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La Nature dans la physique contemporaine
Werner HEISENBERGÉditeur : Gallimard - 1962
La Nature et les Grecs : Précédé de La clôture de la représentation par Michel Bitbol
Erwin SCHRÖDINGERÉditeur : Seuil - 1992
Les Fondements philosophiques de la mécanique quantique
Grete HERMANNSous la direction de Léna SOLERÉditeur : Vrin - 1996
Principes classiques d'interprétation de la nature
Jean LARGEAULTÉditeur : Vrin - 1988
Essere, Apparire e Interpretare. Saggio sul pensiero di Duhem (1861-1916)
Mirella FORTINOÉditeur : FrancoAngeli - 2005
Hermann von Helmholtz’s Mechanism : The Loss of Certainty. A Study on the Transition from Classical to Modern Philosophy of Nature
Gregor SCHIEMANNÉditeur : Springer Science+Business Media B.V. - 2009
Philosophie des sciences de la nature
Angèle KREMER-MARIETTIÉditeur : L’Harmattan - 2007
La philosophie de la nature de Jean Largeault
Bertrand SAINT-SERNINSous la direction de Miguel ESPINOZADans De la science à la philosophie. Hommage à Jean Largeault - 2001
Jean Largeault et René Thom : de l’idéalisme du rationalisme physique au réalisme de la philosophie de la nature
Jean PETITOTSous la direction de Miguel ESPINOZADans De la science à la philosophie. Hommage à Jean Largeault - 2001
Actualité de la philosophie de la nature de Cournot
Bertrand SAINT-SERNINSous la direction de Thierry MARTINDans Actualité de Cournot - 2005
Émile Meyerson, philosophe oublié
Jean LARGEAULTSous la direction de Yvon BRÈSDans Revue philosophique de la France et de l’étranger - 1992
La philosophie hégélienne de la nature face aux savoirs empiriques
Gilles MARMASSESous la direction de Nicolas LECHOPIER, Gilles MARMASSEDans La Nature, entre science et philosophie - 2008
La philosophie de la théorie constructale d’après Angèle Kremer-Marietti
Abdelkader BACHTASous la direction de Abdelkader BACHTADans Épistémologie et philosophie des sciences - 2010
Les principes de la connaissance naturelle d’Alfred North Whitehead
Sous la direction de Michel WEBER, Guillaume DURANDÉditeur : Ontos Verlag - 2007
Les rapports entre finitude et infini dans la dernière philosophie de la nature de Whitehead
Jean-Marie BREUVARTSous la direction de Michel WEBER, Guillaume DURANDDans Les principes de la connaissance naturelle d’Alfred North Whitehead - 2007
Physique et métaphysique : Une introduction à la philosophie de la nature
Michael ESFELDÉditeur : Presses polytechniques et universitaires romandes - 2012
Robert Boyle and the Limits of Reason
Jan W. WOJCIKÉditeur : Cambridge University Press - 1997
Divine Will and the Mechanical Philosophy : Gassendi and Descartes on Contingency and Necessity in the Created World
Margaret J. OSLERÉditeur : Cambridge University Press - 1994
La Science de l'univers à l’âge du positivisme : Étude sur les origines de la cosmologie contemporaine
Jacques MERLEAU-PONTYÉditeur : Vrin - 1983
Cette étude met en évidence la nécessité de situer les sciences naturelles sur le plan historique. L’attitude contemporaine à l’égard de la nature est très largement déterminée aujourd’hui par les sciences de la nature et par la technique modernes. Les changements des bases de la science moderne de la nature sont un symptôme de transformations profondes des fondements de notre existence «qui à leur tour provoquent certainement des réactions dans tous les autres domaines de la vie. De ce point de vue, il peut être important pour l’homme qui cherche à pénétrer l’essence de la nature, soit pour créer, soit pour expliquer, de se demander quelles transformations se sont produites dans l’image de la nature fournie par la science au cours des dernières décennies» (p. 10). La physique subit à l’heure actuelle un changement fondamental, dont la principale caractéristique est un retour à son auto-limitation première : c’est à travers une telle prise de conscience de ses limites qu’une science peut sauvegarder son contenu philosophique. – 1. La nature dans la physique contemporaine; – 2. Physique de l’atome et loi de la causalité; – 3. Les rapports entre la culture humaniste, les sciences de la nature et l’Occident; – 4. Sources historiques; – 5. Naissance de la conception mécanique et matérialiste. M.-M. V.
