1.1.1. Votre requête est guidée par la suggestion des mots-clés déjà enregistrés dans la base de données (auto-complétion)
1.1.2. Pour combiner des mots-clés dans une requête, plusieurs possibilités se présentent :
1) Opérateur ET : il doit être entré avec le symbole "&" :
2) Opérateur OU : il doit être entré avec le symbole "+" :
3) Opérateur SAUF : il doit être entré avec le symbole "-" :
1.2.1. Cliquez sur une lettre :
1.2.2. Vous avez la possibilité de faire tourner la boule des mots-clés associés au terme choisi :
1.2.3. Vous avez aussi la possibilité de cliquer sur un mot-clé :
1.2.4. Une fois un mot cliqué, un widget apparaît indiquant le nombre de notices indexées par le mot-clé sélectionné :
1.2.5. En cliquant sur le widget, vous faites apparaître la liste des références bibliographiques indexées par le mot-clé que vous avez sélectionné :
Vous avez la possibilité de faire défiler cette liste de références bibliographiques
1.2.6. Après avoir cliqué sur un résultat de requête, la notice associée à la référence bibliographique sélectionnée s’affiche :
1.2.7. Vous avez alors la possibilité de faire défiler la notice pour la consulter et lire son contenu
1.3.1. Cliquez sur le bouton accueil :
1.3.2. Vous avez la possibilité de choisir un critère parmi les critères suivants :
1.3.3. Cliquez sur le bouton OK ou sur la touche ENTER de votre clavier pour lancer la recherche
1.3.4. La liste des résultats s’affiche :
Vous avez la possibilité de faire défiler et de cliquer sur un résultat de requête
1.3.5. Une fois que vous avez sélectionné un résultat, la notice associée à cette référence bibliographique s’affiche et vous pouvez la consulter :
1.3.6. Pour afficher ou masquer le détail des métadonnées de la référence appuyer sur + ou sur – :
1.4.1. Entrez une requête dans le ou les champs souhaités
1.4.2. Votre requête est guidée par la suggestion des termes déjà enregistrés dans la base de données (auto-complétion) :
1.4.3. Pour sélectionner un item appuyez sur « + » ; pour retirer un item de la recherche appuyez sur « - »
1.4.4. Pour combiner les termes, sélectionnez les opérateurs que vous souhaitez utiliser dans votre requête :
1.4.5. Pour lancer votre recherche appuyez sur « Rechercher »
Monographie
Dictionnaire / Encyclopédie
Collectif
Article
Revue / Périodique
Thèse
3.1. Vous pouvez la faire tourner dans tous les sens
3.2. Vous pouvez la zoomer et la dézoomer
3.3. Vous pouvez cliquer sur les mots-clés qu'elle présente
Conceptions de la physique contemporaine. Les interprétations de la mécanique quantique et de la mesure
Bernard d’ ESPAGNATÉditeur : Hermann - 1965
Le Pluralisme cohérent de la chimie moderne
Gaston BACHELARDÉditeur : Vrin - 1973
Une philosophie pour la physique quantique. Essai sur la non-séparabilité et la cosmologie de A. N. Whitehead
Marc de LACOSTE LAREYMONDIEÉditeur : L’Harmattan - 2006
Réflexions sur la mesure
François DAGOGNETÉditeur : Encre Marine - 1993
Scienza e tecnica : teoria ed esperienza nelle scienze della natura
Marco BUZZONIÉditeur : Studium - 1995
Scientific Realism and the Rationality of Science
Howard SANKEYÉditeur : Ashgate Publishing Limited - 2008
Scientific Progress. A Study Concerning the Nature of the Relation Between Successive Scientific Theories
Craig DILWORTHÉditeur : Springer Science+Business Media B.V. - 2008
Philosophie des sciences de la matière
Ludovic BOTÉditeur : L’Harmattan - 2007
L'interprétation de la mécanique quantique : une approche pragmatiste
Manuel BÄCHTOLDÉditeur : Hermann - 2009
Breaking the Law of Desire
Joshua GERTSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2005
Why There Cannot be a Single Probabilistic Measure of Coherence
Stephan HARTMANN, Luc BOVENSSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2005
Problems with Priors in Probabilistic Measures of Coherence
David H. GLASSSous la direction de Hans ROTTDans Erkenntnis - 2005
Le problème du réalisme en physique quantique
Henri RUEGGSous la direction de Pierre JACOBDans L’Âge de la science. Lectures philosophiques - 1989
Einstein, Popper et le débat quantique aujourd’hui
Michel PATYSous la direction de Renée BOUVERESSE-QUILLIOTDans Karl Popper et la science d’aujourd’hui - 1989
Une “logique de la physique” ? Sur les propriétés formelles de l’énoncé d’une mesure quantique
Jacques CROIZERSous la direction de Bruno CANYDans Cahiers critiques de la philosophie - 2007
La droite, la courbe, la bonne distance et le chemin le plus court : la mesure du dire selon Jacques Lacan
Dimitra DOUSKOSSous la direction de Bruno CANYDans Cahiers critiques de la philosophie - 2007
Réflexions husserliennes sur la mathématisation de la nature
Emiliano TRIZIOSous la direction de Nicolas LECHOPIER, Gilles MARMASSEDans La Nature, entre science et philosophie - 2008
