Cette thèse cherche à faire ressortir la continuité existant entre les conceptions développées par les néopositivistes et Wittgenstein autour des années 1930 à Vienne et les épistémologies évolutionnistes qui sont apparues à partir des années 1960 dans le monde anglo-saxon. L'analyse des théories de Carnap et Wittgenstein met l'accent sur la transformation qu'ils font subir à l'a priori kantien et explicite la perspective nouvelle qu'ils ouvrent ainsi à la réflexion philosophique. Dès lors, l'auteur montre comment se dessine un double parcours : le premier conduisant du conventionnalisme des néopositivistes à l'épistémologie évolutionniste de Popper, le deuxième de la théorie du langage de Wittgenstein à l'épistémologie évolutionniste de Toulmin. Après avoir dégagé les thèses constitutives de chacune de ces deux conceptions, l'auteur analyse les contributions qu'elles apportent à la réflexion épistémologique contemporaine. Trois appendices permettent de distinguer l'épistémologie évolutionniste de Popper et de Toulmin de l'Evolutionäre Erkenntnistheorie allemande contemporaine.