Pascal. Contingence et probabilités

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Monographie

  • Pages : 128
  • Collection : Philosophies
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 18 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 2-13-046131-8
  • ISSN : 0766-1938
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 14-10-2015

Résumé

Français

Chez Pascal, l’objet mathématique ou physique est pensé non comme une idéalisation de l’objet naturel qui en révélerait l’essence, mais comme relation et rapport. La Nature n’obéit pas à des lois universelles et nécessaires, elle est un processus soumis à des fluctuations. La connaissance est un savoir qui n’est ni certain, ni neutre et indépendant de son objet, mais intrinsèquement incomplet et relatif à ses propres conditions d’énonciation. Sur ces trois points, Pascal s’oppose directement au cartésianisme. Pourtant, sa critique de ce qui s’instaure chez Descartes n’est ni simplement sceptique ni réductible au primat accordé à l’apologétique. Face à la position cartésienne, l’œuvre de Pascal constitue non seulement une alternative cohérente dans le domaine de la théorie de la connaissance, mais aussi une tentative globale pour penser ensemble la contingence et la probabilité mathématique. L’objet de ce livre sera donc de montrer par quels chemins l’épistémologie anticartésienne de Pascal l’a amené à donner la première «formulation philosophique» (selon les termes de Cassirer) du probabilisme. – Introduction : «La Nature sans la Nécessité». – I. «Questions cartésiennes» : De la Géométrie à la Mathesis universalis; Le problème de la certitude de la physique géométrique; La fondation métaphysique contre la contingence. – II. «Contre Descartes» : Incomplétude de la connaissance; Contingence de la connaissance; Le refus de la fondation métaphysique. – III. «La possibilité de la connaissance» : Procédés d’objectivation; Calculer l’incertain : la «Géométrie du hasard»; Interdépendance de l’objet et de la méthode : le fragment 418, 100. – IV. «Les effets de l’anticartésianisme». – Conclusion : «Nature et probabilité». – Annexe : Lettre à Fermat du 29 juillet 1654. M.-M. V.