Holisme et réductionnisme en épidémiologie et la question de la continuité entre santé et maladie

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Article

    • Pages : 145 à 154
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    • ISBN : 978-2-7117-4046-8
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    • Date de création : 04-01-2011
    • Dernière mise à jour : 04-01-2011

    Résumé

    Français

    L’importance prise par l’épidémiologie dite “quantitative” dans la construction des savoirs sur la maladie conduit à privilégier l’affirmation d’une continuité entre le normal et le pathologique. Qu’en est-il, dès lors, de la thèse vitaliste et holiste de Canguilhem défendant l’existence d’une différence qualitative ? Nous traitons cette question d’une manière quelque peu détournée en partant non pas du couple continuité/discontinuité ni même du couple qualitatif/quantitatif mais de celui tout/parties, ou plus précisément, holisme/réductionnisme. L’épidémiologie, bien que porteuse d’une modélisation continuiste, a une approche de la maladie qui échappe aux critiques de Canguilhem sur le réductionnisme. Dans le contexte d’une médecine des risques, l’alternative entre une conception continuiste ou discontinuiste des relations entre le normal et le pathologique n’est pas dissociable des objectifs pratiques et du niveau d’organisation auquel on cherche à intervenir.