Qu'est-ce qu'une théorie scientifique ?

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Monographie

  • Pages : VI-217
  • Collection : Philosophie des sciences
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  • Support : Document imprimé
  • Langues : Français
  • Édition : Originale
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 978-2-311-00247-8
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  • Date de création : 16-11-2011
  • Dernière mise à jour : 08-05-2021

Résumé

Français

[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Jean Gayon et Anouk Barberousse: Philosophie: 2 vol.: Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : 2009 : 648 p.]. – Cet ouvrage a pour objet la nature des théories scientifiques. Parce qu’elles décrivent 1° les relations phénoménales dans les différents domaines de la réalité et permettent 2° de prédire des événements et d’expliquer des phénomènes en formulant des hypothèses, les théories scientifiques énoncent des relations entre des concepts qui révèlent leur contenu. Or il s’avère qu’une même théorie scientifique peut recevoir des formulations différentes. Dès lors un problème se pose : les différentes formulations d’une théorie sont-elles réellement les expressions d’une seule et même théorie ? Autrement dit, le contenu d’une théorie scientifique est-il indépendant de son expression symbolique ou alors inséparable de sa formulation ? Dans un premier temps, l’auteure examine le contenu de la mécanique classique à travers trois formulations différentes : celles données par Newton, Lagrange et Hamilton. Elle est ainsi conduite à rejeter la conception classique de ce qu’est une théorie scientifique (selon laquelle une théorie correspond à un ensemble d’hypothèses jointes à des conséquences déductives) dans la mesure où l’examen d’un exemple paradigmatique comme celui de la mécanique classique montre que des formulations différentes d’une même théorie ne permettent pas d’établir des prédictions et des explications identiques, bien que leurs structures logiques soient équivalentes (Chap. 1 : « La mécanique classique : une théorie, plusieurs formulations »). Elle examine ensuite la conception syntaxique (Chap. 2 : « Les théories selon les empiristes logiques ») et la conception sémantique (Chap. 3 : « La conception sémantique des théories scientifiques »), c’est-à-dire deux « tentatives de reconstruction formelle du contenu des théories » (p. 167) entreprises en vue de clarifier et d’identifier le contenu des différentes formulations existantes. L’examen critique des limites de ces programmes de reconstruction (Chap. 4 : « Buts et limites des entreprises de reconstruction formelle des théories ») conduit l’auteure à soutenir la thèse centrale de l’ouvrage, à savoir que les théories scientifiques sont des outils de représentation et d’inférence inséparables de l’activité des théoriciens : « une théorie scientifique n’a véritablement de contenu qu’en tant qu’elle est comprise et utilisée dans des raisonnements. » (p. 169) Le contenu d’une théorie serait donc inséparable d’une dynamique cognitive et d’une mise en œuvre pratique de la science propres à des sujets actifs : les théoriciens. – Annexes, pp. 171-193 ; Bibliographie, pp. 195-208 ; Index des noms propres, pp. 209-211 ; Index des notions, pp. 213-217.

F. F.