L'opposition de la matière et de la forme... et son dépassement

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Article

    • Pages : 87 à 111
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    • Support : Document électronique
    • Langues : Français
    • Édition : Originale
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    • ISBN : 978-2-919694-14-3
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    • Date de création : 08-10-2012
    • Dernière mise à jour : 02-03-2015

    Résumé

    Français

    L'auteur défend l’idée que la matière et la forme naissent, parmi bien d’autres, de deux perspectives épistémiques sur le monde, qu'il appelle la perspective de la matière et celle de la forme. Une fois transformées en catégories ontologiques, ces perspectives tendent à s’exclure l’une l’autre tels des principes opposés constituant le socle de deux philosophies opposées. Ce chapitre commence par donner un aperçu historique de la manière dont la perspective de la forme a pris le dessus dans la tradition philosophique, ce qui eut peu ou pas d’impact sur des sciences comme la chimie, excepté qu’elles furent totalement négligées philosophiquement. Est alors proposée une brève reconstruction philosophique de la perspective de la matière telle qu’elle a été développée en chimie afin d’étudier et de classer systématiquement le monde matériel. Ce chapitre aborde ensuite les approches philosophiques de la forme en chimie théorique et montre leur utilité et leurs limites, avant d’insister d’une manière complémentaire sur les limites de la philosophie de la matière en chimie. La conclusion propose des leçons générales sur ce que la philosophie (des sciences) peut apprendre de (la philosophie de) la chimie et de sa manière plus souple et féconde de combiner les perspectives de la matière et de la forme. J. S.

    Anglais

    In this chapter the author argues that matter and form arise from two, among many other, epistemic perspectives on the world, which he calls stuff and form perspectives. Once these perspectives are transformed into ontological categories, they tend to exclude each other as opposing principles that form the basis of opposing philosophies. It first provides a brief historical sketch of how the form perspective took over in mainstream philosophy, which had little to no impact on sciences like chemistry other than the total philosophical neglect. Then it gives a brief philosophical reconstruction of the neglected stuff perspective as it has been developed in chemistry in order to systematically investigate and classify the material world. Next the author deals with form philosophical approaches in theoretical chemistry and point out both their usefulness and limits, before complementary emphasizes the limits of stuff philosophy in chemistry. He concludes with some general lessons of what philosophy (of science) can learn from (philosophy of) chemistry and its more relaxed and productive way of combining stuff and form perspectives. J. S.