Le naturalisme est-il l'horizon scientifique des sciences sociales?

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Article

    • Pages : 15 à 34
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    • Support : Document imprimé
    • Langues : Français
    • Édition : Original
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    • ISBN : 978-2-7117-2234-1
    • ISSN : 1956-5798
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    • Date de création : 29-10-2011
    • Dernière mise à jour : 02-03-2015

    Résumé

    Français

    L'objectif de cet article est d'esquisser la perspective méthodologique grâce à laquelle les sciences sociales peuvent légitimement accéder au statut de sciences authentiques. Ce qui suppose une remise en question de la conception traditionnelle de l'unité de la science véhiculée par les sciences de la nature, dont le modèle est réductionniste. En effet quelle perspective permet à la fois de défendre l'unité et la pluralité des sciences, sans que cette pluralité ne soit subsumée sous un modèle réductionniste essentiellement physicaliste ? Pour l'auteur, cette perspective est nécessairement celle d'un naturalisme pluraliste. Par naturalisme, il faut entendre « la thèse philosophique selon laquelle les sciences doivent et peuvent viser à traiter leurs objets respectifs à la manière des sciences de la nature, car ces objets appartiennent nécessairement à l'ordre de la nature. » (p. 16) Le corollaire central de cette thèse étant l'affirmation de l'unité de la science, par-delà la diversité de ses méthodes et de ses objets dans ses différents champs d'investigation. Mais le pluralisme exige que la diversité des sciences ne soit pas réduite à la physique. Dans une filiation neurathienne, l'auteur soutient donc une thèse naturaliste et pluraliste, c'est-à-dire non réductionniste et non physicaliste, où unité et diversité des sciences coexistent, les sciences sociales pouvant légitimement accéder au statut de sciences authentiques, dans la mesure où l'unité de la science est un idéal régulateur.

    F. F.