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La Science et le vivant : introduction à la philosophie des sciences de la vie
Bernard FELTZÉditeur : De Boeck-Wesmael Université - 2002
Matière et conscience
Paul Montgomery CHURCHLANDÉditeur : Champ Vallon - 1999
Les liens entre mathématiques et neurosciences
Alain BERTHOZSous la direction de Jean-Christophe YOCCOZDans Rapports sur la science et la technologie - 2005
Logiques et comportements des systèmes rationnels. Une esquisse d'épistémologie
Jean SALLANTINSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
«On ne remplace pas le cerveau par une machine» : un débat mal engagé
Paul HENRYSous la direction de Jean-Louis LE MOIGNEDans Intelligence des mécanismes, mécanismes de l'intelligence - 1986
Neurophilosophy at Work
Paul Montgomery CHURCHLANDÉditeur : Cambridge University Press - 2007
Neurophilosophie de l'esprit : Ces neurones qui voudraient expliquer le mental
Pierre BUSERÉditeur : Odile Jacob - 2013
Vers une science de la vie mentale
Stanislas DEHAENEÉditeur : Collège de France - 2006
Le mental et le social
Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEÉditeur : Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) - 2013
Instituer les neurosciences sociales : Quelle histoire pour un nouveau label?
Wolf FEUERHAHNSous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEDans Le mental et le social - 2013
La violence dans le cerveau : Une critique de la contribution des neurosciences sociales au droit criminel
Amanda PUSTILNIKSous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISESous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISEDans Le mental et le social - 2013
La silhouette de l'humain : Quelle place pour le naturalisme dans le monde d'aujourd'hui?
Daniel ANDLERÉditeur : Gallimard - 2016
Métamorphoses de l’intelligence : Que faire de leur cerveau bleu ?
Catherine MALABOUÉditeur : Presses Universitaires de France - 2017
Introduction aux enjeux philosophiques fondamentaux posés par les développements récents des sciences de la vie, cet ouvrage est structuré en cinq chapitres : – le premier traite successivement de la conception inductiviste de la science, des thèses de Karl Popper, puis de Thomas Kuhn, du paradigme de la biologie contemporaine, et des enjeux philosophiques : réductionnisme, rapport entre science et vérité (concept de vérité chez Heidegger, cercle méthodologique des sciences de la nature); – le chap. 2, «Science et société. Technique, technologie et idéologie», rend compte des tendances de la philosophie de la technique, de l’expertise et de la complexité sociotechnique, avant d’aborder les rapports entre science, technique et pratique médicale, et les rapports entre sciences et idéologies (au sens marxien, puis ricœurien); – le chap. 3, «Nature, santé, environnement. Les respects de la nature et de la norme», met en lumière le concept de rapport pluriel à la nature et la thématique «santé et normalité»; – le chap. 4, «Science et éthique. Une approche historique des relations entre culture et éthique», retrace l’hétéronomie médiévale, la modernité de Descartes à Auguste Comte en passant par Hegel et Marx, et la postmodernité avec les «maîtres du soupçon» que furent Marx, Freud et Nietzsche; – le chap. 5, «Qu’est-ce que l’homme ? Neurosciences, conscience, liberté», revient sur la notion de l’âme chez Platon et Aristote, avant d’aborder les conceptions contemporaines de la liberté chez Nagel, Edelman et Merleau-Ponty. M.-M. V.
