De la forme à l’être

Sur la genèse philosophique du projet husserlien d’ontologie formelle

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Monographie

  • Pages : 446
  • Collection : Science & Métaphysique
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 19 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Originale
  • Ville : Montreuil-sous-Bois
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  • Institution : Fondation universitaire de Belgique
  • ISBN : 978-2-916120-39-3
  • ISSN : 2108-9922
  • URL : Lien externe
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  • Date de création : 16-06-2014
  • Dernière mise à jour : 30-04-2021

Résumé

Français

[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Marc Peeters : Philosophie : Université Libre de Bruxelles, thèse soutenue le 24-II-2011]. – Cet ouvrage vise à établir la genèse historico-philosophique du projet husserlien d’ontologie formelle, en le réinscrivant dans la longue durée, c’est-à-dire dans l’histoire de la métaphysique occidentale. Une double méthode, généalogique et génétique, est donc à l’œuvre dans le présent travail. Dans un premier temps (chapitre 1) l’auteur vise à cerner le devenir de la métaphysique occidentale du XIIe au XVIIIe siècle en étudiant l’émergence, la transmission et la transformation de ses concepts cardinaux (chose, réalité, étant, quelque chose) à travers la lecture des œuvres d’Henri de Gand, Duns Scott, F. Suarez, d’auteurs mineurs de la scolastique tardive (Timpler, Clauberg), Wolff, Baumgarten et Kant. Il permet ainsi de comprendre l’histoire de la métaphysique moderne (depuis le XVIIe siècle) comme une autonomisation de l’ontologie, et le devenir de l’ontologie, comme la constitution d’une théorie de l’objet en tant que pur représentable (mouvement de « néotisation »). La chapitre 2 porte sur les théories de l’objet de deux philosophes contemporains de Husserl – Kazimierz Twardowski (1866-1938) et Alexius Meinong (1853-1920) – dont l’origine généalogique s’enracine dans le problème, posé par Bolzano, des représentations sans objet. Ces théories visent en effet à clarifier les relations entre une représentation, son contenu intentionnel et l’objet auquel elle se rapporte. Dès lors, l’auteur analyse la position husserlienne face au problème des représentations sans objet, et les raisons fondant ses oppositions face aux réponses données par Twardowski et Meinong (chapitre 3). Il montre quelles sont les raisons pour lesquelles l’ontologie formelle devient pour Husserl une partie d’une science formelle plus large, la mathématique universelle (mathesis universalis), cette dernière articulant une doctrine a priori des significations (analytique apophantique) et une doctrine a priori de l’objet (ontologie formelle). Enfin, les chapitres 5 et 6 montrent comment l’approfondissement de la doctrine a priori de l’objet s’inscrit dans la tradition brentanienne sur les formes d’unités et les types de dépendance, et constitue donc une méréologie (théorie des relations touts-parties). – Bibliographie, pp. 415-441 ; Index des noms, pp. 443-446.

F. F.