D’une science à l’autre : des concepts nomades

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Collectif

  • Pages : 392
  • Collection : Science ouverte
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 21 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • ISBN : 2-02-009801-6
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 13-10-2015

Résumé

Français

Le propos est d’étudier le rôle des concepts dans les opérations qui constituent le champ scientifique contemporain. Pourquoi certains concepts scientifiques connaissent-ils une vie nomade, «d’une science à l’autre» ? Que deviennent-ils lorsqu’ils passent d’une science «dure» à une science «molle», ou inverseemnt ? Conservent-ils le même sens ? Contribuent-ils à unifier le champ des sciences ou bien le compliquent-ils ? Les articles qui composent ce livre constituent un faisceau d’explorations visant non pas à réduire les pratiques scientifiques à des pratiques sociales parmi d’autres, mais à faire vivre la question de ce qu’est et de ce que peut la science, «telle qu’elle est sans cesse reprise, discutée, réinventée par les scientifiques eux-mêmes». – Les articles sont distribués en trois parties : la première (I. «Grandes manœuvres») approche des opérations de propagation d’un type singulier, qui portent sur la question de la scientificité, sur l’homogénéité du champ scientifique comme tel. Il s’agira de «durcir» un champ, d’affirmer son autonomie et sa capacité à juger et à distribuer les phénomènes, afin de rendre possible une «capture» généralisée où le spécialiste peut devenir un expert polyvalent; – la deuxième partie (II. «Les éclats de la diversité») envisage des concepts qui jouent moins sur des définitions abstraites de la scientificité que sur les rapports qui peuvent ou non s’établir entre objets distincts. La diversité phénoménale apparaît moins comme un obstacle à la propagation que comme un facteur d’éclatement des démarches. Cette non-clôture des controverses ouvre à la question du sens, celui que tente d’imposer toute organisation conceptuelle; – la dernière partie (III. «Le sujet de l’objet») interroge le double sens de la «passion», passion de la connaissance objective, mais aussi passion du sens. Elle soulève ainsi la question des rapports enchevêtrés de ce qui est censé s’opposer : l’objet et le sujet de la connaissance. M.-M. V.