Mesure et formation des concepts physiques. Rudolf Carnap et Norman Campbell
Nadine de COURTENAYSous la direction de Pierre WAGNER, Jacques BOUVERESSEDans Mathématiques et expérience. L’empirisme logique à l’épreuve (1918-1940) - 2008
L’architecture et l’esprit mathématique
R, pseud. LE CORBUSIESous la direction de François LE LIONNAISDans Les Grands courants de la pensée mathématique - 1962
La théorie non-classique de la mesure : un cadre pour les sciences du comportement
Vladimir Ivanovitch DANILOV, Ariane LAMBERT-MOGILIANSKYSous la direction de Michel BITBOLDans Théorie quantique et sciences humaines - 2009
Théorie non-classique de l’utilité espérée
Vladimir Ivanovitch DANILOV, Ariane LAMBERT-MOGILIANSKYSous la direction de Michel BITBOLDans Théorie quantique et sciences humaines - 2009
New Hope for Shogenji's Coherence Measure
Jonah N. SCHUPBACHSous la direction de Alexander BIRD, James LADYMANDans The British Journal for the Philosophy of Science - 2011
Scientific Representation. Paradoxes of Perspective
Bastiaan C. VAN FRAASSENÉditeur : Oxford University Press - 2008
Comparer l'incomparable : essai sur les usages sociaux des probabilités et des statistiques
Alain DESROSIÈRESSous la direction de Jean-Philippe TOUFFUTDans La Société du probable. Les mathématiques sociales après Augustin Cournot - 2007
Natural Kinds and Conceptual Change
Joseph LAPORTEÉditeur : Cambridge University Press - 2004
The Cognitive Structure of Scientific Revolutions
Hanne ANDERSEN, Peter BARKER, Xiang CHENÉditeur : Cambridge University Press - 2006
The Concept of Probability in Statistical Physics
Yair M. GUTTMANNÉditeur : Cambridge University Press - 1999
Écrits d'histoire des sciences
Pierre SOUFFRINSous la direction de Michel BLAY, Francesco FURLAN, Michela MALPANGOTTOÉditeur : Les Belles Lettres - 2012
La valeur pratique du calcul des probabilités selon Émile Borel : les maîtres de l'erreur : Thèse de doctorat : Philosophie : École des Hautes Études en Sciences Sociales : 1994, sous la direction d'Ernest Coumet
Stéphane CALLENS
Notice: Undefined offset: 0 in /var/www/SipsDeploye/SIPS/abecedaire/fonctions.php on line 407
Notice: Trying to access array offset on value of type null in /var/www/SipsDeploye/SIPS/abecedaire/fonctions.php on line 407
Éditeur : - 1994
La Pensée de l'espace
Gilles-Gaston GRANGERÉditeur : Odile Jacob - 1999
Une solution par la physique ? La décohérence
Guido BACCIAGALUPPISous la direction de Soazig LE BIHANDans Précis de philosophie de la physique - 2013
Les Outils de la réflexion : Épistémologie
François DAGOGNETÉditeur : Les Empêcheurs de penser en rond - 1999
Mesures dans un système dynamique chaotique
Jean-Pierre ECKMANNSous la direction de Karine CHEMLA, Amy DAHAN-DALMEDICO, Jean-Luc CHABERTDans Chaos et déterminisme - 1992
Perspectives : Quelles histoire des sciences : mentalités, styles de raisonnement ou sémantique historique ?
Anastasios BRENNERDans Méthode et histoire - 2013
L'existence au risque de l'innovation
Michel BLAYÉditeur : CNRS Éditions - 2014
Physics and Necessity : Rationalist Pursuits from the Cartesian Past to the Quantum Present
Olivier DARRIGOLÉditeur : Oxford University Press - 2014
L’Observation scientifique : Aspects philosophiques et pratiques
Vincent ISRAEL-JOSTÉditeur : Classiques Garnier - 2015
De la mesure en toutes choses
Fabrice BOUDJAABA, Jean-Michel COURTY, Marie GAILLESous la direction de Fabrice BOUDJAABA, Jean-Michel COURTY, Marie GAILLEÉditeur : CNRS Éditions - 2021
Cet ouvrage aborde les questions liées à l'existence, au sein même des fondements de la physique quantique, de problèmes d'interprétation plus délicats peut-être encore que ceux dont s’occupent les physiciens. Le but est de rendre plus explicites ces difficiles questions et d’esquisser la perspective de changements profonds suggérés par elles. Des notions telles que la théorie probabiliste, le principe de complémentarité, les relations d’incertitude sont satisfaisantes tant qu’il n’est question que de prédire des résultats à partir des données des observations précédentes. Elles posent pourtant de graves problèmes : elles ne sont, en effet, pas compatibles avec des descriptions du monde rendues familières à la pensée par de longues habitudes. Les principes de la mécanique quantique qui synthétisent les concepts et les algorithmes dont il s’agit n’ont pas pour cette raison des significations immédiatement claires pour la réflexion objective. Le présent ouvrage a pour objet de passer succinctement en revue les interprétations possibles de ces quelques axiomes, qui forment l’ossature de la physique contemporaine. – Partie I, La description réaliste (Les propriétés physiques microscopiques; Les propriétés macroscopiques); – Partie II, Autres descriptions (Le positivisme scientifique; L’interprétation de Niels Bohr; Attitudes possibles). M.-M. V.
