Ces pouvoirs qu’on appelle causaux

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Article

    • Pages : 489 à 500
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    • ISBN : 2-7073-1784-5
    • ISSN : 0011-1600
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    • Date de création : 04-01-2011
    • Dernière mise à jour : 18-02-2015

    Résumé

    Français

    Sur les ouvrages de Nancy Cartwright, How the Laws of Physics Lie (Oxford, Clarendon Press, 1983, 221 p.); Nature’s Capacities and their Measurement (Oxford, Clarendon Press, 1989, 268 p.); The Dappled World. A Study of the Boundaries of Science (Cambridge, Cambridge University Press, 1999, 247 p.). – Les explications circulaires par le pouvoir, telle la vertu dormitive de l'opium, relèvent-elles du discours scientifique ? Partant de Descartes, Boyle, et Locke, l’A. explique qu' « une bonne part des critiques originelles des vertus au XVIIe ne vise pas directement les notions mêmes de pouvoir ou de disposition, mais leur métamorphose » (p. 490). Les pouvoirs trouvent leur place dans le champ philosophique en tant qu' « investigation conceptuelle » (p. 492). Suivant N.C., il écrit que la « loi de la gravitation et celle de Coulomb ne disent [...] pas ce que les choses font, mais ce qu'il est dans leur nature de faire » (p. 493) ainsi « les lois, et en particulier les lois physiques, sont ceteris paribus » (p. 494). L'A. attire notre attention sur le fait que les exemples qu'on donne habituellement de la causalité ne prennent pas en compte « les cas d'opérations continues ». Il rappelle la distinction du comment et du pourquoi (p. 493) et explore plusieurs manières de voir la causalité : « relations internes [...] à des substances [... ou] relation externe entre des événements [... : ] répétition » (p. 497). Il en ressort l'aspect logique de la causalité comme « connexion entre agent et patient » et opère la « distinction entre pouvoir actif et pouvoir passif » (p. 498) entre « pouvoirs variables » et « pouvoirs constants » (p. 499) et conclue que « c'est au scientifique de nous dire ce qu'il en est des pouvoirs ultimes dans la nature, non au philosophe. Le travail de ce dernier se borne à montrer, contre des erreurs qu'il impute à d'autres philosophes, que la grammaire de l'enquête scientifique est celle des agents et des patients, des pouvoirs, et des circonstances de leur exercice. » (p. 500).