Second volet des communications présentées lors du colloque intitulé : Limitation de la rationalité et constitution du collectif, tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle du 5 au 12 juin 1993 et organisé par le CREA (Centre de Recherche en Épistémologie Appliquée, École polytechnique et CNRS). – Consacré aux «Figures du collectif», ce Tome 2 s’attache à définir ce que sont ces dispositifs collectifs cognitifs qui encadrent et servent de support aux décisions individuelles. Il ouvre un nouvel axe de recherche appelé ici «la microéconomie cognitive et institutionnelle». Cette notion est définie en la situant par rapport à trois niveaux de complexité cognitifs croissants : – au premier niveau, les capacités d’ajustement et de performance existent essentiellement au plan collectif, et font peu jouer les capacités des agents. Mais les comportements collectifs obtenus sont déjà complexes si l’on fait l’hypothèse que les agents modifient leurs conduites en fonction de l’évolution du phénomène collectif lu-même, et si l’on introduit des possibilités d’apprentissage collectif; – à l’autre extrême, le troisième niveau de complexité cognitive, chaque agent est capable d’imaginer sous forme contrefactuelle les stratégies possibles des autres, et les raisonnements qui les fondent. Selon les croyances et le type de rationalité que l’individu attribue aux autres, il envisage une multitude d’interactions possibles. Le problème est ici de relier les diverses notions d’équilibres aux diverses exigences de rationalité; – mais une approche intermédiaire, à un deuxième niveau, est aussi nécessaire puisque les individus réels ne semblent ni faire usage d’anticipations contrefactuelles aussi complexes, ni simplement réagir à des faibles variations de quelques paramètres collectifs. Ce deuxième niveau correspond à la microéconomie cognitive et institutionnelle. Elle se caractérise par l’étude des phénomènes de coordination et d’interaction qui permettent la constitution de collectifs. Il s’agit donc d’analyser les processus d’interprétation et de décision qui mettent en œuvre une rationalité limitée. – Le présent ouvrage distingue cinq accès aux collectifs : – Les interactions individuelles ou les pseudo-collectifs (Première partie); – Le collectif comme réseau (Deuxième partie); – L’apprentissage collectif (Troisième partie); – Les règles et la constitution du collectif (Quatrième partie); – Les savoirs collectifs (Cinquième partie). M.-M. V.
De : Robert BOYER, André ORLÉAN
Pages 19 à 44
De : Giovanni DOSI, Luigi MARENGO, Andrea BASSANINI, et al.
Pages 45 à 64
De : Ulrich WITT
Pages 65 à 70
De : Patrick COHENDET
Pages 73 à 98
De : Michel CALLON, John LAW
Pages 99 à 118
De : Philippe LORINO
Pages 119 à 125
De : Patrick LLERENA
Pages 129 à 155
De : Donald A. SCHÖN
Pages 157 à 167
De : Christophe MIDLER
Pages 169 à 180
De : Armand HATCHUEL
Pages 183 à 209
De : Bénédicte REYNAUD
Pages 211 à 218
De : Olivier FAVEREAU
Pages 219 à 233
De : Bénédicte REYNAUD
Pages 235 à 254
De : Pierre LIVET
Pages 255 à 261
De : Michael J. PIORE, Richard K. LESTER, Fred M. KOFMAN, et al.
Pages 265 à 298
De : Laurent THÉVENOT
Pages 299 à 321
De : François EYMARD-DUVERNAY
Pages 323 à 328