Bien plus qu’une simple histoire de la chimie, cet ouvrage de Gaston Bachelard se propose de développer, à l’occasion des progrès de la chimie moderne, une lecture philosophique de cette évolution, autour d’une idée articulant dialectiquement deux directions distinctes : « la pensée du chimiste semble osciller entre le pluralisme d’une part et la réduction de la pluralité d’autre part ». C’est dire que Bachelard se propose ici de caractériser le soubassement philosophique de la pensée épistémologique promue par la récente évolution de la chimie moderne. Si la découverte scientifique est liée, dans le cas de la chimie, à la mise au jour de nouvelles substances, et ainsi au développement d’un pluralisme des substances, la tâche du philosophe consiste dès lors à montrer que « derrière tout pluralisme on peut reconnaître un système de cohérence ». C’est cette thèse majeure que déploie cet ouvrage dans une progression qui, du problème philosophique du divers, mène, en passant par une analyse détaillée de l’apport considérable de Mendéléiev à la chimie moderne, à l’idée philosophique d’une harmonie substantielle. – Introduction : Le problème philosophique du divers. – Livre I : Analogie immédiate et analogie chimique; Pureté et composition; La classification des composés; La classification linéaire des éléments. – Livre II : La classification des éléments d’après Mendéléeff; L’essai de synthèse de Lothar Meyer; La genèse des éléments d’après Crookes; La formation de la notion de nombre atomique; L’isotopie; Le caractère électrique des atomes; Le modèle cinétique. Sa valeur axiomatique. – Livre III : Du repérage à la mesure. De la mesure à l’harmonie mathématique dans les problèmes de l’analyse spectrale; La description quantique. – Conclusion : Le problème philosophique de l’harmonie substantielle. M.-M. V.
Texte remanié d’une thèse de doctorat de philosophie soutenue en Sorbonne Paris I le 20 mars 2004. – L’A., ancien chercheur au Laboratoire de physique atomique du Collège de France et au CEA, propose ici un essai d’actualisation de la cosmologie de Whitehead et tente de montrer que les principes de superposition et d’enchevêtrement issus de l’analyse épistémologique quantique peuvent être généralisés et considérés comme des principes métaphysiques. Une réflexion générale sur la relativité et la physique quantique conduit à s’interroger sur la représentation du monde physique à laquelle peut prétendre notre connaissance. La “non-séparabilité” (ou enchevêtrement) de deux particules corrélées, implicitement prédite par les équations de Heisenberg et de Schrödinger (1925 et 1926), a été mise en évidence par les expériences d’Alain Aspect (1982) et de Nicolas Gisin (1997). Cette notion apparaît comme la plus novatrice au regard de la cosmologie déduite de la physique classique newtonienne. L’épistémologie quantique s’en trouve confortée et rend obsolète la “vision du monde” issue de la physique newtonienne. Il faut donc une nouvelle métaphysique. Élaborée entre 1920 et 1930 et enseignée à Harvard de 1924 à 1947, la cosmologie d’Alfred North Whitehead (1861-1947) tient compte des découvertes scientifiques de son époque mais, si elle manifeste aujourd’hui encore sa pertinence, elle doit pourtant être complétée en introduisant dans son schème catégorial les derniers développements de la physique quantique, tels qu’ils se traduisent à travers le principe de superposition et le principe d’enchevêtrement. – Partie I, «Enchevêtrement quantique et réalité physique» : La nécessité d’un nouveau formalisme; Physique quantique : réalité et complétude; Expérience de pensée et problème de la mesure; Une théorie des corrélations; Des expériences pour trancher; Vers une nouvelle vision épistémologique du monde physique. – Partie II, «Vers une nouvelle métaphysique : apport de la cosmologie de A. N. Whitehead» : Pertinence actuelle de la cosmologie de Whitehead; Concepts quantiques et schème catégorial; Les préhensions whiteheadiennes et le Réceptacle platonicien; Critique whiteheadienne de la notion de substance et problèmes du langage; La cosmologie de Whitehead : une métaphysique pour la physique quantique; Pour une actualisation du corpus whiteheadien : métaphysique de la superposition et de l’enchevêtrement; Une métaphysique par régions de réalité ?. – Conclusion. M.-M. V.
Quel est le rapport de la mesure et du quantitatif à l'être ? Réflexion philosophique sur l’image métrique d’une chose, cet ouvrage traite de la mesure – au sens large, puisque l’auteur donne à ce terme une libre extension et le pousse jusqu’à ses limites, – au sens étroit, du fait que ses aspects proprement techniques (la mesure en physique mathématique, en musique ou dans le domaine moral) ne sont pas abordés. Cet examen se cantonne donc à un rappel préalable des objections adressées aux tentatives métrologiques et à leur réfutation, réhabilitant par là même la mesure effective, souvent discréditée (Chapitre 1, « L'examen de quelques réticences »), puis à l’étude historique de quelques éléments de la physique expérimentale (Chap. 2, « Une évolution exemplaire »), et enfin à la biomédecine (Chap. 3, « L'amplification métrologique »). – Annexe. M.-M. V.
