Cet article dresse un tableau de l’épistémologie française dans l’entre-deux-guerres et entend mettre en évidence l’importance et l’originalité de la pensée française des années trente, trop sous-estimée depuis la guerre. L’auteur propose de lire Meyerson dans le contexte de la réflexion, si centrale, sur les rapports entre les sciences et la philosophie. Se distinguant à la fois du positivisme logique et de la phénoménologie, refusant d’admettre un clivage essentiel entre science et philosophie, Meyerson aurait néanmoins cherché à défendre le plein droit de la philosophie comme un champ sui generis de savoir. C’est à la philosophie ou, plus précisémént, à l’épistémologie, qu’incombe la tâche de proposer un nouveau réalisme, et une vue des sciences en tant que projet général de la raison, irréductible à ses multiples configurations disciplinaires, sociales, institutionnelles, etc.
Cet article dresse un tableau de l’épistémologie française dans l’entre-deux-guerres et entend mettre en évidence l’importance et l’originalité de la pensée française des années trente, trop sous-estimée depuis la guerre. L’auteur propose de lire Meyerson dans le contexte de la réflexion, si centrale, sur les rapports entre les sciences et la philosophie. Se distinguant à la fois du positivisme logique et de la phénoménologie, refusant d’admettre un clivage essentiel entre science et philosophie, Meyerson aurait néanmoins cherché à défendre le plein droit de la philosophie comme un champ sui generis de savoir. C’est à la philosophie ou, plus précisémént, à l’épistémologie, qu’incombe la tâche de proposer un nouveau réalisme, et une vue des sciences en tant que projet général de la raison, irréductible à ses multiples configurations disciplinaires, sociales, institutionnelles, etc.