De la cybernétique aux sciences de la cognition

Thèse de doctorat : Philosophie : Université Jean Moulin – Lyon III : 2007, sous la direction de Daniel Parrochia

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Thèse

  • Année : 2007
  • Pages : 316
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  • Support : Document électronique
  • Langues : Français
  • Ville : [s.l.]
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  • Institution : Université Lyon III
  • URL : Lien externe
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  • Date de création : 04-10-2012
  • Dernière mise à jour : 24-10-2012

Résumé

Français

Contrairement à ce qui est souvent dit, les sciences cognitives ne sont que secondairement liées à l'essor extraordinaire et récent de l'informatique. Elles trouvent leur origine dans le mouvement cybernétique, né aux Etats-Unis dans les années 1940. L'objectif initial de ce mouvement était d'édifier une science générale du cerveau et fonder une neurologie de l'esprit. En 1956, il atteint son objectif en créant les sciences cognitives qui constituent désormais les nouvelles sciences du cerveau. Dans ce travail, l'auteur insiste sur le fait que dans les systèmes vivants, la « vie de relation » est associée à la « vie affective », ce qui permet aux vivants d'identifier et de reconnaître les objets réels à travers les sentiments qu'ils produisent en lui, d'où les avantages adaptatifs que la cognition consciente apporte à l'organisme. Par conséquent, contrairement à la représentation symbolique utilisée dans les machines informatiques, la représentation consciente a une dimension affective. Autrement dit, la pensée n'est pas un simple calcul et on ne peut pas réduire l'esprit à un petit nombre d'opérations logiques. Ensuite, ce travail vise à cerner les implications philosophiques de l'analyse cybernétique du système vivant. Ici, l'être vivant est considéré comme un système de communication dans ses rapports avec le milieu et les autres organismes. Dès lors, les phénomènes vitaux, tels que la pensée et l'intelligence s'expliquent en termes cybernétiques et à travers la transmission de l'information sensorielle dans les circuits neuronaux. Ainsi, une nouvelle conception du vivant et de la vie s'installe et s'oppose à celle des philosophes traditionnels.