Les Dispositions en philosophie et en sciences

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Collectif

  • Pages : 266
  • Collection : CNRS Philosophie
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 24 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 2-271-06412-0
  • ISSN : 1248-5284
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 17-10-2015

Résumé

Français

Les articles réunis dans ce volume ont pour thème la place des dispositions dans l’épistémologie contemporaine et témoignent de la vivacité du débat mené sur cette question dans la métaphysique contemporaine. Le recours aux concepts de disposition et de pouvoir causal est essentiel au discours scientifique. En philosophie des sciences, les dispositions ont été redécouvertes à l’occasion de l’analyse du rôle de l’idéalisation, indispensable à la découverte des lois de la nature. La conception moderne de l’explication scientifique cherche à éviter de postuler des causes comme pouvoirs substantiels, pour cette raison qu’elles ne sont pas accessibles à l’expérimentation. La science moderne substitue la recherche des régularités à la recherche traditionnelle des causes. Désormais, l’explication scientifique est conçue selon le modèle de l’intégration d’un phénomène dans une régularité. Mais les régularités nomologiques qui correspondent aux lois de la nature sont rarement accessibles directement à l’observation. La découverte de lois suppose par conséquent une “idéalisation”, une simplification qui se justifie par la possibilité de retourner aux situations réelles dans un second temps. Chacune de ces lois s’applique donc, non pas aux phénomènes réels, mais à des phénomènes ayant lieu dans des circonstances idéales. Une telle réflexion permet de suggérer que les lois de la nature ne s’appliquent pas aux objets réels mais aux “dispositions” de ces objets. Le concept de disposition présente également l’intérêt de justifier l’usage du concept de causalité au sens humien d’instance d’une régularité. – Partie I, «La métaphysique des dispositions et des pouvoirs causaux»; – Partie II, «Dispositions et pouvoirs causaux dans les sciences». M.-M. V.