Publié en 1954 par Cambridge University Press sous le titre Nature and the Greeks, ce texte est issu des conférences publiques que Schrödinger donna à Dublin, puis à Londres, au début de 1948 (Shearman lectures, delivered at University College, London, 1948). – Le texte est introduit par un exposé incisif et polémique de son enjeu. L'étude de la pensée grecque a pour objectif l'acquisition d'une distance historique suffisante pour nous permettre d'apercevoir la source de la double impasse dans laquelle la pensée moderne et contemporaine s'est engagée. 1) La pensée contemporaine reste d'abord incapable de faire confluer la quête de la source des valeurs avec la recherche d'un ordre dans le monde de l'expérience. 2) Elle est en outre confrontée à une perte du sens initial des concepts dont fait usage la science, au fur et à mesure de leur mise en œuvre. Schrödinger donne ici l'exemple de l'atomisme qui a vu s'évanouir le caractère concret de la représentation corpusculaire par lequel il se définit, au moment même (celui de la création de la mécanique quantique) où il semblait pourtant pouvoir célébrer son triomphe. On doit dès lors tenter de mettre au jour les prémices oubliées de ces échecs. Mais pour cela, il faut remonter beaucoup plus loin que le XVIIe siècle, à l'aube duquel on arrête usuellement l'enquête. C'est seulement dans le monde grec, avant Socrate, qu'on peut avoir «non seulement (...) l'espoir d'exhumer une sagesse effacée, mais aussi celui de découvrir l'erreur enracinée à sa source, là où elle est facile à reconnaître». En ce lieu, à cette époque, on peut saisir non seulement la fusion des deux «chemins» de la recherche (le chemin de la connaissance objective et celui de l'auto-réalisation), mais aussi la raison de leur divergence ultérieure. Non seulement les présupposés qui fondent la science moderne, plus grecque encore qu'elle ne l'admet, mais aussi le moyen de s'en affranchir: «Un préjugé est détecté plus facilement dans la forme primitive et ingénue qu'il prend lorsqu'il apparaît pour la première fois, que sous l'aspect du dogme sophistiqué et ossifié qu'il peut devenir par la suite». – Le vaste dessein exposé dans cette introduction, qui fut rédigée après coup, est sans cesse présent dans la suite du texte. La crise de la physique contemporaine, en particulier, est rattachée à une occultation persistante de l'assise métaphysique que nous a légué la pensée grecque. À force d'oublier qu'il s'agit là d'un héritage culturel et non pas d'un donné, les scientifiques semblent condamnés à laisser proliférer les tensions "paradoxales" entre leurs présupposés et leurs avancées expérimentales ou formelles. L'héritage grec, tel que l'identifie Schrödinger, consiste en un couple de prescriptions portant sur la fondation de la théorie de la connaissance (c, c'), et en une présupposition relative à l'être (e): (c) Nous devons adhérer, déclare Héraclite, à la part universelle de notre expérience, celle que nous pouvons obtenir en l'affranchissant de nos particularités subjectives. Cette fraction universelle de l'expérience sera appelée le "monde commun" ou, de façon abrégée, le "monde". (c') Selon les physiologues ioniens (Thalès, Anaximandre, et Anaximène), il faut aborder le monde avec la certitude préalable qu'il peut être compris. (e) Suivant un courant dominant de la philosophie naturelle grecque, le flux des apparences sensibles dissimule la stabilité de l'être. Cette stabilité, ou permanence, s'inscrit successivement dans l'Un Parménidien, dans le plein des atomes de Leucippe et Démocrite, dans les idées platoniciennes, et dans la substance aristotélicienne. Schrödinger note que, si la physique contemporaine ne nous invite pas nécessairement à remettre radicalement en cause chacun des trois énoncés précédents, elle force à en modifier le point d'application jusqu'à rendre méconnaissable leur version simplifiée et véhiculaire, celle qui nous est familière depuis l'élaboration de la