Esquisse d'une grammaire pure

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Monographie

  • Année : 1975
  • Éditeur : Vrin
  • Pages : 299
  • Collection : Problèmes et controverses
  • Nombre de volumes : 1
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 22 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • Date de création : 08-02-2015
  • Dernière mise à jour : 08-02-2015

Résumé

Français

Ouvrage d'un philosophe qui travaille dans la lignée de Husserl, revu et corrigé en particulier à travers les recherches de l' « École de Varsovie » (p. 21), i.e. Lesniewski, Lukasiewicz, Tarski, Ajdukiewicz notamment. — Dans les langues naturelles, le passage du « simplement grammatical » aux formes moins élémentaires de rationalité se fait progressivement « sans qu’il soit possible de déterminer une unique frontière » (à quoi répondent d’autre part les recherches sur la « grammaire générative » au sens de Chomsky et de Ruwet, pp. 62-3). Pour autant, il n'est pas interdit d’imaginer des systèmes linguistiques dans lesquels le niveau grammatical se laisserait rigoureusement isoler des niveaux supérieurs d’intelligibilité. Bien plus, il doit être possible de constituer ce « tronc grammatical commun » de telle façon que logiciens et grammairiens puissent s’en satisfaire, quitte pour eux, chacun de son côté, à développer après coup, sur cette base commune, « des degrés supplémentaires de grammaticalité dont les cheminements divergent » (p. 63). La grammaire pure est ainsi l’ensemble des règles qui régissent la « première articulation » au sens d’A. Martinet (p. 11) : l’A. (qui a d'autre part écrit sur la philosophie du Droit) note qu’ « il en est du dessein d’établir [cette] grammaire pure comme de l’espoir d’atteindre au droit naturel » (p. 13). Ces précautions prises du côté des spécialistes, l’ouvrage se développe dans un ordre traditionnel. Le chap. III introduit la distinction des trois « catégories » : nom, proposition, foncteur. Les 5 chap, suivants concernent le verbe (et ses « arguments »), la personne et les modes (l’A. note au passage l’appauvrissement de notre sens modal), le Nom, puis la Négation (et les conjonctions), qui précèdent la Conclusion générale. — Celle-ci est une suite de considérations sur les méta-problèmes qui sont au fondement même d’une telle entreprise philosophique : la réfé­rence au schéma technique de la communication, l'a priori linguistique, structure du discours et structure de pensée, la logique et l’héritage des mathématiques, l’arbitraire du signe linguistique. L'ouvrage entier se recommande surtout par l’originalité de ses « esquisses » au niveau des problè­mes de détail.