Cet ouvrage d’initiation aux questions de philosophie de l’esprit, telles qu’elles sont abordées dans le domaine anglo-saxon, examine les différentes thèses philosophiques qui s’affrontent quant à l’interprétation de la nature de nos états mentaux (dualismes, matérialismes, fonctionnalisme ... ), et rappelle les perspectives qu’ouvrent en ce domaine à la fois les neurosciences, l’informatique et l’intelligence artificielle. Avec le développement d’une philosophie matérialiste et réductionniste, il devrait être possible de parvenir à expliquer tous les phénomènes mentaux dans les termes du fonctionnement électrochimique du réseau de neurones qui compose notre système nerveux. – Chap. 1, «De quoi est-il question dans ce livre ?»; – Chap. 2, «Le problème ontologique (Le problème de l’sprit et du corps» : I. Le dualisme; II. Le behaviorisme philosophique; III. Le matérialisme réductionniste (la théorie de l’identité); IV. Le fonctionnalisme; V. Le matérialisme éliminatoire; – Chap. 3, «Le problème sémantique» : I. Définition par l’ostention interne; II. Le behaviorisme philosophique; III. La thèse du réseau théorique et la psychologie populaire; IV. L’intentionnalité et les attitudes propositionnelles; – Chap. 4, «Le problème épistémologique» : I. Le problème des autres esprits; II. Le problème de la conscience de soi; – Chap. 5, «Le problème méthodologique» : I. Idéalisme et phénoménologie; II. Le behaviorisme méthodologique; III. L’approche cognitive et computationnelle; IV. Le matérialisme méthodologique; – Chap. 6, «L’intelligence artificielle» : I. Ordinateurs : quelques concepts élémentaires; II. Programmation de l’intelligence : l’approche pas à pas; – Chap. 7. «Neurosciences» : I. Neuro-anatomie : l’arrière-plan de l’évolution; II. Neurophysiologie et organisation neuronale; III. Neuropsychologie; IV. Neurobiologie cognitive; V. À nouveau l’intelligence artificielle : le traitement parallèle distribué; – Chap. 8, «Pour élargir notre horizon» : I. La répartition de l’intelligence dans l’Univers; II. L’expansion de la conscience introspective. M.-M. V.
Après l'introduction, en termes de logique, de la notion de système rationnel, deux grands chapitres étudient, l'un le fondement logique des raisonnements calculables, l'autre les stratégies de raisonnement. Le premier chapitre est essentiellement un exposé de diverses approches logiques, illustré par plusieurs exemples. Le second chapitre montre l'intérêt de ces diverses approches pour mettre en œuvre des stratégies de raisonnement dans un univers simplifié (comme les jeux). Cela conduit à étudier les rapports entre machines rationnelles et neurosciences, puis à une expression de ce qu'est un univers simplifié dans le contexte de la robotique et de l'analyse des séquences génétiques. La conclusion exprime un vœu de rigueur épistémologique dans le développement de l'intelligence artificielle, développement qui devrait consister en la poursuite d'expérimentations scientifiques rigoureuses à l'aide de machines simulant des systèmes rationnels.
After introducing the notion of rational systems from a logical viewpoint, two major sections study, first, the logical basis of calculable reasoning and, next, the strategies of reasoning. The first section is mainly an account of various logical approaches, backed by several examples. The second section shows the need for these approaches in implementing the strategies of reasoning in a simplified universe (like games). This leads to a study of the relationships between rational appliances and the neurosciences, then to express what is a simplified universe in the context of robotics and genetic sequences analysis. The conclusion advocates epistemological accuracy in the development of artificial intelligence, consisting of the pursuit of accurate scientific experiments with the help of appliances capable of simulating rational systems.
Les interprétations cognitivistes et les controverses sur les «limites» de l'intelligence artificielle sont replacées dans l'histoire des sciences (en particulier le chemin qui a conduit la psychologie du behaviorisme à la psychologie cognitive en passant par Skinner et l'opérationisme) et sont discutées du point de vue philosophique et épistémologique. Deux postulats sur lesquels reposent ces interprétations et controverses sont énoncés : l'un concerne la transparence du langage et l'autre l'individualité de la pensée. L'idée que les «sciences de la cognition», avec l'appui de l'IA et des neurosciences, renouvelleraient fondamentalement le débat épistémologique, est mise en question. Il est montré au contraire qu'à propos du langage et de la mémoire, et à la différence notamment de la psychanalyse, l'interprétation cognitive de l'IA et des neurosciences reprend à son compte les postulats traditionnels de la psychologie concernant la pensée et la connaissance.
