Cet article développe une théorie de la construction sociale de la réalité, non pour l’entériner mais pour mettre en question la frontière entre réalité construite et réalité donnée. Arguant du fait que toute construction sociale d’une réalité doit présupposer des réalités antérieures non sociales, donc naturelles, Searle affirme l’existence de faits bruts naturels. Michel Bitbol critique la version abrupte et indéterminée de l’argument transcendantal que livre Searle et en propose une version remaniée en l’interprétant dans une perspective pragmatiste.