Le Zéro et le Un. Histoire de la notion scientifique d'information au 20e siècle

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Monographie

  • Pages : XI-890
  • Collection : Matériologiques
  • Nombre de volumes : 1
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 22 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 2-84797-046-0
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  • Date de création : 10-01-2011
  • Dernière mise à jour : 31-01-2011

Résumé

Français

À l’aube du 21e siècle, la notion d’information occupe une place centrale dans nos sociétés occidentales sans qu’une réelle réflexion soit consacrée à cette notion en tant que telle. Il s’agit ici de revenir sur la genèse de celle-ci pour mieux comprendre les enjeux actuels relevant du développement de disciplines très diverses (biologie moléculaire, économie, génétique, linguistique, mathématiques, physique, psychologie, sciences de l’ingénieur, etc..). Pour cela, on remonte d’abord aux années 20 lorsque, dans trois domaines aussi distincts que la physique théorique, les statistiques ou les télécommunications, une définition scientifique de l’information est proposée. Le contexte de la seconde guerre mondiale explique alors comment ces définitions convergent dans le développement de ce qu’on nomme à partir de 1948 la théorie de l’information. Le développement de la cybernétique, définie comme théorie générale de la commande et de la régulation, est lié à celui de la théorie de l’information à partir du moment où l’information est identifiée comme la grandeur physique permettant de décrire les régulations. Aujourd’hui, la survivance du préfixe cyber- (comme dans “ cybercafé ”, “ cybercriminalité ” ou “ cyberespace ”) témoigne de cette époque mais seule une analyse historique des concepts et des contextes permet de distinguer les effets de modes de la constitution de véritables nouveaux champs du savoir. Un examen attentif de l’utilisation des analogies et des métaphores permet d’aborder dans une perspective novatrice la question aujourd’hui essentielle de l’interdisciplinarité, de la transversalité et du dialogue – trop souvent malmené – entre les cultures scientifiques et littéraires. Ce livre peut légitimement revendiquer un statut d’ouvrage de référence en français sur ce sujet et nous ne pouvons qu’inviter à consulter le sommaire détaillé de l’ouvrage qui illustre parfaitement bien la recherche de cohérence, de complétude et de complémentarité des approches descriptives et conceptuelles revendiquées par l’auteur. – Sommaire : Introduction. – Première partie : Naissance d’une «théorie mathématique de la communication» (Chapitre 1: Vers des définitions quantitatives de l’information; Chapitre 2: Claude Shannon et le contexte de l’axiomatisation de la notion d’information; Chapitre 3: Cybernétique et théorie de la communication; Chapitre 4: Autres contextes, autres théories: Allemagne, France et Grande-Bretagne). Conclusion de la première partie: La théorie de l’information dans les années 50: une discipline établie?. – Deuxième partie : Un développement multidisciplinaire (Chapitre 5: Une réinterprétation de la physique: les travaux de Léon Brillouin; Chapitre 6: Les sciences humaines et la notion scientifique d’information scientificité; Chapitre 7: L’information et le vivant: aléas de la métaphore informationnelle ; Chapitre 8: Des progrès techniques résultant de la théorie de l’information; Chapitre 9: La théorie de l’information comme théorie mathématique). Conclusion de la deuxième partie: «Le concept d’information dans la science contemporaine». – Troisième partie : Le rôle de la théorie de l’information dans ce développement (Chapitre 10: L’introduction de la cybernétique en RDA: entre science bourgeoise et panacée; Chapitre 11: La notion d’information dans l’émergence de l’unité du savoir; Chapitre 12: Typologie des applications de la théorie de l’information). Conclusion générale.