science classique. – Dans son essai-préface intitulé «La clôture de la représentation», Michel Bitbol entend faire ressortir le fil conducteur du tableau de la pensée contemporaine que Schrödinger trace dans La Nature et les Grecs. Ce fil conducteur, c'est la mise en évidence du paradoxe d'une science qui, à mesure qu'elle croit approcher de son horizon d'accomplissement ou du mirage de sa parfaite «clôture», est confrontée aux manifestations de son irréparable «ouverture». Une ouverture qui prend, par contraste avec les trois énoncés grecs , le triple aspect d'une quête inachevée de l'objectivité, d'un trouble renaissant concernant l'idée de «comprendre», et d'un basculement du concept de substance (de support permanent de propriétés) au moment même où l'on pense avoir identifié les «constituants élémentaires» de la matière. Les tentatives syncrétistes de comblement de "l'ouverture" laissée par la représentation scientifique du monde apparaissant moins opérantes que jamais, il reste seulement à lui faire face à par une attitude exigeante et retenue: une alliance de respect dû à sa pérennité, et d'idéal mobilisateur produit par le désir à jamais inassouvi de la combler. Schrödinger énumère, dans La Nature et les Grecs, les figures du respect requis. Identifier l'ouverture persistante; la circonscrire plutôt que de tenter de s'en affranchir hâtivement; adopter le doute comme composante méthodologique du travail scientifique; considérer le recueillement, et non le dogme, comme la marque distinctive d'une attitude authentiquement religieuse à laquelle la science ne peut prétendre se substituer. Les exposés didactiques sur les penseurs présocratiques, qui forment l'essentiel de La Nature et les Grecs, apparaissent dans cette perspective comme autant de lieux privilégiés d'exercice de la problématique du respect, voire de la part de silence, qu'esquisse Schrödinger. Ainsi, la pensée parménidienne de l'être inaugure-t-elle un regard en retour sur une absence qui marque les représentations commune et scientifique de la nature. L'assimilation de cette absence à celle de «l'esprit», que privilégie Schrödinger, pourrait être perçue comme la tentation d'une «clôture» spiritualiste si elle n'était tempérée par l'énoncé d'une doctrine machienne des éléments qui fait de l'esprit un versant occulté et un ordre de la représentation plutôt qu'une entité transcendante. Quant à Héraclite, remarque Schrödinger, il ne pose pas «l'objectivation» en tant que principe de la théorie de la connaissance. Il sait garder le silence sur la région des fondements, en conférant à son injonction de s'en tenir à ce qui est «commun à tous» un statut voisin de l'impératif éthique. Démocrite, enfin, est selon Schrödinger le sage qui a su tempérer le caractère d'explication totalisante que possède l'atomisme par un scepticisme longuement mûri. M.-M. V.
Article original publié dans la revue Die Naturwissenschaften, Volume 23, Issue 42 / octobre 1935, pp. 718-721. Berlin / Heidelberg : Springer. [Naturwissenschaften - The Science of Nature - is Springer’s flagship multidisciplinary science journal covering all aspect of the natural sciences. The journal is dedicated to the fast publication of high-quality research covering the whole range of the biological, chemical, geological, and physical sciences. Particularly welcomed are contributions that bridge between traditionally isolated areas and attempt to increase the conceptual understanding of systems and processes that demand an interdisciplinary approach. However, this does not exclude the publication of high-quality topical articles, which will continue to be the core of the journal]. – Cet article soutient la thèse que les difficultés rencontrées par les partisans de la causalité dans le contexte de la théorie quantique n’ont rien à voir avec le principe de causalité, mais découlent au contraire du postulat selon lequel les phénomènes naturels sont indépendants de l’observateur. M.-M. V.
