La Philosophie du non. Essai d'une philosophie du nouvel esprit scientifique

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Monographie

  • Pages : 145
  • Collection : Bibliothèque de philosophie contemporaine-PUF
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  • Support : Document imprimé
  • Format : 19 cm.
  • Langues : Français
  • Édition : Original
  • Ville : Paris
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  • Date de création : 04-01-2011
  • Dernière mise à jour : 29-09-2015

Résumé

Français

«Chaque hypothèse, chaque problème, chaque expérience, chaque équation réclameraient sa philosophie. On devrait fonder une philosophie du détail épistémologique, une philosophie scientifique différentielle qui ferait pendant à la philosophie intégrale.. des philosophes. C'est cette philosophie différentielle qui serait chargée de mesurer le devenir d'une pensée. En gros, le devenir d'une pensée scientifique correspondrait à une normalisation, à la transformation de la forme réaliste en une forme rationaliste. Cette transformation n'est jamais totale. Toutes les notions ne sont pas au même moment de leurs transformations métaphysiques. En méditant philosophiquement sur chaque notion, on verrait aussi plus clairement le caractère polémique de la définition retenue, tout ce que cette définition distingue, retranche, refuse. Les conditions dialectiques d'une définition scientifique différente de la définition usuelle apparaîtraient alors plus nettement et l'on comprendrait, dans le détail des notions, ce que nous appellerons la philosophie du non [...]. La philosophie du non n'est pas une volonté de négation. Elle ne procède pas d'un esprit de contradiction qui contredit sans preuves. Elle ne fuit pas systématiquement toute règle... Elle n'a rien à voir non plus avec une dialectique a priori... La négation doit permettre une généralisation dialectique. La généralisation par le non doit inclure ce qu'elle nie. En fait, tout l'essor de la pensée scientifique depuis un siècle provient de telles généralisations dialectiques avec enveloppement de ce que l'on nie» (Avant-propos). – Pour Gaston Bachelard, le "non" signifie dépasser et compléter le savoir antérieur, la philosophie de la connaissance scientifique doit englober les contradictions, ce qu'il explique dans cet ouvrage sous-titré : Essai d'une philosophie du nouvel esprit scientifique. Il établit le profil épistémologique de l'évolution, du réalisme naïf au surrationalisme, en passant par le rationalisme classique, et élargit le domaine de l'intuition à ce qu'il appelle une "intuition travaillée" s'exerçant dans un espace non analytique. M.-M. V.