L’A. difende una concezione operazionistica e realistica della conoscenza scientifica, che muove dalla tesi della natura tecnica di questa stessa conoscenza. Per risolvere l’antinomia cui conduce la tesi della theory ladenness viene delineato un “operazionismo tecnico”, secondo il quale il criterio distintivo (anche se non esclusivo) della verità d’una ipotesi empirica consiste nella sua traducibilità tecnica. Le ipotesi empiriche non devono in linea di principio includere alcun contenuto che non sia riconducibile alla progettazione, alla costruzione e all’uso di apparati tecnici. Muovendo da queste premesse viene affrontato soprattutto il problema della natura dei termini – e degli enti – teorici e la tesi dell’ incommensurabilità. Per quanto concerne il problema dei termini teorici, tutti i concetti sono “carichi di teoria”, ma tutti debbono essere in linea di principio riconducibili ad applicazioni tecnico-operative. Per quanto riguarda invece il problema dell’ incommensurabilità, è concesso ai teorici dell’ incommensurabilità che in una rivoluzione scientifica mutano sia i significati di certi termini sia i loro riferimenti, ma viene negato che cio` comprometta la possibilità di un autentico progresso scientifico, entro un processo di cui si sottolinea la natura ermeneutica. M. F.
The aim of this book is to articulate and defend a scientific realist philosophy of science, and to formulate scientific realism in as clear a manner as possible. – The papers which make up the content of this book have all been published previously : – Chapter 1, «Scientific realism», consists of material drawn from two articles : «What is scientific realism ?», Divinatio 12 (2000), 103-120, and «Scientific realism : an elaboration and a defense», Theoria 98 (2001), 35-54; – Chapter 2, «The God’s eye point of view», was originally published as «Scientific realism and the God’s eye point of view» in Epistemologia XXVII (2004), 211-226. It includes as an appendix a section from «Realism without limits», Divinatio 20 (2004), 145-165; – Chapter 3, «Truth and entity realism», was originally published as «The semantic stance of scientific entity realism» in Philosophia 24, 3-4 (1995), 405-415; – Chapter 4, «Incommensurability and the language of science», combines material which orifinally appeared in «The language of science : meaning variance and theory comparison», Language sciences 22 (2000), 117-136 and «Incommensurability : the current state of play», Theoria 12, 3 (1997), 425-445; – Chapter 5, «Induction and natural kinds», was originally published in Principia 1, 2 (1997), 239-254; – Chapter 6, «Methodological pluralism, normative naturalism and the realist aim of science», was originally published in R. Nola and H. Sankey (eds), After Popper, Kuhn and Feyerabend : recent issues in theories of scientific methods, Australasian studies in history and philosophy of science, Volume 15 (Dordrecht : Kluwer Academic Publishers, 2000), 211-229; – Chapter 7, «Realism, method and truth», was originally published in M. Marsonet (ed.), The Problem of realism (Aldershot : Ashgate, 2002), 64-81; – Chapter 8, «Why is it rational to believe scientific theories are true ?», was originally published in C. Cheyne and J. Worrall (eds), Rationality and reality : conversations with Alan Musgrave (Dordrecht : Springer, 2006), 109-132. M.-M. V.
Kuhn and Feyerabend formulated the problem. Dilworth tries to provide the solution. In this highly original and insightful book, Craig Dilworth answers all the questions raised by the incommensurability thesis. Logical empiricism cannot account for theory conflict. Popperianism cannot account for how one theory is a progression beyond another. Dilworth’s Perspectivist conception of science does both. While remaining within the bounds of classical philosophy of science, Dilworth does away with the logicism of his competitors. On the Perspectivist view theory conflict is not contradiction, and theory superiority does not consist in deductive subsumption or set-theoretic inclusion. Here the relation between theories is analogous to the application of individual concepts, and the question of theory superiority becomes one of relative applicability. In this way Dilworth succeeds in providing a conception of science in which scientific progress is based on both rational and empirical considerations. – Table of contents : Acknowledgments. - Preface to the Second Edition. - Preface to the Third Edition. - Preface to the Fourth Edition. - Introduction. - 1. The Deductive Model. - 2. The Basis of the Logical Empiricist Conception of Science. - 3. The Basis of the Popperian Conception of Science. - 4. The Logical Empiricist Conception of Scientific Progress. - 5. The Popperian Conception of Scientific Progress. - 6. Popper, Lakatos, and the Transcendence of the Deductive Model. - 7. Kuhn, Feyerabend, and Incommensurability. - 8. The Gestalt Model. - 9. The Perspectivist Conception of Science. - 10. Development of the Perspectivist Conception in the Context of the Kinetic Theory of Gases. - 11. The Set-Theoretic Conception of Science. - 12. Application of the Perspectivist Conception to the Views of Newton, Kepler and Galileo. - Appendices. - I. On Theoretical Terms. - II. Reply to Criticism of the First Edition. - III. Perspectivism and Subatomic Physics. - IV. On the Nature of Scientific Laws and Theories. - V. Is the Transition from Absolute to Relative Space a Shift of Conceptual Perspective?. - VI. Two Perspectives on Sustainable Development. - VII. Modern Science and the Distinction between Primary and Secondary Qualities. - VIII. A Theory of Identity and Reference. M.-M. V.