Jean Largeault, professeur à l'Université Paris XII-Val-de-Marne (Créteil), a déjà publié Principes de philosophie réaliste et Systèmes de la nature (ensemble couronné par l'Institut à titre de Prix Blanché 1986). Le présent ouvrage est consacré à des notions globales et polyvalentes, donc indéfinissables (cause, nécessité, espace, matière, forme, temps), qu'il était naguère dans l'usage d'exposer aux débutants. L'auteur reconstruit de respectables spéculations métaphysiques dans le cadre d'une vision nouvelle et originale qui, depuis une décennie, se déploie progressivement à travers de nombreux articles de René Thom, et constitue déjà un système. La métaphysique comporte traditionnellement des principes, nous devons entendre des propositions portant sur la réalité, tenues pour stables et universelles, parce que extraites des données de la sensation et élaborées par le raisonnement. C'est pourquoi maints concepts et principes posés par Aristote (puissance-acte, matière-forme) persistent dans notre langue ; ils sont des moyens de penser peut-être irremplaçables. Ils demandent à être illustrés et contrôlés par des études spéciales, alors que les Scolastiques, croyant possible d'en développer une théorie générale, se sont souvent égarés parmi les fantômes du verbalisme. Les principes classiques d'interprétation de la nature (raison suffisante, optimalité, lois de conservation, déterminisme, etc.), d'origine ancienne, sont plus éloignés du monde sensible, et quelques-uns d'entre eux ont pu, convenablement retravaillés, trouver place dans des formalismes mathématiques. Ils restent debout et ont parfois besoin d'être "localisés", ou explicités comme locaux. L'expérimentation (chapitre terminal) se relie à la cause et à l'action (en certains cas il faut faire pour comprendre), sans qu'il existe de méthodes sauf pour des problèmes limités: la "Méthode" est une chimère. Dans les années 1850, quand régnait l'éclectisme, Charles Renouvier en constate la pauvreté : "La philosophie existe-t-elle encore ?". Quel serait son sentiment aujourd'hui, quand domine le confusionnisme ? Rien à attendre du présent ni du futur proche. L'auteur espère tout de même contribuer, en une faible mesure, à préparer les voies de l'avenir. M.-M. V.
A cent'anni dalla pubblicazione del suo capolavoro di filosofia della scienza, La théorie physique: son objet et sa structure (1906), Duhem, fisico teorico, storico e filosofo della scienza, avversario del mecanicismo e pioniere della termodinamica, non è più destinato a svolgere quel ruolo di oublié al quale egli stesso riteneva di essere condannato per sempre. Ormai si può ben sostenere che le sue idee rappresentano un termine di riferimento essenziale nella filosofia della scienza del Novecento dominata dal Neopositivismo logico a partire dagli anni '20, dalla filosofia della scienza di Karl Popper e successivamente dalla "New philosophy of science". Essere, apparire e interpretare. Saggio sul pensiero di Duhem vuole offrire una ricostruzione delle tesi fondamentali dell'epistemologia dello scienziato francese. Tali tesi si situano all'interno di un contesto culturale che è dominato dalla dottrina del convenzionalismo, di cui è rappresentativa la concezione moderata del matematico e fisico Henri Poincaré. L'autrice del volume in discussione, che al convenzionalismo ha peraltro dedicato un'ampia disamina nel volume Convenzione e razionalità scientifica in Henri Poincaré, del 1997, mentre colloca la riflessione di Duhem in tale milieu culturale riesce tuttavia a porre in risalto significative divergenze fra Duhem e la dottrina di Poincaré, contribuendo così a correggere in sede storiografica valutazioni poco adeguate del pensiero duhemiano. Nel volume Essere, apparire e interpretare la dottrina duhemiana, succube di un retaggio storiograficho che la definisce nei termini del convenzionalismo e dello strumentalismo, è interpretata nei termini di una forma di realismo non dogmatico. Secondo questa dottrina la teoria fisica infatti – com'è mostrato nel secondo capitolo del volume – è una rappresentazione, anzi una classificazione (e non una spiegazione) che al tempo stesso ha il potere di rivelare l'ordine ontologico del mondo. Si mette così a fuoco una duplice esigenza del pensiero duhemiano: la difesa della tesi secondo cui la scienza mira a salvare le apparenze e al tempo stesso la difesa della teoria come riflesso di un ordine ontologico. Ma "si tratta di pronunciamenti inconciliabili all'interno della posizione critica di Duhem?" (p. 102). E' questa la domanda alla quale nel volume in discussione si cerca di dare una risposta attraverso l'analisi di questioni che assumeranno grande rilievo anche nell'epistemologia successiva. Il capitolo terzo del saggio è perciò dedicato alla tesi, che nella new philosophy of science è difesa da Norwood Russel Hanson, secondo cui il fatto scientifico o meglio l'esperienza di fisica è un'interpretazione teorica. L'affermazione di tale tesi prelude sia all'ammissione del pluralismo teorico, sia alla tesi olista. E'importante notare che nel corso del Novecento le tesi di Duhem sono state intese come una forma di scetticismo e come negazione del potere falsificante dell'esperimento di fisica. Ora è altrettanto importante vedere che la lettura proposta in questo saggio, appellandosi all'autorità dei testi dello scienziato