The cognitivist interpretations of AI and the controversies about its limits are situated into the history of sciences (especially the way which has led psychology from behaviorism to cognitive psychology, through Skinner and operationism); their epistemological and philosophical aspects are discussed. Two postulates underlying these interpretations and controversies are stated : the first one concerns the transparency of language and the second one the individuality of the thought processes. The idea according to which «cognitive sciences», with the help of AI and neurosciences, imply a fundamental change in the epistemological debate is challenged. As regard language and memory, it is shown, on the contrary, that, unlike in particular psychoanalysis, the cognitivist interpretation of AI and of neurosciences relies on the traditional epistemological assumptions of psychology.
Churchland explores the unfolding impact of the several empirical sciences of the mind, especially cognitive neurobiology and computational neuroscience on a variety of traditional issues central to the discipline of philosophy. Representing Churchland's most recent research, they continue his research program, launched over thirty years ago which has evolved into the field of neurophilosophy. Topics such as the nature of Consciousness, the nature of cognition and intelligence, the nature of moral knowledge and moral reasoning, neurosemantics or world-representation in the brain, the nature of our subjective sensory qualia and their relation to objective science, and the future of philosophy itself are here addressed in a lively, graphical, and accessible manner. Throughout the volume, Churchland's view that science is as important as philosophy is emphasised. Several of the color figures in the volume will allow the reader to perform some novel phenomenological experiments on his/her own visual system. – Contents : – 1. Catching consciousness in a recurrent network; – 2. Functionalism at forty: a critical perspective; – 3. Toward a cognitive neurobiology of the moral virtues; – 4. Rules, know-how, and the future of moral cognition; – 5. Science, religion, and American educational policy; – 6. What happens to reliabilism when it is liberated from the propositional attitudes; – 7. On the nature of intelligence: Turing, Church, von Neumann, and the brain; – 8. Neurosemantics: on the mapping of minds and the portrayal of worlds; – 9. Chimerical colors: some phenomenological predictions from cognitive neuroscience; – 10. On the reality (and diversity) of objective colors; – 11. Into the brain: where philosophy should go from here. – Includes bibliographical references (p.239-245) and index.
Comment peut-on passer de l'observation objective de l'activité neuronale à la saisie de la subjectivité et de la vie mentale ? Comprendre un tel passage est le problème au coeur de cet ouvrage. C'est pourquoi dans un premier temps, l'auteur pose son hypothèse « néodualiste interactionniste », qui étudie les relations de causalité neural-mental et mental-neural en postulant l'existence d'opérateurs spécifiques de traduction du domaine neural au domaine mental et réciproquement (chapitre 1). L'introduction des grandes problématiques liées à la conscience – celles de la vigilance, de la perception, de l'observation de l'activité neuronale, de l'activité de liage (chapitre 2) lui permet ensuite de présenter la pluralité des niveaux de conscience chez l'animal et l'homme : conscience primaire, consciences réflexives, conscience phénoménale et conscience opératoire d'accès (chapitre 3). Dès lors il examine l'autre face cachée de notre activité cognitive : celle de l'inconscient cognitif-affectif dans ses différentes dimensions (perception implicite, mémoire implicite, intuition implicite) et quelques pathologies neuropsychologiques (vision aveugle, atopognosie, agnosie visuelle, héminégligence) révélatrices des interactions entre l'explicite et l'implicite, entre les activités conscientes et le travail de l'inconscient cognitif (chapitre 4). L'examen de deux classes d'états modifiés de conscience (l'état hypnotique et l'état méditatif) lui permet de montrer que la « posture somatique » est un facteur de modulation des mécanismes cérébraux faisant varier les états de conscience (chapitre 5). L'ouvrage s'achève par l'exposition des grands modèles de la conscience issus des travaux en neurosciences : ceux de Llinás, Singer, Dehaene et Tononi (chapitre 6). Tout au long de l'ouvrage, l'auteur combine l'analyse scientifique, l'analyse philosophique et la mise en perspective historique des problèmes et théories sur l'esprit et le mental, offrant ainsi une excellente introduction à la neurophilosophie de l'esprit. – Annexe, pp. 197-200 ; Bibliographie, pp. 201-213 ; Remerciements, p. 215 ; Table des matières, pp. 217-220.