Les scientifiques poursuivent-ils encore un idéal de connaissance, que l’on prétendait jadis universelle ? L’aventure scientifique moderne se caractérisant par une démultiplication de disciplines sur-spécialisées, l’ouvrage interroge cet éclatement de la connaissance qui entretient deux idées constitutives de notre post-modernité : – 1. il ne serait plus possible pour un esprit d’aujourd’hui de maîtriser l’essentiel des connaissances scientifiques de son temps; – 2. du fait que la connaissance puisse dépendre de points de vue, nous concluons que les concepts d’objectivité, de vérité ou d’universalité n’ont plus d’avenir. Or ces deux idées sont les conséquences d’un renoncement, car l’éclatement de la connaissance montre davantage les difficultés du sujet que l’état réel de nos connaissances. C’est le sujet qui déclare la synthèse impossible et délaisse la philosophie comme possible langue commune à toutes les raisons humaines. C’est donc en s’incluant comme sujet dans la réflexion et en cherchant l’élargissement philosophique qu’on propose ici une synthèse des connaissances contemporaines sur la matière. – Avant-propos : L’avenir de la science; – 1. Introduction : Métaphysique, épistémologie et philosophie des sciences; Un livre de philosophie des sciences; La notion de connaissance in-vivo; Atomisme, réductionnisme et déterminisme; Les trois complexités; L’homme au milieu du complexe; – 2. La matière quantique : Petite histoire d’un adjectif; Une matière non localisée; Une matière molle; Une matière qui ne se conserve pas; Pythagore et Aristote contre Démocrite; La non-séparabilité quantique; – 3. La mesure quantique : La philosophie au chevet de l’interprétation; Le chat de Schrödinger; Le principe d’incertitude; L’indéterminisme quantique; La recherche des variables cachées; Indéterminisme, localité et causalité; L’interprétation de Copenhague; La théorie de la décohérence; La nature de l’objectivité scientifique; Une connaissance in-vivo; – 4. La physique macroscopique : La diversité du monde macroscopique; La mécanique des milieux continus; Thermodynamique et physique statistique; La chimie ou les limites de la physique; Un monde irréversible; Les notions de chaos et de systèmes; La complexité dans les sciences de la matière; – 5. L’astrophysique : La cosmographie; La cosmologie; Relativité générale et big-bang; Les énigmes actuelles de la cosmologie; La cosmogonie; – 6. La biologie : Le problème de la définition de la vie; Les différentes théories de l’évolution; Le principe anthropologique et le problème de la finalité; Le matérialisme biologique; – 7. Qu’est-ce que la science aujourd’hui ? : Dialogue entre théorie et expérience; Reproductibilité des faits et prédiction; Pertinence des concepts et des niveaux de description; Une généralité toujours précaire; Quelque chose échappe; Le doute, mon cher Watson !; – 8. Conclusion. M.-M. V.
Ce livre débute par une présentation des bases de la mécanique quantique suivant l’interprétation «standard». Il expose en détail le fameux «problème de la mesure», examine les stratégies visant à le surmonter et montre que toutes les approches «réalistes» (qui présupposent une correspondance entre la théorie et la réalité en soi) se heurtent à des difficultés persistantes. Partant de ce constat d’échec, ce livre propose d’adopter une approche alternative de la connaissance, dite «pragmatiste», qui revient à évaluer une théorie à l’aune de la pratique des physiciens en s’abstenant de lui greffer une construction métaphysique sans lien avec l’expérience. La mise en œuvre de cette approche permet d’offrir une interprétation très éclairante de la mécanique quantique, qui dissout le problème de la mesure, sans modifier la théorie et sans générer de nouvelles difficultés. – Ce livre s’adresse aux étudiants et chercheurs en physique, ou à tout lecteur curieux, en quête de clés pour comprendre la mécanique quantique, mais aussi aux philosophes qui s’interrogent sur la possibilité d’une application concrète des diverses conceptions de la connaissance dans le champ des sciences. – Chap. 1 – Le réalisme scientifique face au problème de la mesure; – Chap. 2 – Vers une conception pragmatiste de la connaissance; – Chap. 3 – La contextualité de la mécanique quantique; – Chap. 4 – Une interprétation pragmatiste de la mécanique quantique. M.-M. V.
This paper offers one formal reason why it may often be inappropriate to hold, of two conflicting desires, that the first must be weaker than, stronger than, or of the same strength as the second. The explanation of this fact does not rely on vagueness or epistemological problems in determining the strengths of desires. Nor does it make use of the problematic notion of incommensurability. Rather, the suggestion is that the motivational capacities of many desires might best be characterized by two values, neither of which should be interpreted as strength.
Bayesian Coherence Theory of Justification or, for short, Bayesian Coherentism, is characterized by two theses, viz. (i) that our degree of confidence in the content of a set of propositions is positively affected by the coherence of the set, and (ii) that coherence can be characterized in probabilistic terms. There has been a longstanding question of how to construct a measure of coherence. We will show that Bayesian Coherentism cannot rest on a single measure of coherence, but requires a vector whose components exhaustively characterize the coherence properties of the set. Our degree of confidence in the content of the information set is a function of the reliability of the sources and the components of the coherence vector. The components of this coherence vector are weakly but not strongly separable, which blocks the construction of a single coherence measure.
