Le propre et l'étranger : le concept d'identité vécue en première personne

Thèse de doctorat : Philosophie : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : 2011, sous la direction de Max Kistler

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Thèse

  • Année : 2011
  • Pages : 440
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  • Support : Document électronique
  • Langues : Français
  • Ville : [s.l.]
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  • Institution : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • URL : Lien externe
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  • Date de création : 25-11-2013
  • Dernière mise à jour : 02-03-2015

Résumé

Français

L’objectif de cette thèse est de déterminer, du point de vue subjectif, ce qui constitue le vécu identitaire. Consciente que la notion d’identité a été travaillée principalement du point de vue objectif en épistémologie, l’auteure se penche résolument sur l’identité telle qu’elle est vécue par le sujet. Ce concept prend sens pour le sujet à la fois dans le temps, comme continuité d’une présence à soi, et dans un sentiment d’appartenance ou de reconnaissance indissociable de l’expérience incarnée d’être soi. Dans une conception naturaliste de l’identité, l’auteure illustre son propos philosophique par l’étude expérimentale de deux pathologies qui affectent directement le sentiment d’identité du sujet : 1° l’une dans le sens d’une fragmentation de son histoire qui perturbe alors l’appropriation d’un vécu comme sien propre (maladie d’Alzheimer) ; 2° l’autre dans le sens d’une dépossession du corps comme outil de la volonté qui menace alors l’appropriation du corps comme corps propre (locked-in syndrome). Cette étude se situe donc d’emblée à l’intersection des philosophies du corps et des sciences cognitives contemporaines, proposant un renouveau épistémologique du concept d’identité. – Bibliographie, pp. 371-407 ; Index des auteurs, pp. 409-414 ; Annexes, pp. 415-439. M.-C. N.

Anglais

The aim of this study is to determinate what means the feeling of personal identity in a first person perspective and not, as it is usually considered in epistemology, in the third person perspective. It seems that personal identity refers both to a time-related experience of continuity and a feeling of self-recognition rooted in the mineness of all embodied experience. In a naturalistic view, the author illustrates her philosophical survey through the experimental study of two pathologies directly impacting on the feeling of one’s own identity. First Alzheimer’s disease threatens the time-related dimension of identity because it blows off autobiographic memory which grounds the appropriation of a past as mine. Then the locked-in syndrome causing a total loss of motor skills leads the subject to question his body-ownership. Therefore, this study offers an interdisciplinary approach of philosophical issues to propose a new conception of personal identity. – Bibliography, 371-407 ; Index, 409-414 ; Annex, 415-439. M.-C. N.