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La Formation du concept de réflexe aux XVIIe et XVIIIe siècles
Georges CANGUILHEMÉditeur : Presses Universitaires de France - 1955
Introduction à l'étude de la médecine expérimentale
Claude BERNARDÉditeur : J.-B. Baillière et Fils - 1865
Le tournant 1900 dans la pensée physiologique
Jean-Claude DUPONTSous la direction de Frédéric WORMSDans Le Moment 1900 en philosophie - 2004
Les réflexions méthodologiques de Claude Bernard : structure, contexte, origines
Jean GAYONSous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
Georges Canguilhem : science et non-science
Claude DEBRUÉditeur : Éditions Rue d’Ulm - Presses de l’École Normale Supérieure - 2004
L' « ordre biologique » selon André Lwoff
Laurent LOISONSous la direction de Frédéric WORMS, Claude DEBRU, Michel MORANGEDans Une nouvelle connaissance du vivant - 2012
Médecine et philosophie : essai sur la philosophie hippocratique : Thèse de doctorat : Philosophie : Université de Nice Sophia-Antipolis : 1997, sous la direction de Clément Rosset
Laurent AYACHE
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Éditeur : - 1997
La Physiologie des Lumières : Empirisme, modèles et théories
François DUCHESNEAUÉditeur : Martinus Nijhoff - 1982
La Physiologie des Lumières : Empirisme, modèles et théories
François DUCHESNEAUÉditeur : Classiques Garnier - 2012
Claude Bernard. La révolution physiologique
Alain PROCHIANTZÉditeur : Presses Universitaires de France - 1990
Claude Bernard. La méthode de la physiologie
Sous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, François DUCHESNEAU, Michel MORANGEÉditeur : Éditions Rue d’Ulm - Presses de l’École Normale Supérieure - 2013
Le milieu intérieur et le déterminisme
François PÉPINSous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, François DUCHESNEAU, Michel MORANGEDans Claude Bernard. La méthode de la physiologie - 2013
Théorie cellulaire et synthèse morphologique
François DUCHESNEAUSous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, François DUCHESNEAU, Michel MORANGEDans Claude Bernard. La méthode de la physiologie - 2013
Claude Bernard et les trois formes de vie
Stéphane TIRARDSous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, François DUCHESNEAU, Michel MORANGEDans Claude Bernard. La méthode de la physiologie - 2013
Controverses sur la méthode dans les sciences du vivant : physiologie, zoologie, botanique (1865-1931)
Laurent LOISONSous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, François DUCHESNEAU, Michel MORANGEDans Claude Bernard. La méthode de la physiologie - 2013
Évolutions de la « méthode scientifique » dans l'école de Claude Bernard
Jean-Gaël BARBARASous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, François DUCHESNEAU, Michel MORANGEDans Claude Bernard. La méthode de la physiologie - 2013
Claude Bernard et l'hérédité
Jean GAYONSous la direction de Jean-Jacques KUPIEC, François DUCHESNEAU, Michel MORANGEDans Claude Bernard. La méthode de la physiologie - 2013
Cybernétique : Information et régulation dans le vivant et la machine
Norbert WIENERÉditeur : Seuil - 2014
Dans cette étude, qui était à l’origine sa thèse de doctorat, Canguilhem retrace les étapes historiques de la formation du concept de réflexe au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, c’est-à-dire depuis les premières expérimentations sur les relations entre système nerveux et système musculaire, jusqu’à la formulation théorique du mouvement involontaire animal, à l’époque moderne. Loin de se réduire au résultat de découvertes spécifiques, et encore moins attribuable à une figure unique de la pensée scientifique, le concept de réflexe s’articule au fil d’une histoire conceptuelle riche et complexe, en opposition à la conception “mécaniste” du vivant héritée de Descartes. C’est cette histoire que Canguilhem nous livre dans ses multiples sources et filiations, en explorant les travaux de physiologues et biologistes tels que Willis, Haller, Unzer et Pochaska : un exercice exemplaire – et devenu désormais classique – d’histoire des sciences et d’épistémologie. M.-M. V.
