Ce chapitre envisage les fondements neurobiologiques sur lesquels repose l’épistémologie : le développement du cerveau au cours de l’évolution, puis celui du cerveau humain au cours du processus d’hominisation, ont obéi aux lois de la sélection naturelle qui a favorisé l’émergence d’architectures et de modes de fonctionnement cérébraux particuliers. Ces architectures présentent un caractère d’invariance pour toute l’espèce humaine. Peuvent-elles rendre compte des aspects universels des modes d’acquisition de la connaissance, et donc d’éventuelles propriétés universelles de l’épistémologie ? À l’inverse, les influences externes qui s’exercent sur la construction du cerveau (qu’on appelle facteurs épigénétiques) peuvent-elles expliquer l’existence d’un polymorphisme disciplinaire des mécanismes d’acquisition des connaissances, qui correspondrait aux servitudes spécifiques de chaque science ?
Ce chapitre envisage les fondements neurobiologiques sur lesquels repose l’épistémologie : le développement du cerveau au cours de l’évolution, puis celui du cerveau humain au cours du processus d’hominisation, ont obéi aux lois de la sélection naturelle qui a favorisé l’émergence d’architectures et de modes de fonctionnement cérébraux particuliers. Ces architectures présentent un caractère d’invariance pour toute l’espèce humaine. Peuvent-elles rendre compte des aspects universels des modes d’acquisition de la connaissance, et donc d’éventuelles propriétés universelles de l’épistémologie ? À l’inverse, les influences externes qui s’exercent sur la construction du cerveau (qu’on appelle facteurs épigénétiques) peuvent-elles expliquer l’existence d’un polymorphisme disciplinaire des mécanismes d’acquisition des connaissances, qui correspondrait aux servitudes spécifiques de chaque science ?