Remarques sur la mathématisation de la théorie du mouvement, entre réalisme et réflexivité

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Article

    • Pages : 161 à 191
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    • ISBN : 978-2-84133-332-5
    • ISSN : 1282-6545
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    • Date de création : 04-01-2011
    • Dernière mise à jour : 04-01-2011

    Résumé

    Français

    L’objectif de cet article est d’inscrire la réflexion sur le réalisme physique dans le cadre plus large de l’histoire de la philosophie de la physique (Aristote, Descartes, Leibniz) et de la physique (Newton, Einstein, Mach, Poincaré). Quelle est la réalité du mouvement, et de ce en quoi il a lieu, l’espace et le temps ? C’est la question fondamentale, à l’aune de laquelle on peut évaluer les différentes théories du mouvement qui ont été proposées au cours de l’histoire. S’il est vrai que la référence à une réalité est essentielle à la théorie physique en général (Merleau-Ponty), «sa mathématisation, sous ses formes les plus puissantes, celles qu’on trouve dans le champ de la théorie de la relativité générale, ne saurait éliminer le problème du réalisme, mais seulement conduire à le poser à nouveaux frais». Mettant en lumière cette tension, inhérente aux théories physiques, entre «visée ontologique réaliste» et réflexivité mathématique, l’article s’interroge sur le risque d’une possible dilution de la référence à la réalité à la faveur de cette absorpsion de la physique par les mathématiques.