De l'explication dans les sciences

Tome II

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Monographie

  • Année : 1921
  • Éditeur : Payot
  • Pages : 470
  • Nombre de volumes : 2
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 23 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • Date de création : 30-05-2011
  • Dernière mise à jour : 30-05-2011

Résumé

Français

Cette étude se déploie sur deux tomes. Le Tome Ier contient les Livres I et II. Le Livre Ier («Les deux constatations fondamentales») cherche à établir que la conception courante de la science, qui est la conception positiviste, néglige deux constatations fondamentales, à savoir d’une part que la science est essentiellement ontologique, qu’elle ne peut se passer d’une réalité posée en dehors du moi (chap. Ier) et, d’autre part, sa tendance à dépasser la recherche de la loi par celle de l’explication (chap. II). Le Livre II («La marche de l’explication») considère les deux tendances sous leur aspect antagoniste, en montrant comment l’explication scientifique aboutit en réalité à la dissolution du monde extérieur dans l’espace indifférencié. Ce que l’explication vise en premier lieu, c’est la déduction du phénomène en partant de ses antécédents, dont il devra constituer la conséquence logique (chap. III). Ce processus repose évidemment sur un postulat, qui n’est autre que la croyance à la rationalité de la nature (chap. IV), rationalité que l’on ne saurait réaliser que par l’application, à la déduction scientifique, du schéma ou processus d’identification (chap. V). Cette application est limitée par l’existence de l’irrationnel, aussi bien dans les sciences physiques (chap. VI) que dans les sciences biologiques (chap. VII). Dans le champ qui reste dévolu à son action, l’explication scientifique est essentiellement spatiale, et l’ouvrage en étudie les modalités (chap. VIII) et les possibilités futures (chap. IX), en montrant ensuite comment la science s’y prend pour créer, par «l’état de puissance», un semblant d’explication là où l’identité fait défaut (chap. X). – Le Tome II contient les Livres III et IV. Le Livre III («L’explication globale») étudie la tentative d’explication globale de la nature due à Hegel (chap. XI). Les objections de Schelling contre cette tentative révèlent l’obstacle auquel se heurte toute interprétation purement idéaliste de la réalité scientifique (chap. XII). Un aperçu des rapports entre la doctrine de Hegel et celle d’Auguste Comte conduit à reconnaître que les deux conceptions ont peut-être plus de points de contact qu’on ne semble généralement l’admettre (chap. XIII), alors qu’une comparaison entre l’édifice érigé par Hegel et les constructions analogues de Descartes et de Kant permet de déterminer le trait commun de ces théories : la continuité de la déduction qu’elles mettent en œuvre (chap. XIV). Le Livre IV («Raison scientifique et raison philosophique») porte sur le fonctionnement de la raison scientifique, en la comparant à la raison philosophique. Après avoir recherché quelle est la véritable attitude de la science à l’égard des systèmes philosophiques (chap. XV), l’auteur revient à la question primordiale de l’accord entre la raison et la réalité (chap. XVI). Ayant montré ensuite comment le caractère en apparence paradoxal de sa théorie en fait comprendre l’apparition tardive et l’historique discontinu (chap. XVII), Meyerson tente d’établir que la raison humaine, bien qu’antinomique par essence, est cependant une, la même dans tous les domaines et à toutes les époques (chap. XVIII).