Copenhague

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Article

    • Pages : 575 à 586
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    • ISBN : 2-7073-1784-5
    • ISSN : 0011-1600
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    • Date de création : 04-01-2011
    • Dernière mise à jour : 18-02-2015

    Résumé

    Français

    Sur les ouvrages de Michael Frayn, Copenhague (Trad. Jean-Marie Besset, Arles, Actes Sud, coll. ”Papiers”, 1999, 112 p.) ; Werner Heisenberg, Philosophie. Le manuscrit (Intro. et trad. de Catherine Chevalley, Paris, Ed. du Seuil, coll. “Sources du savoir”, 1998, 484 p.). – La pièce de théâtre M. Frayn propose quatre scénarii différents pour la mystérieuse rencontre de Niels Bohr et de Werner Heisenberg en 1941 à Copenhague. Les A. présentent l'histoire de cette visite de l'élève au maître, leurs relations passées, leurs positions respectives par rapport à la mécanique quantique et le rôle de Heisenberg dans le programme nucléaire allemand. Ils exposent les thèses de Th. Powers, de M. Walker et de D. Cassidy concernant ce dernier point et évoque les enregistrements anglais lorsque Heisenberg était prisonnier en août 1945 au manoir de Farm Hall avant de conclure : « On ne saura probablement jamais si les physiciens allemands ont vraiment eu les scrupules qu'ils prétendent avoir eus. » (p. 583). Les A. reprennent ensuite les arguments développés par C. Chevalley dans son introduction au texte de Heisenberg qui serait « comme une justification philosophique d'une position politique » (p. 584) : l'influence possible du livre de Burckardt qui fut interdit par le régime nazi, des allusions probables au mouvement de résistance des étudiants munichois. Mais les A. concluent à nouveau sur l'idée que l'on « en est réduit à des conjectures » et saluent le tour de force de M. Frayn, qui a étudié la philosophie et « sait, comme le dit Sartre à propos de la mauvaise foi, à quel point nous sommes capables de nous masquer nos véritables intentions et de croire réellement ce que nous disons, même si c'est faux. » (p. 586).