Connaissance de l'individuel et science du général

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Article

    • Pages : 35 à 52
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    • Support : Document imprimé
    • Langues : Français
    • Édition : Original
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    • ISBN : 978-2-7117-2234-1
    • ISSN : 1956-5798
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    • Date de création : 29-10-2011
    • Dernière mise à jour : 02-03-2015

    Résumé

    Français

    Cet article part de la célèbre distinction diltheyenne entre sciences de la nature et sciences de l'esprit pour l'interroger immédiatement dans une perspective épistémologique critique : cette distinction recoupe-t-elle une différence méthodologique entre deux types de sciences irréductibles l'un à l'autre ? Sans d'abord présupposer (comme c'est souvent le cas) que toutes les sciences sociales sont réductibles à des sciences de l'homme ou à des sciences de l'esprit, l'auteur montre - en prenant pour objet d'analyse les méthodes mises en œuvre par quatre espèces de sciences de l'homme en société : l'histoire, la sociologie, l'ethnologie et l'économie - que la distinction diltheyenne n'a pas pour source une différence méthodologique entre deux types de science, d'une part une méthode nomothétique tournée vers une science du général qui serait exclusivement utilisée par les sciences de la nature, d'autre part une méthode idiographique essentiellement tournée vers une connaissance de l'individuel qui serait l'apanage des sciences de l'esprit. La thèse de l'auteur est au contraire d'affirmer et de montrer que cette différence méthodologique (critère de Windelband-Rickert) marque une différence essentielle interne aux sciences de l'homme en société elles-mêmes. Ce qui signifie deux choses : qu'à l'intérieur des sciences de l'homme, certaines démarches obéissent aux mêmes exigences épistémologiques de la pensée scientifique que les sciences de la nature ; et donc que la distinction entre sciences de la nature et sciences de l'homme n'est pas essentielle, puisqu'on retrouve les mêmes procédures et les mêmes exigences épistémologiques entre les premières et certaines des secondes.

    F. F.