francese, non è in accordo con tale esegesi. La filosofia della scienza di Duhem – sii sostiene infatti – non indulge allo scetticismo. Le esegesi scettiche sono insostenibili. Non deve a tale riguardo fuorviare a tale riguardo la critica, utilizzata sovente per caratterizzare la speculazione di Duhem, dell'experimentum crucis. Nei capitoli dedicati alla discussione della tesi olista si sostiene che tale critica, pur sottolineando la complessità del controllo empirico delle teorie, non intende condurre alla negazione del momento falsificante della scienza, motore di progresso. Duhem infatti ricorre al potere dirimente dell'esprit de finesse che non consente di rinunciare, seppure in virtù di un atto intuitivo, alla falsificazione di un'ipotesi singola all'interno di un insieme teorico. All'autrice sta particolarmente a cuore, infatti, non contrapporre la dottrina di Duhem, soprattutto a causa della tesi olista, ai sostenitori di quel falsificazionismo che viene affermato ad esempio da Popper, in funzione della difesa dell'approssimazione della scienza al reale, quindi in difesa del realismo scientifico. La dottrina di Duhem, pur nella consapevolezza della non perfetta adaequatio intellectus et rei, come si osserva nelle note conclusive di Essere, apparire e interpretare, consente di vedere nel realismo il punto di approdo del discorso svolto nel corso degli otto capitoli del volume che danno l'idea dell'ampiezza e ricchezza di temi dell'impegno intellettuale di Duhem. E quando nel volume si parla di anomalia realista dell'epistemologia del fisico francese non s'intende sostenere l'aporeticità di quest'epistemologia dal momento che tale realismo, pur coesistendo con l'idea antirealista secondo cui le teorie sono rappresentazioni e possono essere plurime rispetto ad un medesimo fenomeno, non si pone in contraddizione, come attesta l'idea di legge di natura nel capitolo quinto, con la difesa dell'approssimazione della legge al reale. Ciò che la concezione di Duhem in fondo critica severamente, si sostiene in questo saggio, è quella moderna immagine meccanicistica della scienza che il teorico della termodinamica vedeva come una forma di realismo metafisico. Non è un caso che il capitolo primo del volume sia stato dedicato alla critica del meccanicismo, che dal fisico francese è stata ben definita ne L'évolution de la mécanique, del 1903. Come anche in altri capitoli, qui si fornisce una prova dell'importanza che nella riflessione di Duhem riveste la storia della scienza. M. F.
Two seemingly contradictory tendencies have accompanied the development of the natural sciences in the past 150 years. On the one hand, the natural sciences have been instrumental in effecting a thoroughgoing transformation of social structures and have made a permanent impact on the conceptual world of human beings. This historical period has, on the other hand, also brought to light the merely hypothetical validity of scientific knowledge. As late as the middle of the 19th century the truth-pathos in the natural sciences was still unbroken. Yet in the succeeding years these claims to certain knowledge underwent a fundamental crisis. For scientists today, of course, the fact that their knowledge can possess only relative validity is a matter of self-evidence. – The present analysis investigates the early phase of this fundamental change in the concept of science through an examination of Hermann von Helmholtz's conception of science and his mechanistic interpretation of nature. Helmholtz (1821-1894) was one of the most important natural scientists in Germany. The development of this thought offers an impressive but, until now, relatively little considered report from the field of the experimental sciences chronicling the erosion of certainty. – Introduction. – A. Mechanism between the Classical and the Modern. I. The Concept of Mechanism : 1. What is Meant by "Mechanism"?; 2. On the Concept of Classical Mechanics; – II. Mechanism as a Classical Philosophy of Nature : 1. The Classical Concept of Science; 2. Two Instances of the Legitimation of Classical Mechanism, a) Galileo's Scientism, b) Descartes' Metaphysics and his Concept of Hypothesis; – III. The Three Lines of Traditions of Mechanism : 1. Materialist Mechanism (Boyle and Huygens); 2. Dualist Mechanism (Newton and Boscovich); 3. Dynamic Mechanism (Leibniz and Kant); – IV. Contours of a Modern Philosophy of Nature : 1. Hypotheticity as a Characteristic of the Modern Conception of Science; 2. Interpretation of Nature as World-View. – B. Helmholtz's Mechanism at the Dawn of Modernity. I. Helmholtz as Educator, Natural Scientist, and Research Strategist. – II. Helmholtz's Classical Mechanism : 1. The Mechanistic Programmatic of 1847, a) The Grounding of Dual Mechanism, b) The Energetic Heuristic of Mechanism; 2. Mechanics as Foundation of Geometry; 3. Helmholtz's Classical Conception of Science and Nature, a) His Conception of Science Until the End of the Eighteen Sixties, b) His Classical Mechanistic Conception of Nature. – III. The Hypothesization of Helmholtz's Mechanism : 1. Helmholtz's Conception of Science Since the Beginning of the Eighteen Seventies; 2. Helmholtz's Model-Theoretical Mechanism. Mechanistic Analogies and Mathematical Unification. – IV. Conditions and Causes of the Change in Helmholtz's Conception of Nature and Science. M.-M. V.
