Le nominalisme et la question du langage mental

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Article

    • Pages : 27 à 37
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    • ISBN : 2-87009-498-1
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    • Date de création : 04-01-2011
    • Dernière mise à jour : 04-01-2011

    Résumé

    Français

    L’hypothèse du langage de la pensée pose que les contenus mentaux ont une réalité quasi syntaxique. Claude Panaccio se propose d’examiner les rapports entre cette hypothèse du langage de la pensée et la doctrine nominaliste, deux points de vue conjoints chez Guillaume d’Occam et chez le philosophe contemporain Hartry Field. La thèse centrale du nominalisme, à laquelle s’oppose la thèse dite du réalisme, est que toutes les choses qui existent sont des choses concrètes, individuelles, alors que le réalisme admet l’existence d’universaux. En matière de philosophie du langage, le nominalisme tend donc à refuser de reconnaître des entités abstraites comme les «propositions» ou les «contenus» au profit d’entités concrètes individuelles. Les phrases considérées en tant qu’occurrences particulières ont ce statut, d’où l’attrait de l’hypothèse du langage de la pensée pour le nominalisme. L’auteur montre cependant que la thèse du langage de la pensée n’est pas requise par le point de vue nominaliste.