-il être individué ? La deuxième partie porte sur une conséquence de l’immortalité : le nombre immense d’êtres concernés par cette immortalité, considéré parfois, semble-t-il, comme une objection à l’immortalité. William James fait une distinction entre la conception élitiste ou aristocratique de l’immortalité qui serait celle de nos ancêtres, et la conception démocratique qui devrait être la nôtre et accepter que tout être soit immortel. À la fin de la conférence, on trouve des notes de William James, consacrées principalement aux auteurs et aux textes qu’il discute. Le dossier critique comprend d’abord la préface à la seconde édition où l’auteur précise sa position par rapport au problème de l’individualité après la mort, puis un choix de lettres antérieures ou postérieures à cette conférence. Le volume se termine par un essai de Jim Gabaret, intitulé « Une métaphysique de l’expérience ? ». Dans une première partie, Jim Gabaret revient sur les raisons pour lesquelles James s’intéresse à l’immortalité, notamment ses raisons philosophiques, pragmatistes et personnelles. Dans une deuxième partie, il fait de cette conférence une objection au réductionnisme, en la replaçant tout d’abord dans le contexte des recherches psychologiques de James, puis en soulignant la nature des critiques exprimées dans sa conférence, et enfin en présentant de manière détaillée son analyse antiréductionniste de la notion de fonction. Dans une troisième et dernière partie, Jim Gabaret situe le propos de James à distance à la fois du matérialisme et de l’idéalisme, dans ce qui deviendra une métaphysique de l’expérience. – « Les conférences Ingersoll », p. 7 ; « De l’immortalité humaine », pp. 9-32 ; « Notes de l’auteur », pp. 33-50 ; « Dossier critique », pp. 51-85, comprenant : « Préface de W. James à la seconde édition », pp. 51-53 ; « Correspondance », pp. 54-77 ; « Notes du traducteur », pp. 79-85 ; Postface de Jim Gabaret : « Une métaphysique de l’expérience ? Pragmatisme, antiréductionnisme et conscience religieuse chez William James », pp. 87-124 ; Bibliographie, pp. 125-129 ; Table des matières, p. 131 ; Bibliographie des ouvrages de la collection « Versions françaises », pp. 133-136. P. F.

Anglais

This book is an annotated translation of a lecture of William James, “Human Immortality: Two Supposed Objections to the Doctrine”, with a file on it and a paper of the translator in addition. A first text reminds Mrs Catherine Haskell Ingersoll’s last will, whose family gave its name to the these lectures. Then comes the lecture’s translation, organised in two parts, after an introduction devoted to the kind of lecturer to invite and to the work to carry out in the long run on the theme of immortality. The first part of the lecture is about the idea that the thought is a function of the brain: does it lead not to believe to immortality? According to James, this is not the case. The main argument is that there are various kinds of functional dependences, especially the productive function (the brain products the thought), but also the permissive function and the transmissive function. The productive function is problematic as much as the transmissive one is presented as particularly interesting about the issue of immortality, even if it raises a problem about identity: is the brain gives an individuality to “the thought”, how could what remains after its death be individuated? The second part of the lecture is about a consequence of immortality: the huge numbers of being affected by immortality, taken sometimes as an objection to immortality. William James draws a distinction between an elitist or aristocratic view of immortality that would come from our ancestors, and a democratic one that should be ours and accept that each being is immortal. In the end of the lecture William James’ notes are given, mainly devoted to the authors and texts he discusses. The file includes first the foreword to the second edition where the author clarifies his view as regards to the problem of individuality after the death, then a selection of letters on the lecture. The book finishes with the translator’s paper, untitled “A Metaphysics of Experience?”. In a first part, Jim Gabaret comes back to the reasons according that James is interested in immortality, especially his philosophical, pragmatist and personal reasons. In a second part, Jim Gabaret presents this lecture as an objection to reductionism, putting it into the context of James’ psychological research, focusing on the nature of his criticisms in the lectures, and describing his antireductionist analysis of the notion of function. In a last part, Jim Gabaret places James’ view aloof from both materialism and idealism, in what will be developed as a metaphysic of experience. P. F.