La nature ne se limite pas à l’environnement «naturel» ou «vivant» tel qu’on peut l’observer dans l’écosystème. C’est l’univers tout entier qui constitue notre nature environnante. Connaître «la» nature aujourd’hui, c’est pénétrer au cœur de plusieurs domaines scientifiques fondamentaux, tels que la mécanique classique ou la mécanique quantique, l’astronomie, la cosmologie. En d’autres termes, les sciences de la nature dépassent notre entourage direct et suscitent des questions essentielles sur l’origine du temps, et ce qui l’a précédé. Autrefois métaphysiques, ces interrogations sont devenues physiques et scientifiques ; elles traduisent l’ambition de réaliser une «science totale de la nature» à travers la multiplicité de ses disciplines. – Chap. I, Les sciences dans le miroir de l’histoire (1. De l’histoire naturelle à l’histoire humaine; 2. Les conditions de possibilité de l’histoire des sciences; 3. L’historicité des sciences; 4. Thomas S. Kuhn et l’effet de l’histoire des sciences sur l’image de la science; 5. Histoire des sciences et rationalité); – II, Aristote et la philosophie des sciences (1. De Platon à Aristote; 2. La théorie aristotélicienne des sciences; 3. Du syllogisme scientifique; 4. À propos des universaux; 5. Aristote et le Moyen Âge) ; – III, Émergence de la science moderne (1. De l’astronomie antique à l’astronomie moderne; 2. De Ptolémée à Copernic; 3. De Copernic à Kepler en passant par Tycho-Brahé; 4. De Kepler à Newton en passant par Galilée; 5. Kepler encore, Newton contre Descartes, Kant au-delà de Newton); – IV, Philosophies de la science positive (1. Francis Bacon et la grande instauration des sciences; 2. Auguste Comte et la philosophie positive; 3. Le positivisme de Claude Bernard; 4. La théorie physique selon Pierre Duhem; 5. Conclusion sur les philosophies de la science positive); – V, Philosophies scientifiques au XXe siècle (1. La philosophie d’Albert Einstein; 2. Le quantique et sa philosophie; 3. L’émergence du chaos; 4. L’inerte et le vivant; 5. Le problème du temps de Hawking à Kant). – Index des noms pp. 269-280. M.-M. V.
Deux questions : – 1. Comment, d’après Meyerson, se définit la nature ou la tâche de la philosophie des sciences (ou de la philosophie scientifique), ou comment s’effectue le passage entre “philosophie de la nature” et “philosophie de l’intellect” dont l’épistémologie (= théorie de la connaissance scientifique) est une partie; – 2. Quelle est la portée philosophique de l’œuvre de Meyerson qui, dans sa critique du positivisme, entend dépasser l’opposition du réalisme et de l’idéalisme. – I. La philosophie naturelle; – II. Le programme de la philosophie de l’intellect : A. L’impossibilité de la première voie (la philosophie naturelle); B. L’impossibilité de la seconde voie (le positivisme); C. L’ouverture d’une troisième voie (La philosophie de l’intellect); – III. Les limites à l’identification; – IV. Jugement.
L’auteur montre ici que la philosophie de la nature, aux yeux de Hegel, utilise les résultats des sciences empiriques, même si son objet propre est spécifiquement métaphysique : la position de Hegel permet ainsi de penser la distinction et l’articulation de la science et de la philosophie de la nature. – Le De Orbitis : la célébrité par le ridicule ?; – Connaissance naïve et connaissance savante de la nature; – La philosophie comme idéalisation.
The judgements on Hegel’s philosophy of nature oscillate between a hasty critical judgement which does not take into account the intellectual background of the work and a positive appreciation enhencement quite as illegitimate in the name of the developments of natural science in the XXth century. In order to evaluate the true philosophical interest of this text, one proposes here to examine some transverse topics of Hegel’s philosophy of nature : the Hegelian theory of the knowledge of nature, the idea of the processuality and the question of the origin.
