De la logique transcendantale à la logique de l'origine : l'élaboration de l'idéalisme épistémocritique de Hermann Cohen

Thèse de doctorat : Philosophie : Université de Nantes : 2002, sous la direction d'André Stanguennec

Envoyer le lien

Thèse

  • Année : 2002
  • Pages : 502
  • Nombre de volumes : 2
  •  
  • Support : Document imprimé
  • Format : 30 cm.
  • Langues : Français
  • Ville : [s.l.]
  •  
  •  
  • Date de création : 24-10-2012
  • Dernière mise à jour : 24-10-2012

Résumé

Français

Le présent travail livre une analyse détaillée de la genèse et de la structure de la philosophie théorique personnelle de Hermann Cohen. L'auteur s'y affronte à deux préjugés : le premier voudrait que la cohérence de l'interprétation radicalement idéaliste de la méthode transcendantale de Kant que Cohen a menée durant près de cinq décennies ait eu pour contrepartie un passage inavoué à l'idéalisme absolu lors de sa Logique de la connaissance pure de 1902. Afin de mettre hors-circuit ce grief, particulièrement injuste en ce sens qu'on a en fait affaire ici à une philosophie de la finitude des plus conséquentes, l'auteur s'est donc attaché à articuler systématiquement chacune des étapes décisives de la transformation cohénienne de l'idée transcendantale entre 1870 et 1918, puis il a mis ces étapes en regard avec les grands axes de la logique de l'origine des années 1900. L'autre préjugé qui frappe le néokantisme de Cohen tient à l'accusation de positivisme. Cette opinion-là repose sur un fond de vérité : qui pourrait nier, en effet, que la définition étroitement scientifique de l'expérience qu'il s'agit de fonder constitue la constante doctrinale du parcours philosophique de Cohen ? Mais cette constante n'implique pas la réduction de la philosophie à l'état d'ancillaire des sciences, fonction qui s'avérerait incompatible avec un criticisme authentique. C'est ici que la situation historique de Cohen est d'une aide précieuse : son épistémologie prend place en pleine crise des fondements de la physique. Si vraiment la logique de la connaissance entend demeurer une critique de la science, elle se trouve donc dans une position historique idéale pour y parvenir à condition de démontrer l'adaptabilité des structures transcendantales aux évolutions des sciences exactes. Mais le tribunal de la pureté transcendantale peut-il légiférer en dehors de la juridiction de la science newtonienne ? – Bibliographie, pp. 494-502.