L’Institutionnalisme historique et la relation entre théorie et histoire en économie

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Monographie

  • Pages : 435
  • Collection : Bibliothèque de l'économiste
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 22 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Originale
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 978-2-8124-1416-9
  • ISSN : 2108-9868
  • URL : Lien externe
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  • Date de création : 06-05-2015
  • Dernière mise à jour : 02-11-2015

Résumé

Français

[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Hervé Guillemin : Sciences économiques : 1 vol. : Université de Reims Champagne-Ardenne : 2010]. – Ce livre, tiré d'une thèse de sciences économiques, propose une relecture de l'institutionnalisme historique né au XIXe siècle en Allemagne, avant de connaître une renaissance à partir de la fin des années 1970 aux États-Unis. L'auteur, s'appuyant sur les travaux d'Imre Lakatos, définit l'institutionnalisme historique comme un « programme de recherche », dont il propose une « reconstruction rationnelle » en étudiant la façon dont ses représentants ont défendu dans leurs travaux, explicitement ou implicitement, un « noyau dur » de principes constitutifs. Cette approche le conduit à identifier une tradition institutionnaliste à travers les œuvres de cinq auteurs principaux : Gustav Schmoller, Max Weber, Thorstein Veblen, John R. Commons et Karl Polanyi. Le noyau dur de l'institutionnalisme historique, que l'on peut retrouver de façon plus ou moins complète chez ces auteurs, est divisé en deux ensembles de principes constitutifs composant les deux parties de l'ouvrage. L'« historicisation de la théorie » désigne d'abord le postulat selon lequel la singularité des situations historiques suppose la constitution d'outils théoriques sur mesure, sans prétention à l'universalité (chapitre I). C'est ce principe qui conduit à privilégier une méthode mettant en avant des institutions plutôt que les individus ou les structures sociales (chapitre II), et à privilégier l'étude d'idéaltypes ou le raisonnement par abduction, plutôt que l'induction ou la déduction (chapitre III). La « théorisation de l'histoire », ou analyse évolutionnaire de la dynamique des systèmes économiques, repose sur le rejet des analyses formelles en termes d'optimisation, et la mise en avant d'un « principe d'économie substantive » dans lequel l'économie est conçue comme la satisfaction de besoins matériels définis par un ensemble de règles et de normes (chapitre IV). Ceci conduit à une réflexion originale sur l'évolution des institutions dans le temps, et à dégager certains mécanismes récurrents (chapitre V). Le capitalisme théorique est finalement interprété, non pas comme un des mécanismes communs à toutes les sociétés, mais comme un ensemble singulier d'institutions propres à un moment historique spécifique (chapitre VI). – Bibliographie, pp. 401-417 ; Index des auteurs, pp. 419-423 ; Index des notions, pp. 425-429 ; Table des tableaux et des figures, p. 431 ; Table des matières, pp. 433-435. J. V.