Cette étude se propose d’exposer les deux dimensions philosophiques de la théorie constructale, introduite en France par Angèle Kremer-Marietti : – une philosophie de la nature et de la technique, permettant de comprendre les processus naturels et ceux relatifs aux machines; – une philosophie fondatrice implicite, axée autour de deux concepts essentiels : la construction et le finalisme.
Actes des Journées d'étude internationales tenues à l'Université de Nantes les 3 et 4 octobre 2005 issus des quatrièmes journées « Chromatiques ». L'ensemble des contributions interroge la philosophie de la nature de Whitehead à partir de son oeuvre pionnière dans ce champ d'étude : An Enquiry Concerning the Principles of Natural Knowledge (PNK – 1919/1925). – Sommaire, pp. 3-4 ; Abréviations, p. 5 ; Table des matières, pp. 275-276. F. F.
Dans cet article, l'auteur soutient qu'il y a une dernière philosophie de la nature dans l'oeuvre de Whitehead – ébauchée dans Adventures of Ideas (1933) et Modes of Thought (1938). Selon lui cette philosophie repose sur une nouvelle conception des rapports entre l'infinitude du monde et la finitude de l'existence. Caractéristique de l'acte philosophique, ce rapport est ce qui suscite le désir de philosopher. – Notes, pp. 34-36. F. F.
Doté d'un riche appareil critique (bibliographie exhaustive, glossaire, index) et pédagogique (résumés, questions, propositions de travail), cet ouvrage est une introduction à la philosophie de la nature. Il commence par un exposé sur la mécanique de Newton et nous conduit jusqu'aux questions les plus récentes posées par la physique quantique. Le premier chapitre développe immédiatement l'enjeu de l'élaboration d'une philosophie de la nature : faire correspondre les connaissances scientifiques que nous avons de la nature à des catégories philosophiques qui nous permettent d'en avoir une compréhension globale. Positions physiques et métaphysiques en philosophie de la nature à l'époque moderne sont donc analysées dans le chapitre 2 : la conception de la matière de Newton (paradigme des particules), la conception de l'espace et du temps qu'elle implique (espace et temps absolus existants indépendamment de la matière) ; enfin les objections de Leibniz, qui induisent une conception relationnelle de l'espace et du temps. Le chapitre 3 porte sur le dispositionnalisme : position métaphysique consistant à considérer des propriétés physiques fondamentales (masse, charge, etc.) comme étant des dispositions, c'est-à-dire des propriétés actives et efficientes. Le chapitre 4 porte sur la métaphysique humienne (représentée par D. Lewis et F. Jackson) : seconde grande position métaphysique en rapport avec le paradigme des particules, qui conçoit les propriétés comme des qualités de surface, et non comme des dispositions profondes. Dès lors, il s'agit pour l'auteur de montrer comment le problème d'une mystérieuse action à distance présent dans le paradigme newtonien est dépassé : 1° grâce à la théorie des champs de Maxwell ; 2° grâce à l'application des principes d'inertie et de constance de la vitesse de la lumière. Ce qui permet de comprendre comment Einstein peut réunir espace et temps au sein de la théorie de la relativité restreinte (chap. 5), puis d'en faire une entité dynamique (espace-temps) dans la théorie de la relativité générale (chap. 6), menant ainsi à la métaphysique de l'univers-bloc, où seul existe un espace-temps à quatre dimensions (chap. 7). Cela conduit l'auteur à exposer la position super-substantialiste, où l'espace-temps quadridimensionnel est la seule substance (chap. 8). Les chapitres 9 et 10 visent alors à montrer comment les problèmes de compréhension de la signification de la physique quantique (non-localité établie par le théorème de Bell, impossibilité d'identifier une référence face au problème de la mesure, etc.) mettent en cause le paradigme issu de la théorie de la relativité. Les chapitres 11 et 12 présentent dès lors trois ontologies de la mécanique quantique (théorie d'Everett, théorie de Ghirardi, Rimini et Weber, théorie de Bohm), puis les reconfigurations que ce paradigme induit entre temps, propriétés et lois physiques. – Bibliographie, pp. 141-158 ; Glossaire, pp. 159-164 ; Index, pp. 166-172.
