Les auteurs présentent ici un modèle minimal de différenciation mettant en jeu des cellules virtuelles. Dans ce modèle, une cellule se différencie avec une probabilité qui dépend de son environnement constitué par les autres cellules et les molécules qu’elles synthétisent. Les résultats des simulations montrent qu’elles aboutissent de manière reproductible à la formation d’une structure tissulaire organisée en bicouche. Elles démontrent aussi une propriété non triviale du modèle darwinien de différenciation : les structures tissulaires cessent ce croître spontanément sans qu’aucune instruction d’arrêt de croissance n’ait été spécifiée dans le programme informatique. Le modèle darwinien possède donc des propriétés essentielles que l’on attend d’une théorie de l’embryogenèse.