«Les principes de la médecine expérimentale seront développés dans notre ouvrage au triple point de vue de la physiologie, de la pathologie et de la thérapeutique. Mais, avant d'entrer dans les considérations générales et dans les descriptions spéciales des procédés opératoires, propres à chacune de ces divisions, je crois utile de donner, dans cette introduction, quelques développements relatifs à la partie théorique ou philosophique de la méthode dont le livre, au fond, ne sera que la partie pratique. Les idées que nous allons exposer ici n'ont certainement rien de nouveau ; la méthode expérimentale et l'expérimentation sont depuis longtemps introduites dans les sciences physico-chimiques qui leur doivent tout leur éclat. À diverses époques, des hommes éminents ont traité les questions de méthode dans les sciences ; et de nos jours, M. Chevreul développe dans tous ses ouvrages des considérations très importantes sur la philosophie des sciences expérimentales. Après cela, nous ne saurions donc avoir aucune prétention philosophique. Notre unique but est et a toujours été de contribuer à faire pénétrer les principes bien connus de la méthode expérimentale dans les sciences médicales. C'est pourquoi nous allons ici résumer ces principes, en indiquant particulièrement les précautions qu'il convient de garder dans leur application, à raison de la complexité toute spéciale des phénomènes de la vie. Nous envisagerons ces difficultés d'abord dans l'emploi du raisonnement expérimental et ensuite dans la pratique de l'expérimentation» (Introduction, pp. 14-15). – Première partie : Du raisonnement expérimental. Chapitre I. De l'observation et de l'expérience; Chapitre II. De l'idée a priori et du doute dans le raisonnement expérimental. – Deuxième partie : De l'expérimentation chez les êtres vivants. Chapitre I. Considérations expérimentales communes aux êtres vivants et aux corps bruts; Chapitre II. Considérations expérimentales spéciales aux êtres vivants. – Troisième partie : Applications de la méthode expérimentale à l'étude des phénomènes de la vie. Chapitre I. Exemples d'investigation expérimentale physiologique; Chapitre II. Exemples de critique expérimentale physiologique; Chapitre III. De l'investigation et de la critique appliquées a la médecine expérimentale; Chapitre IV. Des obstacles philosophiques que rencontre la médecine expérimentale. M.-M. V.
Deux propositions : – 1. la plupart des thèses méthodologiques générales de Claude Bernard, bien qu’elles soient illustrées par des exemples empruntés à la physiologie, ne lui sont pas intrinsèquement liées, et méritent d’être comprises à la lumière de débats qui se sont produits dans l’environnement intellectuel de Bernard, environnement pas uniquement composé de médecins et de biologistes; – 2. il existe un concept bernardien qui échappe à ce genre d’analyse, celui de déterminisme. Bien que présenté comme un principe méthodologique ultime des sciences expérimentales, le déterminisme de Claude Bernard est étroitement lié à sa représentation et à sa pratique de la physiologie. L’objet de cet article est de formuler quelques arguments en faveur de ces deux propositions.
L'objectif de cet ouvrage est de révéler l'actualité de deux idées majeures présentes dans l'oeuvre de Georges Canguilhem : celles de rupture épistémologique et d'idéologie scientifique. L'articulation de ces deux idées participe d'une méthode élaborée par Canguilhem en histoire et en philosophie des sciences visant à identifier les activités relevant de l'idéologie scientifique ou de la science (partition entre science et non-science). Ainsi au portrait spirituel de Canguilhem (Chap. 1 : « In memoriam ») succède immédiatement l'analyse de sa thèse de 1943 : Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique. Ce second chapitre, intitulé « Georges Canguilhem et la rationalité pathologique », illustre l'originalité et la fécondité de cette méthode. La normativité vitale, concept unifiant la physiologie et la pathologie, révèle en effet que la normalité et la pathologie correspondent à des ordres physiologiques différents : « La conséquence de ce pouvoir normatif de la physiologie humaine d'instituer un optimum (ou un maximum) dans des conditions données est que la physiologie est certainement une science dans ses méthodes analytiques et dans sa recherche d'invariants, mais qu'elle ne l'est pas dans son objet, parce que son objet n'est pas constant, pas stable. » (p. 41) Le troisième chapitre entend dès lors déterminer le statut de l'influence des idées de Kurt Goldstein dans l'oeuvre de Canguilhem, dans la mesure où Goldstein est, avec Claude Bernard et René Leriche, l'auteur le plus cité de la thèse de 1943. Un retour sur la réflexion méthodologique de Canguilhem en histoire des sciences (chap. 4 : « Science et non-science ») permet d'en connaître l'objet propre : l'étude critique des questions et des réponses posées par la pratique scientifique, c'est-à-dire l'histoire critique de la constitution des problèmes (idéologie scientifique) et de l'invention des concepts (ruptures épistémologiques). L'auteur a joint un appendice : il s'agit d'une réflexion sur l'expression « philosophie des sciences », qui est aussi un appel à la construction d'un dialogue et d'une collaboration constantes entre les scientifiques et les philosophes, de sorte à pouvoir produire un discours (sur la recherche scientifique, sa fécondité, ses innovations, mais aussi les problèmes qu'elle pose, etc.) à destination du plus grand nombre (Appendice : « Note sur l'expression « philosophie des sciences » et sur quelques sujets apparentés »). – Notes ; Bibliographie, pp. 101-102 ; Index, pp. 103-105.