Two of the probabilistic measures of coherence discussed in this paper take probabilistic dependence into account and so depend on prior probabilities in a fundamental way. An example is given which suggests that this prior-dependence can lead to potential problems. Another coherence measure is shown to be independent of prior probabilities in a clearly defined sense and consequently is able to avoid such problems. The issue of prior-dependence is linked to the fact that the first two measures can be understood as measures of coherence as striking agreement, while the third measure represents coherence as agreement. Thus, prior (in)dependence can be used to distinguish different conceptions of coherence.
L’idée de corrélation à distance dans le débat entre le réalisme déterministe et l’interprétation orthodoxe; De l’expérience de pensée à l’expérience effective : le critère de localité; Penser la non-séparabilité; L’inséparabilité et le problème de la mesure.
Niels Bohr définit un instrument de mesure non pas en référence à sa structure matérielle, mais à l’usage qui en est fait. Il est alors présumé renvoyer à une collectivité d’êtres humains. L’analyse proposée ici est qu’il renvoie à leur langage, et au-delà aux contraintes de tout langage, ce qui est très différent. Il s’agit bien de manières de parler de la même chose, autrement.
Legs de Lacan; – Dire ce qu’on “pense”...; – Dire ce qu’on sent...; – Entre raison et sentiment et pour parvenir à parler : la place de la géométrie; – Juste une mise au point...; – Linéaments et aventures épiques; – Un événement exceptionnel...; – Surabondance de droites tordues; – L’identité rétablie; – Marche arrière.
Emiliano Trizio présente une tentative pour étendre à la physique la position husserlienne à propos des concepts de la géométrie : les idéalités produites par l’opération de mesure physique se révèlent ancrées dans le monde de la vie. – Introduction : Le problème de l’origine de la physique dans le monde de la vie; – Les analyses de Husserl sur le rôle de l’opération de mesure dans l’origine de la physique mathématique; – Généalogie de l’opération de mesure dans le monde de la vie; – Conclusion : L’objectivation du monde intuitif et la tradition matérielle.
Does the origin of physics lie in the life-world ? This question calls for a reconstruction of Husserl’s analyses. After having analysed his specific conception of the measurement procedures, this article develops a genealogy of measurement, in the spirit of Husserl’s phenomenology and in dialogue with his thought. Its aim is to highlight measurement procedures’ specificity with respect to purely perceptive knowledge, and to outline an analysis of physics that parallels the investigations carried out by Husserl in The Origin of Geometry.
Cet article se propose de présenter et de discuter les premières positions de Carnap sur le rapport entre mathématiques et expérience, exposées dans un long essai de 1926, La formation des concepts physiques, dans lequel la mesure joue un rôle central. Il situe la façon dont Carnap conçoit les conditions de possibilité de la représentation numérique des attributs physiques par rapport aux réflexions développées avant lui par des physiciens-épistémologues comme Hermann von Helmholtz, Pierre Duhem, Henri Poincaré et Ernst Mach. Cette réflexion sur l’articulation des mathématiques et de l’expérience à partir du problème de la mesure met au jour la nécessité d’arbitrer, sur le plan philosophique, entre les considérations qui procèdent de la justification et de l’objectivité, et celles qui procèdent de la fiabilité et de l’intersubjectivité. Puis l’auteur s’attache à l’analyse des règles qui, selon Carnap, conditionnent la représentation numérique des attributs physiques et assurent la formation des concepts quantitatifs de la physique. Il s’appuie sur les arguments que l’on peut trouver chez Campbell, Poincaré et d’autres, pour critiquer la thèse de Carnap selon laquelle les représentations quantitatives de la physique ne seraient qu’une manière de résumer des observations et des manipulations qualitatives.
Consacré à l’architecture, cet article confirme, sur la base d’une expérience vécue, que ce n’est pas seulement par la voie des études techniques, mais aussi par celle de la sensibilité que les mathématiques peuvent faire irruption dans l’œuvre d’art. M.-M. V.
Cet article développe et systématise l’étude de la théorie de la décision dans une perspective formellement quantique.
Ce chapitre développe une extension de l’approche (standard) de Savage à la prise de décision dans l’incertain, au cadre de la théorie non-classique de la mesure, c’est-à-dire au cadre mathématique de la mécanique quantique. Il montre que la théorie de la décision dans l’incertain de Savage peut être formulée en termes d’une structure algébrique très générale appelée un ortho-treillis.
This paper shows that the two most devastating objections to Shogenji's formal account of coherence necessarily involve information sets of cardinality n>2. Given this, it is surmised that the problem with Shogenji's measure has more to do with his means of generalizing the measure than with the measure itself. The author defends this claim by offering an alternative generalization of Shogenji's measure. This alternative retains the intuitive merits of the original measure while avoiding both of the relevant problems that befall it. In the light of all of this, he suggests that there is new hope for Shogenji's analysis: Shogenji's early and influential attempt at measuring coherence, when generalized in a subset-sensitive way, is able to clear its most troubling objections.