F. F.
Science de la vie mentale, la psychologie cognitive tente d'énoncer les lois générales de la pensée à l'intersection des lois chimiques, des lois biologiques, des lois algorithmiques et des lois physiques internalisées dans le système nerveux au cours de son évolution et de son développement. Dans cette leçon inaugurale (n° 186) de la Chaire de Psychologie cognitive et expérimentale du Collège de France prononcée le jeudi 27 avril 2006, le professeur Stanislas Dehaene se concentre sur un objet particulier de la psychologie cognitive – l'arithmétique mentale – et l'identification des différentes lois qui régissent cette fonction cognitive. Il présente ainsi un renouveau du programme psychophysique du XIXe siècle devenu neuro-physique, c'est-à-dire enraciné dans un sol neuronal. – 1. À la recherche des lois universelles en psychologie ; 2. L'origine ancienne des concepts arithmétiques ; 3. Les lois psychophysiques de l'arithmétique mentale ; 4. Les neurones des nombres ; 5. La chronométrie mentale de la décision ; 6. Les lois neurales de la décision ; 7. La décomposition d'une opération mentale ; 8. Les mécanismes de la reconnaissance visuelle des mots ; 9. La coordination de plusieurs opérations mentales ; 10. La supervision centrale et son lien avec l'accès à la conscience.
F. F.
Ce volume de la collection "Raisons pratiques" répond à la question "qu'est-ce que le mental?" en développant, à l'aide de la participation de chercheurs en sciences sociales, une approche non seulement externaliste mais aussi sociale et culturelle du mental. Ainsi, après avoir fondé cette perspective dans la pensée contextualiste de Charles Travis et celle anti-réductionniste de Hilary Putnam, les différents auteurs s'intéressent d'abord à la conception psychologique du mental, en insistant notamment sur la dimension historique du problème posé par ce psychologisme. Est ensuite proposée a contrario une analyse située et sociale du mental, au travers de disciplines aussi différentes que la psychologie culturelle, la géographie, la médecine ou encore l'anthropologie. Enfin, une dernière partie revient sur les conséquences et les limites de ce genre d'approches. P. F.
Cet article porte précisément sur la manière dont les neurosciences sociales racontent leur propre histoire: il s'agit pour l'auteur à la fois de prendre en compte le discours indigène des neurosciences et de se situer à l'extérieur de ce discours. Le premier aspect de cette histoire est la manière dont les neurosciences sociales mobilisent l'histoire pour refaire l'unité de la psychologie, en se référant notamment à W. James, censé être le garant d'une approche antiréductionniste, puis en intégrant cette figure tutélaire dans une histoire au long cours qui insiste sur la continuité du projet. Dans un deuxième temps, ce qui est examiné est le retour moderne d'une tension entre psychologie sociale d'un côté et neurosciences cognitives de l'autre. Enfin, le troisième point de cette histoire concerne le fondationnalisme neurologique, par-delà les protestations de bonne foi. P. F.
La question abordée dans cet article est la suivante: peut-on apporter une réponse purement physiologique à la question de savoir ce qui fait que, dans des circonstances identiques, un individu commettra des crimes violents quand un autre ne le fera pas? L'auteur revient sur la prétention des recherches en droit et neurosciences à apporter une réponse qui passe par l'identification des bases biologiques de la criminalité. Dans une première partie, sont présentés les arguments censés démontrer une relation causale entre conduite violente et dysfonctionnement du cerveau. Dans une deuxième partie, est analysée la thèse de l'inscription de la violence criminelle dans le cerveau. Enfin, après que cette thèse ait été critiquée, des objections sont faites au réductionnisme propre à ces neurosciences. P. F.
