L'épistémologie sociologique confrontée aux avancées de la physique statistique

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Article

    • Pages : 53 à 70
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    • Support : Document imprimé
    • Langues : Français
    • Édition : Original
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    • ISBN : 978-2-7117-2234-1
    • ISSN : 1956-5798
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    • Date de création : 30-10-2011
    • Dernière mise à jour : 02-03-2015

    Résumé

    Français

    L'objet de cet article est de remettre en question les caractères distinctifs présumés propres à la sociologie et établis par les courants épistémologiques dominants en sociologie. L'auteur montre que ces courants sont en majorité dominés par le modèle de la sociologie compréhensive où l'historicité et l'intentionnalité des sujets humains constituent les deux présupposés non questionnés à partir desquels sont déduits les caractères distinctifs en question. Selon lui, le caractère insatisfaisant de ces « traits présumés distinctifs » est qu'ils renvoient à des présuppositions arbitraires : en effet ils prennent appui sur des «ordres de faits séparés pour justifier la différence des méthodes des sciences sociales et naturelles» (p. 56). En opposition à ces présuppositions dogmatiques, il propose un test devant servir de critère objectif de comparaison entre la sociologie et les autres sciences, permettant ainsi d'établir les différences réelles entre les sciences, et donc de fonder la détermination des caractères distinctifs de la sociologie comme science indépendamment de présuppositions arbitraires. La thèse de cet article est de montrer que la physique statistique « exotique » (c'est-à-dire appliquée à des objets qui ont un caractère sociologique), parce qu'elle constitue une avancée scientifique fondée (par ses caractères de nouveauté, de robustesse et de disciplinarité), exige une redéfinition de la sociologie, c'est-à-dire de ses traits distinctifs.

    F. F.