F. F.
À partir d'une analyse comparative de deux ouvrages, – L'évolution physiologique (1944) et L'ordre biologique (1969) – l'auteur montre comment la biologie moléculaire a modifié la manière dont André Lwoff a pu concevoir la nature du vivant. En ayant révélé que l'ordre biologique est fondamentalement moléculaire et essentiellement régi par une information génétique réfractaire à toute quantification thermodynamique, la biologie moléculaire a mis au jour son irréductibilité à un ordre exclusivement physico-chimique.
F. F.
Cette thèse montre l'unité de la pensée hippocratique dans ses divers registres. Méthodologie, ontologie, cosmologie, physique, climatologie, anthropologie, anatomie, physiologie, pathologie, clinique et éthique relèvent, par-delà les divergences doctrinales entre les auteurs de la collection, d'un paradigme commun défini par le principe de totalité. Selon ce principe, une partie ne peut être envisagée indépendamment de ses relations. La thèse énumère les divers sens que ce principe reçoit dans la pensée médicale. Le problème de l'unité de la collection hippocratique est l'objet d'un réexamen à partir de la question de l'écriture. En s'appuyant sur une nouvelle lecture du prologue du Régime dans les maladies aiguës, la thèse dégage les divers procédés que les auteurs de la collection hippocratique ont mis en oeuvre pour transposer dans la forme de l'écrit une science du singulier. Elle reconstitue les modalités du jugement médical et la forme originale de rationalité afférente à ces jugements.
Cet ouvrage est la réédition d'un texte paru chez Martinus Nijhoff à La Haye en 1982. Il pose le problème épistémologique de la formation des théories scientifiques à partir de la naissance de la physiologie, science des phénomènes vitaux. Il s'agit pour l'auteur d'identifier le moment historique pendant lequel se forme le concept d'organisme, coeur de la physiologie naissante, et d'étudier l'évolution de la théorie physiologique de l'organisme d'Albrecht von Haller (1708-1777) à Xavier Bichat (1771-1802). La première partie examine les positions épistémologiques pré-hallériennes sur l'ordre des phénomènes caractéristiques du vivant : la mise en évidence par Georg Ernst Stahl (1660-1734) de l'insuffisance des modèles mécanistes pour rendre compte de la physiologie (chapitre I) ; la médecine rationnelle de Friedrich Hoffmann (1660-1742) comme cadre épistémologique d'une science physiologique, que l'auteur étudie à travers l'examen des thèses physiologiques contenues dans la Medicina rationalis systematica parue entre 1718 et 1741 (chapitre II) ; la théorie leibnizienne du vivant (chapitre III). La seconde partie porte sur la physiologie entendue non pas comme une théorie systématique, mais comme une discipline empirique : l'auteur étudie le passage de la doctrine de Hermann Boerhaave (1668-1738) et Giorgio Baglivi (1668-1707) à celle de Haller et la formation progressive d'un concept de structure organique (chapitre IV), puis analyse la théorie physiologique de Haller (chapitre V) – plus particulièrement sa doctrine de l'irritabilité et de la sensibilité dans la Dissertation de 1752 et ses implications dans les Elementa physiologiae corporis humanis (1757-1766). Enfin, il propose une analyse comparative des modèles de Robert Whytt (1714-1766) et Haller sur l'explication physiologique des fonctions (chapitre VI), examine les doctrines de Maupertuis, Buffon et Haller sur le problème de la production et du développement des structures organiques hiérarchisées (chapitre VII) et présente la critique hallérienne de l'épigenèse (chapitre VIII) pour montrer comment la théorie physiologique « requiert une structure minimale suffisamment complexe et intégrée ». La troisième partie expose les positions épistémologiques post-hallériennes : les doctrines de Théophile de Bordeu (1722-1776) et Paul Joseph Barthez (1734-1806) représentatives de la physiologie vitaliste française (chapitre IX), et la théorie analytique de l'organisme de Bichat (chapitre X). Cette analyse des modèles de l'être vivant à l'époque des Lumières nous présente ainsi le long et dur chemin menant à la naissance de la biologie au XIXe siècle. – Conclusion, pp. 685-698 ; Bibliographie, pp. 699-719 ; Index des noms propres, pp. 721-726 ; Index des notions, pp. 727-735 ; Table des matières, pp. 737-739.