Ce livre est organisé en cinq grands chapitres. Le chapitre un à la fois dépeint le naturalisme d’un point de vue philosophique, et le défend en mettant en avant une attitude naturaliste qui se traduit dans un engagement naturaliste. Les chapitres deux, trois et quatre, sont consacrés à trois domaines scientifiques à la fois distincts et connectés, respectivement : les sciences cognitives, les neurosciences et les approches évolutionnaires. Enfin, le chapitre cinq décrit une catégorie de phénomènes qui pour l’instant échappe aux méthodes du naturalisme (l’intelligence de l’agent), et, pour terminer, revient sur ce qui est présenté comme la meilleure attitude face au naturalisme. Le premier chapitre commence par décrire le naturalisme : d’abord, de manière générale, l’attitude naturaliste ; ensuite, les formes historiques du naturalisme avec notamment le premier naturalisme américain puis le retour du naturalisme dans la philosophie analytique ; enfin, de manière plus détaillée, le naturalisme contemporain sous ses formes ontologiques et/ou épistémologiques, plus ou moins systématiques, et surtout incarné dans un certain nombre de lieu de débat (la place du surnaturel, l’extension du domaine de la physique, la nature de la philosophie, etc.). L’auteur continue en abordant le problème central de la normativité et des tentatives pour la naturaliser : cybernétique, prise en compte plus générale des motivations et émotions, approche scientifique pas à pas des faits normatifs (avec l’exemple des psychopathologies et des erreurs de raisonnement). Ce deuxième temps débouche sur une difficulté : l’impossibilité de s’en remettre aux faits pour déterminer la réussite du naturalisme. Il en tire la question du dernier temps de la première partie : que faire du naturalisme ? Après avoir décrit des formes non-scientifiques, ordinaires, ou en tout cas libérales, de naturalisme, l’auteur s’engage dans une autre voie : retrouver l’esprit du naturalisme, une attitude naturaliste qui donne lieu à un engagement à la fois théorique et pratique, à des programmes de recherche. Le deuxième chapitre est consacré aux sciences cognitives et à leur volonté de naturaliser l’esprit. Dans un premier temps, l’auteur en retrace l’histoire en partant de la première cybernétique et du fonctionnalisme, et en abordant la question de l’implémentation dans le système nerveux central et plus généralement dans un système biologique lui-même inséré dans l’évolution. Dans un deuxième temps, l’auteur traite de la question centrale de l’intelligence et la théorie censée en rendre compte : la modularité, décrite dans son projet initial et dans ses différentes versions. Un point est particulièrement développé, celui de la part de l’inné dans la cognition. Dans un troisième temps, l’auteur décrit l’exigence faite aux sciences cognitives de prendre en compte l’intentionnalité, la conscience, la causalité mentale, d’un côté, et le corps, les affects, les émotions, le contexte, de l’autre. Le constat est fait d’une multiplication des théories sans grand consensus. Le troisième chapitre est consacré aux neurosciences. Pour commencer, l’auteur insiste sur l’apparence d’évidence de l’idée selon laquelle les neurosciences sont la science de l’esprit, écartant un certain nombre d’objections et décrivant l’essor des neurosciences cognitives. La doctrine neuronale est développée de manière plus détaillée notamment quant à la question des bases neuronales des fonctions mentales, avec la question du localisationnisme et du programme correspondantiste maximal. Dans un deuxième grand mouvement, l’auteur se penche sur la question de la neuro-imagerie, à la fois d’un point de vue historique et méthodologique, en faisant place à ses critiques, mais aussi à des découvertes non fondées sur la neuro-imagerie dans le domaine de la vision, des neurones-miroirs et de ce qui apparaît comme en-deçà ou au-delà des facultés (neuro-calcul et auto-compréhension de l’individu). Le chapitre se termine par une description des mises en cause du paradigme dominant des neurosciences cognitives et une réflexion plus générale sur le rapport entre neurosciences et sciences cognitives. Le quatrième chapitre est consacré aux approches évolutionnaires de l’homme et de la société. Dans un premier temps, après avoir dessiné les grandes lignes d’un évolutionnisme minimal, l’auteur décrit de manière détaillée la psychologie évolutionnaire, notamment sa version forte dans le « programme de Santa Barbara ». Face aux différentes critiques adressées à ce programme (concernant la théorie de l’évolution, la prise en compte du cerveau, l’utilisation de la modularité, etc.), il en défend la dimension heuristique en prenant trois exemples. Dans un deuxième temps, à partir de cette psychologie évolutionnaire, l’auteur s’attaque à la socialité profonde de l’homme : le but est de considérer l’évolution culturelle comme un phénomène naturel, en soulignant le rôle du cerveau social et d’un processus de coévolution gène-culture. La cinquième et dernière partie revient de manière plus générale sur l’attitude à adopter face au naturalisme. Dans un premier temps, l’auteur décrit un phénomène échappant pour l’instant aux méthodes du naturalisme : l’intelligence de l’agent, en insistant particulièrement sur la notion de contexte et sur le caractère approprié du comportement, pour rendre compte de la normativité en jeu. De cette limite à la naturalisation de l’individu, l’auteur tire un certain nombre de conclusions concernant la possibilité de naturaliser le réel, et finit en développant l’idée centrale d’un naturalisme critique. P. F.