F. F.
In this study of Robert Boyle's epistemology, Jan W. Wojcik reveals the theological context within which Boyle developed his views on reason's limits. After arguing that a correct interpretation of his views on "things above reason" depends upon reading his works in the context of theological controversies in seventeenth-century England, Professor Wojcik details exactly how Boyle's three specific categories of things that transcended reason – the incomprehensible, the inexplicable, and the unsociable – affected his conception of what a natural philosopher could hope to know. Also detailed is Boyle's belief that God deliberately limited the human intellect in order to reserve a full knowledge of both theology and natural philosophy for the afterlife. – Table of Contents: Introduction, Robert Boyle as lay theologian. – Part I: 1. Things above reason; 2. The threat of Socinianism; 3. Predestination; 4. Theology and the limits of reason. – Part II: 5. Philosophies of nature and their theological implications; 6. Sources of knowledge; 7. The limits of reason and knowledge of nature; 8. Boyle's voluntarism and the limits of reason. Conclusion.
The difference between Pierre Gassendi's (1592-1655) and René Descartes' (1596-1650) versions of the mechanical philosophy directly reflected the differences in their theological presuppositions. Gassendi described a world utterly contingent on divine will and expressed his conviction that empirical methods are the only way to acquire knowledge about the natural world. Descartes, on the contrary, described a world in which God had embedded necessary relations, some of which enable us to have a priori knowledge of substantial parts of the natural world. In this book, Professor Osler explores theological conceptions of contingency and necessity in the world and how these ideas influenced the development of the mechanical philosophy in the seventeenth century. She examines the transformation of medieval ideas about God's relationship to the Creation into seventeenth-century ideas about matter and method as embodied in early articulations of the mechanical philosophy. Refracted through the prism of the mechanical philosophy, these theological conceptualizations of contingency and necessity in the world were mirrored in different styles of science that emerged in the second half of the seventeenth century. – Table of contents : – Part I. Theology and the Philosophy of Nature: 1. Divine power and divine will in the Middle Ages: historical and conceptual background; 2. Baptizing epicurean philosophy: Gassendi on divine will and the philosophy of nature; 3. Providence and human freedom in Christian epicureanism: Gassendi on fate, fortune and divination; 4. Theology, metaphysics, and epistemology: Gassendi's 'Science of Appearances'; 5. Eternal truths and the laws of nature. – Part II. The Theological Foundations of Descartes' Philosophy of Nature: 6. Gassendi and Descartes in conflict; 7. Introduction: theories of matter and their epistemological connections; 8. Gassendi's atomism, an 'empirical' theory of matter; 9. Mathematizing nature: Descartes' geometrical theory of matter; 10. Conclusion: theology transformed and the emergence of styles of science.
L’A. d’une Cosmologie du XXe siècle : étude épistémologique et historique des théories de la cosmologie contemporaine (Paris : Gallimard, 1965. « Bibliothèque des idées») remonte ici à ses origines, c’est-à-dire jusqu’au dernier quart du XVIIIe siècle, qui ouvre l'ère moderne de la Cosmologie, sous l'impulsion presque simultanée des recherches de Pierre-Simon Laplace et de William Herschel. Les deux volumes s’articulent désormais pour constituer une sorte d'histoire continue qui se développe selon cinq chapitres : — 1. Laplace : Le « vrai système du monde » (mais aussi d’Alembert) ; — 2. William Herschel et la « constitution des cieux » ; — 3. La docte ignorance des astronomes et la nostalgie du « Cosmos » (Bessel, Bode, Olbers, F. G. W. Struve, John Herschel, Lord Rosse, William Huggins, Spencer, Arago, Nichol, Babinet, A. Comte, J. Plateau, Daniel Kirkwood Alexandre Humboldt : chapitre complexe qui montre l’ambiguité des attitudes scientifiques sur le sujet) ; — 4. Esquisse d’une énergétique cosmique (Joseph Fourier, Lazare Camot, William Thomson, Joule, Mayer, Clausius) ; — 5. La Cosmologie des philosophes entre l'Épistémologie, l'Éthique et la Théologie : Kant, Auguste Comte, William Whewell, Coumot. — L'ouvrage se clôt sur 2 appendices : 1. Sur la « loi » de Titius-Bode ; 2. Sur le mémoire de W. Olbers intitulé « Sur la transparence de l’espace cosmique ». – Bibliographie p. [355]-359 ; – Index. M.-M. V.