F. F.
L'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale (1865) est une oeuvre capitale dans l'histoire de la science car elle a contribué à faire entrer la physiologie dans le champ des sciences constituées. À partir de Claude Bernard (1813-1878), la physiologie dispose en effet de concepts et de méthodes de recherche qui lui sont propres. L'ouvrage d'Alain Prochiantz consacré à l'oeuvre de cet immense savant est divisé en trois parties : la première est essentiellement consacrée au concept de milieu intérieur, grâce auquel le physiologiste français a peu à peu réussi à libérer sa discipline scientifique d'un physicalisme réductionniste et d'une anatomie vitaliste. La seconde porte sur la spécificité de l'expérimentation en biologie et des outils à la fois conceptuels et méthodologiques mis en oeuvre par la physiologie dans l'étude du vivant. Dans une dernière partie l'auteur examine les questions liées aux phénomènes de la création organique : création des molécules organiques d'une part et morphogenèse des organes d'autre part. – I. Le milieu intérieur ; II. Claude Bernard dans son temps ; III. La vie ; Conclusion – L'orbe de la révolution physiologique ; Bibliographie, p. 125.
F. F.
À l'occasion du bicentenaire de la naissance de Claude Bernard (1813-1878), cet ouvrage collectif – issu d'un colloque organisé en janvier 2013 ayant réuni biologistes, épistémologues de la biologie, philosophes et historiens des sciences, – met au jour l'actualité de l'oeuvre du médecin et physiologiste français à travers un ensemble d'études sur les concepts de milieu intérieur, formes de vie, hérédité ; et les controverses engendrées dans les sciences du vivant par son épistémologie et sa méthodologie de l'action expérimentale. – Liste des auteurs, p. 5 ; Avant-propos de Claire Salomon-Bayet, pp. 7-10 ; Bibliographie, pp. 153-161.
F. F.
Cet article porte sur l'évolution, le sens et la fonction exacte du concept de milieu intérieur dans l'oeuvre de Claude Bernard, et sur son lien avec le déterminisme biologique. Fondant la physiologie comme science autonome, ce concept constitue « la condition d'une pratique expérimentale authentiquement biologique » et éclaire l'apparition des formes vitales au sein d'une théorie déterministe robuste.
F. F.
Des rapports entretenus dans les années 1850 avec les diverses théories de l'école de physiologie allemande dirigée par Johannes Peter Müller jusqu'aux Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux végétaux et aux animaux (1878), en passant par les Leçons sur les propriétés des tissus vivants (1866), cet article étudie la tension qui anime, dans la constitution de la physiologie bernardienne, l'articulation entre deux systèmes de lois : ceux déterminant respectivement les processus de formation de l'organisme (théorie cellulaire) et ses fonctions opératoires (synthèse morphologique). F. F.
Cet article s'attache à analyser l'apport théorique de la distinction élaborée par Claude Bernard dans ses Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux végétaux et aux animaux (1878) entre trois formes de vie : 1° la vie latente dont le critère est l'indifférence chimique, soit l'absence d'échanges entre le vivant et son milieu extérieur, 2° la vie oscillante, dont le critère est la dépendance du milieu intérieur de l'organisme à l'égard du milieu extérieur, 3° la vie constante, dont le critère est l'indépendance de l'organisme à l'égard des changements du milieu extérieur. F. F.