The book is organised in five chapters. Chapter one both depicts naturalism in a philosophical point of view, and defends it pointing out a naturalistic attitude, which has to express in a naturalistic commitment. Chapters two, three and four, are devoted to three scientific domains, both distinct and connected, respectively: cognitive sciences, neurosciences and evolutionary approaches. Finally chapter five describes a category of phenomena, which escapes for the moment to naturalism’s methods (agent’s intelligence), and comes back to what is presented as the best attitude towards naturalism. The first chapter begins describing naturalism: firstly, in a general way, the naturalistic attitude; then naturalism’s historical forms, especially the first American naturalism and naturalism’s return in analytical philosophy; finally, in a more detailed way, contemporary naturalism in all its ontological and/or epistemological forms, more or less systematic, which expresses in some debates (the place of supernatural, the extension of physics, the nature of philosophy, etc.). The author goes on broaching the central problem of normativity and some attempts to naturalise it: the cybernetic, the account of motivation and emotion, the step-by-step scientific approach of normative facts. This second moment leads to a difficulty: the impossibility to leave it up to facts in order to determine whether naturalism succeeds. Therefore the question is: what must we do with naturalism? After a description of non-scientific, or ordinary, or liberal, forms of naturalisms, the author goes in another direction: to go back to naturalism’s spirit, naturalism’s attitude, which expresses in a commitment both theoretical and practical, and in research programs. The second chapter is devoted to cognitive sciences and to their will to naturalise the mind. In a first moment the author traces their history from the first cybernetic and functionalism, and broaches the question of the implementation in the central nervous system and more generally in a biological system, inserted in evolution. In a second moment the author deals with the central question of intelligence and the theory supposed to give an account of it: the modularity, described in its initial form and in its different versions. A point is described more particularly: the innateness in cognition. In a third moment the author describes the requirement for the cognitive science to take into account intentionality, consciousness, mental causality, on one side, and affects, emotions, context, on the other. An analysis is made of the multiplication of theories without consensus. The third chapter is devoted to neurosciences. To begin the author insists on the apparent obviousness of the idea according to which neurosciences are the sciences of mind. The neuronal doctrine is developed in a more detailed way, particularly as regards to the question of the neuronal basis of mental functions, the question of localisationism and the maximal correspondentist program. In a second moment the author focuses on the question of neuroimaging, both in a historical and methodological points of view, making room for criticisms and discoveries that were not made by neuroimaging (in the domain of vision, mirror neurons, neurocalculus and self understanding of the individual). The chapter ends by a description of the criticisms against the dominant paradigm in cognitive neurosciences and a more general reflexion on the connection between neurosciences and cognitive sciences. The fourth chapter is devoted to the evolutionary approaches of man and society. In a first moment, after a general description of a minimal evolutionism, the author describes in a detailed way the evolutionary psychology, especially its strong version in the “Santa Barbara program”. In front of the different criticisms to this program, the author defends its heuristic dimension with three examples. In a second moment, from this evolutionary psychology, he focuses on man’s profound sociality: the aim is to see the cultural evolution as a natural phenomenon, highlighting the role of the social brain and of a process of coevolution gene-culture. The fifth and last chapter comes back to the attitude to adopt in front of naturalism. In a first moment the author describes a phenomena escaping for now to naturalism’s methods: agent’s intelligence, and focuses especially on the notion of context and the appropriateness of the behaviour, in order to give an account of normativity. From this limit in human’s naturalisation, he draws some conclusions about the possibility of naturalising reality, and develops the central idea of a critic naturalism. P. F.