Bas C. van Fraassen presents an original exploration of how we represent the world. Science represents natural phenomena by means of theories, as well as in many concrete ways by such means as pictures, graphs, table-top models, and computer simulations. Scientific Representation begins with an inquiry into the nature of representation in general, drawing on such diverse sources as Plato's dialogues, the development of perspectival drawing in the Renaissance, and the geometric styles of modelling in modern physics. Starting with Mach's and Poincare's analyses of measurement and the 'problem of coordination', van Fraassen then presents a view of measurement outcomes as representations. With respect to the theories of contemporary science he defends an empiricist structuralist version of the 'picture theory' of science, through an inquiry into the paradoxes that came to light in twentieth-century philosophies of science. Van Fraassen concludes with an analysis of the complex relationship between appearance and reality in the scientific world-picture. – Contents : Preface; Introduction: The 'picture theory of science'. – Part I, Representation; – Part II, Windows, engines, and measurement; – Part III, Structure and perspective; – Part IV, Appearence and reality.
Alain Desrosières a pour objectif de rendre compte de la réflexion cournotienne sur les implications philosophiques des méthodes quantitatives, de sorte à pouvoir l'utiliser comme un instrument d'analyse critique des divers usages des arguments quantitatifs. La réflexion de Cournot sur ce sujet se fonde sur deux idées centrales : d'une part la distinction entre probabilités objectives et probabilités subjectives ; d'autre part une analyse des coupes, c'est-à-dire des « catégories organisées par les statisticiens selon des conventions d'équivalence, pour ordonner et comparer leurs objets d'étude. » (p. 164) Il s'agit pour l'auteur de mobiliser ces deux idées cournotiennes pour les appliquer comme filtres critiques à trois contextes dans lesquels il est fait usage des arguments quantitatifs : à savoir la maîtrise des risques, les politiques macroéconomiques et l'évaluation des politiques publiques.
F. F.
According to the received tradition, the language used to to refer to natural kinds in scientific discourse remains stable even as theories about these kinds are refined. In this illuminating book, Joseph LaPorte argues that scientists do not discover that sentences about natural kinds, like 'Whales are mammals, not fish', are true rather than false. Instead, scientists find that these sentences were vague in the language of earlier speakers and they refine the meanings of the relevant natural-kind terms to make the sentences true. Hence, scientists change the meaning of these terms, This conclusions prompts LaPorte to examine the consequences of this change in meaning for the issue of incommensurability and for the progress of science. This book will appeal to students and professional in the philosophy of science, the philosophy of biology and the philosophy of language. – Contents : Preface; Introduction; – 1. What is a natural kind and do biological taxa qualify?; – 2. Natural kinds, rigidity and essence; – 3. Biological kind term reference and the discovery of essence; – 4. Chemical kind term reference and the discovery of essence; – 5. Linguistic change and incommensurability; – 6. Meaning change, theory change and analyticity. – Notes; Includes bibliographical references (p. 201-214) and index.
Thomas Kuhn's Structure of Scientific Revolutions became the most widely read book about science in the twentieth century. His terms 'paradigm' and 'scientific revolution' entered everyday speech, but they remain controversial. In the second half of the twentieth century, the new field of cognitive science combined empirical psychology, computer science, and neuroscience. In this book, the recent theories of concepts developed by cognitive scientists are used to evaluate and extend Kuhn's most influential ideas. Based on case studies of the Copernican revolution, the discovery of nuclear fission, and an elaboration of Kuhn's famous 'ducks and geese' example of concept learning, the volume offers new accounts of the nature of normal and revolutionary science, the function of anomalies, and the nature of incommensurability. – Contents : – 1. Revolutions in science and science studies; – 2. Kuhn's theory of concepts; – 3. Representing concepts by means of dynamic frames; – 4. Scientific change; – 5. Incommensurability; – 6. The Copernican revolution; – 7. Realism, history and cognitive studies of science.
Foundational issues in statistical mechanics and the more general question of how probability is to be understood in the context of physical theories are both areas that have been neglected by philosophers of physics. This book fills an important gap in the literature by providing a most systematic study of how to interpret probabilistic assertions in the context of statistical mechanics. The book explores both subjectivist and objectivist accounts of probability, and takes full measure of work in the foundations of probability theory, in statistical mechanics, and in mathematical theory. It will be of particular interest to philosophers of science, physicists and mathematicians interested in foundational issues, and also to historians of science. – Contents : Introduction. – Chapter 1. The Neo-Laplacian approach to statistical mechanics; – Chapter 2. Subjectivism and the Ergodic approach; – Chapter 3. The Haar measure; – Chapter 4. Measure and topology in statistical mechanics; – Chapter 5. Three solutions. – Appendix I: Mathematical preliminaries; – Appendix II: On the foundations of probability; – Appendix III: Probability in non-equilibrium statistical mechanics. – Author index; – Subject index. – Includes bibliographical references.
