Bachelard et Popper : modèles du changement scientifique et conceptions du progrès

Thèse de doctorat : Philosophie : Montpellier 3 : 2009, sous la direction d'Anastasios Brenner

Envoyer le lien

Thèse

  • Année : 2009
  • Pages : 322
  •  
  • Support : Document imprimé
  • Format : 30 cm.
  • Langues : Français
  • Ville : [s.l.]
  •  
  • Institution : Université Paul Valéry (Montpelier)
  •  
  • Date de création : 18-12-2011
  • Dernière mise à jour : 04-10-2012

Résumé

Français

Thèse de doctorat : Philosophie : Montpellier 3 : 2009. – Cette étude a pour objet de réévaluer non seulement les modèles du changement et du progrès des sciences de Bachelard et Popper, mais aussi les pratiques épistémologiques de leurs traditions respectives. Elle nous conduit à détruire certains clivages simplistes qui existaient entre l’épistémologie française et l’épistémologie anglo-saxonne, car, au-delà de leurs divergences méthodologiques, Bachelard et Popper ont posé les bases d’une conception discontinue de l’évolution des sciences, conception en vigueur et communément admise de nos jours. Ces philosophes ont, avec beaucoup de courage et d’optimisme, affronté les problèmes scientifiques de leur époque. Ils ont refusé la sécurité de la vérité, en rappelant qu’aucune recherche scientifique n’est possible sans prise de risque. L’obstacle et l’erreur, qui illustrent bien ce refus de certitude, sont fondamentalement liés à l’émergence et à la croissance du savoir. Le relativisme minimal, pensaient-ils, ne peut plonger la science dans un scepticisme sans issue, il nous apprend, au contraire, à nous garder contre tout dogmatisme qui consisterait à présenter l’évolution de la science de manière linéaire et cumulative. Cet état des choses conduit à l’épistémologie contemporaine d’introduire l’erreur dans l’analyse du processus de développement des savoirs et à considérer le changement et le progrès des sciences dans un cadre discontinuiste.

Anglais

The objective of this study is to re-evaluate the models of scientific change and progress of Bachelard and Popper, but also the epistemological practice of their respective traditions. It leads us to destroy certain simplistic distinctions which existed between French epistemology and Anglo-Saxon epistemology, as apart from their divergent methodologies, Bachelard and Popper laid the foundations of a discontinuous conception of scientific evolution, which is commonly accepted today. These philosophers confronted the scientific problems of their day, with great courage and optimism. They refused the security of truth, in reminding us that no scientific research is possible without taking some risks. Obstacles and errors, thus illustrating this refusal of certainty, are fundamentally linked to the emergence and growth of knowledge. Minimal relativism, according to them, can not plunge science into a scepticism without issue : on the contrary, they demonstrate that we must guard against all dogmatism which would lead to the presentation of science as linear and cumulative. This state of things leads contemporary epistemology to introduce error into the analysis of the process of knowledge development and to consider scientific change and progress in a frame discontinuiste.