Comment cerner le concept d’intelligence situé à la frontière de la vie biologique et symbolique ? Entre sa caractérisation scientifique de donnée innée et sa valorisation comme disposition à créer et comprendre, comment peut-on l’appréhender? Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si les capacités intellectuelles sont réductibles à un ensemble de dispositions cérébrales préformées, car la plasticité neuronale est avérée. Toute comparaison entre le cerveau et l’ordinateur semble inconvenante. Mais, ne faut-il pas revisiter cette position à l’aune des dernières découvertes en matière de puces synaptiques ? Et que dire du projet Blue Brain qui a pour objet la mise en œuvre d’un cerveau synthétique ? La vie artificielle est-elle toujours cette intruse menaçante ou permet-elle d’envisager une nouvelle forme d’hybridation entre le vivant et la machine ? Selon Catherine Malabou, tenter de sauver les apparences en affirmant que c’est le cerveau qui prime ne mène nulle part. Aussi, entreprend-elle une série de médiations qui n’opposent pas le vivant et le non-vivant. Elle veut réconcilier l’intelligence avec elle-même, en mettant en exergue l’unité de ses déterminations biologiques et sa dimension spirituelle. L’organisation ternaire de son livre reprend les trois métamorphoses de l’intelligence qui, d’après elle, ont rythmé les recherches contemporaines : l’âge du modèle génétique, l’âge de la plasticité, l’âge du rapprochement entre l’intelligence artificielle et le cerveau naturel. La philosophe commence par faire l’historique du destin génétique de l’intelligence ; elle énumère les expérimentations menées pour en faire la mesure et retrace les velléités eugénistes cherchant à isoler le gène de l’intelligence. Cependant, les conclusions de l’Human Genome Project sonnent le glas du paradigme génétique : les données biologiques de l’intelligence ne se laissent ni mesurer ni résumer à un facteur « g » et la vie du cerveau ne dépend pas uniquement des données génétiques. Catherine Malabou évoque ensuite l’épigenèse, cette aptitude à acquérir des capacités, par modulation des connexions synaptiques, spontanément ou grâce à l’expérience. La plasticité des neurones est libre de ses constructions et jamais l’esprit ne s’éloigne du corps vécu. Développement de l’intelligence et croissance organique sont liés et visent l’équilibre en synthétisant les aspects cognitifs, émotionnels et sociaux de l’expérience. L’hérédité est donc plurielle : le rapport entre inné et acquis de la première métamorphose s’inverse et fonde une biologie de l’interaction. Pour clore, l’auteure expose un nouveau paradigme visant à bâtir un être-ensemble hybride, fondé sur les liens entre les dimensions naturelle et artificielle de l’intelligence. La critique d’une intelligence artificielle rigide n’est plus pertinente, car la cybernétique intègre dorénavant la plasticité régénératrice des liaisons synaptiques. Tout comme le cerveau, les ordinateurs seront dotés de processeurs autorisant des mises en miroir ; les machines du futur seront capables de s’auto-transformer dans leur propre milieu. La philosophe prône donc le dialogue entre humanités et neurosciences, car traiter un sujet avec intelligence, c’est l’examiner sous tous ses aspects en se mettant à distance de soi. En effet, pour construire une représentation ouverte de l’intelligence, il faut mobiliser le psychique, l’épigénétique et la plasticité cérébrale. Il est temps de dépasser les positions philosophiques arc-boutées, surtout après la conception d’une puce neuro-synaptique par IBM. D’ailleurs, à l’aune de cette découverte, Catherine Malabou n’hésite pas à revenir sur les conclusions de son livre Que faire de notre cerveau ?. Elle nie désormais toute différence de pureté entre plasticité cérébrale et architecture computationnelle. En devenant un programme cybernétique fondamental, la plasticité n’est plus l’apanage du cerveau naturel.
C. B.