Cet article analyse les controverses suscitées par l'épistémologie et la méthodologie de l'action expérimentale élaborées par Claude Bernard. Dans un premier temps il examine les distinctions conceptuelles proposées par Claude Bernard qui fondaient selon lui la restriction de l'extension du concept d'expérimentation dans les sciences du vivant. Dans un second temps, il présente le débat dans lequel s'enracina la pratique du raisonnement expérimental en zoologie pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle. Dans un troisième temps, il examine la façon dont la botanique revendiqua le statut de science expérimentale à la fin du XIXe siècle (1880-1900). Enfin, il propose de dégager la polysémie du terme « expérimental » à un moment où les biologistes français voulurent construire un transformisme expérimental (1880-1920). F. F.
L'objectif de cet article est de comprendre le rôle de Claude Bernard dans l'évolution de la physiologie au tournant du XXe siècle en France. Cet article met ainsi en lumière certains aspects de la méthode bernardienne, les évolutions qu'ils impliquèrent dans les nouvelles pratiques mises en oeuvre par ses élèves et collègues en prenant en compte : 1° l'influence importante de la physiologie et de l'anatomie allemandes et 2° la centralité de l'adoption de nouveaux instruments (le galvanomètre et le microscope) dans l'expérimentation. F. F.
Même si la physiologie bernardienne s'est tenue hors des recherches expérimentales sur l'hérédité, il n'en demeure pas moins que cette notion reçoit un traitement dans sa réflexion biologique et médicale. Cet article analyse les conceptions explicites de Claude Bernard concernant la nature physiologique de l'hérédité, puis les raisons pour lesquelles cette dimension biologique n'a pas fait l'objet de ses recherches expérimentales. Enfin l'article montre la façon dont le médecin-physiologiste français justifia – dans des textes tardifs – cette mise à l'écart de l'hérédité hors de toute investigation expérimentale, la considérant comme une notion métaphysique. F. F.
Alors même qu’il avait paru pour la première fois en 1948 chez un éditeur français, ce livre mythique ne disposait toujours pas d’une traduction française jusqu’en 2014. C’est maintenant la cas, grâce au travail accompli par Ronan Le Roux, Robert Vallée et Nicole Vallée-Lévi, traducteurs qui ne se sont pas simplement contentés de produire une traduction, mais ont réalisé un travail de réédition incluant un véritable appareil critique (voir en particulier la longue présentation française rédigée par Ronan Le Roux et l’ensemble des notes en bas de pages de ce travail de réédition). De facture encyclopédique, non par sa longueur, mais dans l’articulation de ses matières et par la variété des connaissances de première main qu’il mobilise (en mathématiques, physique, physiologie, ingénierie, philosophie, biologie, psychologie), l’ouvrage est à la fois un bilan des recherches commencées par l’auteur à la fin des années 1930 avec le physiologiste mexicain Arturo Rosenblueth (en collaboration avec les plus grands savants de la première moitié du XXe siècle), une histoire à chaud des origines de la cybernétique (l’ouvrage est rédigé en seulement trois mois durant l’année 1947) et un plaidoyer pour la recherche interdisciplinaire, solidement soutenu par une profonde réflexion collective sur la méthodologie scientifique de cette interdisciplinarité, alors activement expérimentée, pratiquée et théorisée par l’auteur (ses recherches ayant produit des résultats positifs et des résolutions de problèmes à la fois théoriques, techniques et pratiques). Une analyse comparative de l’astronomie et de la météorologie visant à mettre en évidence les différences entre la physique moderne et la physique contemporaine (celle du XXe siècle), entre la mécanique newtonienne et la mécanique statistique, entre la réversibilité du temps astronomique et l’irréversibilité du temps météorologique, fait l’objet de la première étude de l’ouvrage. Wiener y esquisse un schéma de corrélation historique entre science et technique, la technique étant le miroir réfléchissant de la pensée d’une époque, et la pensée technicienne, toujours productrice d’un analogon fonctionnel de l’organisme vivant (Golem, automate de Vaucanson, machine à vapeur, automate mécanique, automate électronique, servomécanisme, etc.). Or l’étude des automates sensibles indique selon Wiener que leurs mécanismes sont étroitement liés à un temps qui relève plus de la mécanique statistique que de la mécanique classique, amenuisant ainsi la différence entre mécanisme et vitalisme : autrement dit, entre temps des organismes vivants et temps des automates sensibles (chapitre 1 : « Temps newtonien et temps bergsonien »). Dès lors, Wiener enchaîne son propos sur la complémentarité entre la théorie de la mesure de Lebesgue et la mécanique statistique de Gibbs : on comprend ainsi comment le développement de la théorie ergodique a permis d’établir le fondement mathématique exact de la mécanique statistique (chapitre 2 : « Groupes et mécanique statistique »). Or il s’avère que le problème de la prédiction, que Wiener avait étudié durant la seconde guerre mondiale (pour élaborer un dispositif de tir anti-aérien) est lié à la statistique des séries temporelles (théorie des messages). C’est pourquoi le troisième chapitre («Séries temporelles, information et communication») est consacré à la mécanique statistique des séries temporelles : Wiener y présente d’une part la définition mathématique de la notion d’information, son explicitation ainsi que la technique de sa mesure ; d’autre part sa forme homogène dans le temps. Terminant ce troisième chapitre sur la mécanique quantique, Wiener montre ainsi comment la pénétration de l’étude des séries temporelles dans la physique du XXe siècle a induit son basculement progressif vers un paradigme probabiliste. Les problèmes d’ingénierie de la commande et de la communication s’étant révélés inséparables, les travaux menés avec Julian Bigelow conduisirent Wiener à puiser le schème de son dispositif de prédiction dans le paradigme des comportements téléologiques et des processus neurophysiologiques contrôlés par rétroaction. La théorie du fonctionnement d’un dispositif de rétroaction fait donc l’objet du chapitre 4 (« Rétroaction et oscillation ») ; celle du fonctionnement d’une machine à calculer, l’objet du chapitre 5 (« Machines à calculer et système nerveux ») dans la mesure où une telle machine présente une analogie opératoire avec le système nerveux (cas particulier de réalisation concrète d’une machine logique). La comparaison du fonctionnement d’un calculateur électronique avec celui d’un système nerveux devant selon Wiener – et tel est l’enjeu de ce cinquième chapitre – éclaircir la nature de la logique. Comme le rappelle l’auteur dans son introduction, c’est le contexte de la guerre qui le conduisit à usurper deux fonctions réalisées par un cerveau humain (opérer des calculs et rétroagir sur une conduite pour la diriger vers l’accomplissement d’un objectif) pour réaliser deux dispositifs électromécaniques (calculateur électronique et dispositif de tir anti-aérien). Dès lors c’est aux mécanismes de l’association des idées que Wiener s’attaque dans le chapitre 6 (« Gestalt et universaux ») en montrant qu’il est possible d’assigner des mécanismes neuronaux aux deux principes cardinaux s’association : la contiguïté et la ressemblance. L’enjeu de ce chapitre est le transcodage de l’information transmise par un sens (par exemple l’ouïe) à un sens déficient voire quasi détruit (par exemple la vue). Il ouvre ainsi à un problème de génie biomédical : celui de la fabrication de prothèses sensorielles. Les deux derniers chapitres traitent quant à eux respectivement du problème de l’apprentissage et de la reproduction chez les machines et les systèmes vivants (chapitre 9 : « Apprentissage et autoreproduction des machines ») et d’un système d’auto-organisation particulier : l’auto-organisation des ondes cérébrales (chapitre 10 : « Ondes cérébrales et auto-organisation »). La lecture de ce livre foisonnant d’idées novatrices nous fait constater que Wiener a exploré en pionnier nombre des grands pans de la recherche scientifique du XXIe siècle. – Présentation de l’édition française par Ronan Le Roux, pp. 11-54 ; Introduction de Norbert Wiener, pp. 55-96 ; Préface à la seconde édition de 1961 par Norbert Wiener, pp. 345-358 ; Index, pp. 359-370 ; Table des matières, p. 371.
F. F.