Bolzano fut le premier philosophe à établir une distinction explicite entre les procédés déductifs qui nous permettent de parvenir à la certitude d’une vérité et ceux qui fournissent son fondement objectif. La conception que Bolzano se fait du rapport entre ce que nous appelons ici, d’une part, «conséquence subjective», à savoir la relation de raison à conséquence épistémique et, d’autre part, la «conséquence objective», c’est-à-dire la fondation (Abfolge), suggère toutefois que Bolzano défendait une conception «explicativiste» de la preuve : les preuves par excellence sont celles qui reflètent l’ordre de la fondation objective. Dans cet article nous faisons état des problèmes liés à une telle conception et argumentons en faveur d’une démarcation plus stricte entre la préoccupation ontologique et la préoccupation épistémologique dans l’élaboration d’une théorie de la preuve.
Bolzano fut le premier philosophe à établir une distinction explicite entre les procédés déductifs qui nous permettent de parvenir à la certitude d’une vérité et ceux qui fournissent son fondement objectif. La conception que Bolzano se fait du rapport entre ce que nous appelons ici, d’une part, «conséquence subjective», à savoir la relation de raison à conséquence épistémique et, d’autre part, la «conséquence objective», c’est-à-dire la fondation (Abfolge), suggère toutefois que Bolzano défendait une conception «explicativiste» de la preuve : les preuves par excellence sont celles qui reflètent l’ordre de la fondation objective. Dans cet article nous faisons état des problèmes liés à une telle conception et argumentons en faveur d’une démarcation plus stricte entre la préoccupation ontologique et la préoccupation épistémologique dans l’élaboration d’une théorie de la preuve.