Mach, un physicien philosophe

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Monographie

  • Pages : 132
  • Collection : Philosophies
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 18 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 2-13-049251-7
  • ISSN : 0766-1398
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  • Date de création : 03-04-2012
  • Dernière mise à jour : 09-11-2012

Résumé

Français

La physique de Mach n'est pas exposée aux mêmes controverses que sa pensée philosophique. Le Cercle de Vienne (Schlick, Neurath et Carnap) le considère comme un épistémologue; certains détectent une influence de Kant; d'autres encore voient en lui un positiviste héritier de Berkeley. Le présent ouvrage souligne le lien de la physique à la psychologie pour fonder une théorie de l'unité de la science à partir d'une conception moniste de la nature. La pensée de Mach, qui regarde le physique et le mental comme deux aspects possibles d'une même nature, peut être envisagée comme une philosophie naturelle, et l'importance reconnue à la langue mathématique dans la description de la nature permet de la qualifier de philosophie symbolique. – L'auteur montre d'abord comment la physique, qui n'était dans la vision cartésienne de la science qu'une science dérivée, devient une «science fondamentale» (Partie I) : elle inclut à la fois les lois de l'esprit et les lois des corps. La psychologie n'est plus une science purement rationnelle mais une science naturelle. La psychophysique montre que l'esprit ne peut être étudié indépendamment du corps, et rend ainsi impossible toute théorie de l'absolu fondée sur le pouvoir réflexif de l'esprit à partir du cogito. Ce que Xavier Verley appelle «naturalisation de l'esprit» implique la neutralisation de la subjectivité et une nouvelle conception des rapports de l'esprit à la nature (Partie II). Mais cette physique fondamentale, qui étudie à la fois l'esprit et la nature, la qualité et la quantité, reste bien une science, différente de la métaphysique qu'elle remplace. Elle repose sur une conception de la vérité qui refuse d'opposer l'apparence à la réalité, la sensation à la science. C'est dire qu'avec de telles prémisses la science ne peut atteindre la vérité que par la recherche de l'unité du savoir (Partie III). La dernière partie de l'ouvrage examine les objections de fragilité d'une telle science reposant sur la sensation, et montre que ces arguments tendent à réduire la pensée de Mach à une forme d'idéalisme. Loin d'être un simple plagiat de celle de Berkeley, la pensée de Mach serait mieux désignée par les termes d'immatérialisme et de pensée symbolique (Partie IV).