Les écrits de l'astrophysicien et historien des sciences Pierre Souffrin (1935-2002) rassemblés dans cet ouvrage se divisent en quatre grandes sections. Dans un premier moment, trois études sont regroupées autour du problème géométrique du calcul de l'aire d'un segment de parabole (quadrature de la parabole). Ces études présentent les deux méthodes de résolution élaborées par les mathématiciens grecs qui précèdent l'avènement du calcul intégral au XVIIe siècle : d'une part la méthode heuristique, d'autre part la méthode d'exhaustion (Section I : « Autour d'Archimède »). Dans un second temps, onze études sont rassemblées autour de deux thèmes majeurs : 1° l'analyse du problème du mouvement dans la scolastique (Pierre Lombard, Nicolas Oresme, William Heytesbury, Richard Swineshead, Alvarus Thomas) ; 2° l'histoire du concept de vitesse de l'Antiquité grecque à la Renaissance italienne (Section II : « Mouvement & vitesse »). Suivent une étude des textes de Buridan et Oresme sur le problème de la rotation de la Terre et un essai portant sur le thème de l'erreur dans l'histoire et l'historiographie des sciences à travers une étude de cas : la théorie des marées de Galilée (Section III : « Quaestiones sur le mouvement de la Terre & Théorie des marées »). La quatrième section rassemble trois études sur la « géométrie pratique » d'Alberti (Section IV : « Geometria – et non encore « Physica » – Practica »). Enfin trois notes sont regroupées dans une cinquième et dernière section pour apporter des précisions sur les problèmes historiographiques et épistémologiques traités tout au long des études rassemblées dans ce recueil (Section V : « Notes et précisions diverses »). – 1. La quadrature de la parabole ; 2. À propos du Livre de la méthode. Note sur le statut théorique de la quadrature ; 3. Sur la définition du centre de gravité dans l'oeuvre d'Archimède ; 4. Le Traité des configurations des qualités et des mouvements de Nicolas Oresme. Remarques sur quelques problèmes d'interprétation et de traduction ; 5. La quantification du mouvement chez les scolastiques. La vitesse instantanée chez Oresme ; 6. Velocitas totalis. Enquête sur une pseudo-dénomination médiévale ; 7. Sur l'histoire du concept de vitesse. Galilée et la tradition scolastique ; 8. Du mouvement uniforme au mouvement uniformément accéléré. Une nouvelle lecture de la démonstration du théorème du plan incliné dans les Discorsi de Galilée ; 9. Sur la démonstration « ex mechanicis » du théorème de l'isochronisme des cordes du cercle dans les Discorsi de Galilée ; 10. Galilée et la tradition cinématique préclassique ; 11. Galilée, Torricelli et la « loi fondamentale de la dynamique scolastique ». La proportionnalité « velocitas : momentum » revisitée ; 12. Motion on inclined planes and on liquids in Galileo's earlier De motu ; 13. Geometria motus ; 14. Oresme, Buridan, et le mouvement de rotation diurne de la terre ou des cieux ; 15. La théorie des marées de Galilée n'est pas une « théorie fausse ». Essai sur le thème de l'erreur dans l'histoire et l'historiographie des sciences ; 16. La Geometria practica dans les Ex ludis rerum mathematicarum d'Alberti ; 17. La pesée des charges très lourdes dans les Ex ludis d'Alberti ; 18. Philologie et histoire des sciences. À propos du problème du XVIIe des Ex ludis rerum mathematicarum ; 19. Cellini et la trajectoire parabolique des projectiles. Une métaphore improbable ; 20. Sur la datation de la Dioptre d'Héron par l'éclipse de Lune de l'an 62 ; 21. Remarques sur les concepts préclassiques de mouvement ; Littérature citée & abréviations, pp. 15-40 ; Index codicum manuscriptorum, p. 483 ; Operum index, pp. 485-487 ; Index nominum, pp. 489-494 ; Table des matières, pp. 495-497.
F. F.
En réexaminant l'oeuvre du probabiliste Émile Borel (1871-1956) et celle de quelques uns de ses prédécesseurs, cette thèse rend compte des déplacements opérés par la probabilisation massive des sciences depuis la physique mathématique du XIXe siècle. Selon l'auteur, il faut y voir une promotion de la précision. L'oeuvre de Borel se présente ainsi comme l'achèvement d'une réforme de la pensée de la mesure. Les notions de proportion, harmonie et excès se voient ainsi transformées, laissant place à une nouvelle conception de la mesure, axiomatiquement épurée et plus efficace.
Passer d'une pensée des objets géométriques naturels présents dans l'espace à une pensée de l'espace, c'est-à-dire à la détermination de la spatialité comme objet d'une articulation de concepts, telle est la visée de cet ouvrage. Il s'agit pour l'auteur d'opérer l'analyse complète de l'idée de spatialité et la présentation de son unité architectonique grâce à l'étude des oeuvres mathématiques qui en mobilisent les catégories constituantes. Débarrassant le concept de spatialité de sa gangue psychophysiologique, physique et phénoménologique, il permet d'en révéler la teneur fondamentalement mathématique. À travers une réflexion épistémologique et historique sur l'étude mathématique de l'espace, l'auteur procède à la genèse des catégories de la spatialité – Forme, Texture, Repérage, Mesure – constituantes de tout objet géométrique naturel. Il nous est montré comment du développement de la géométrie projective jusqu'à l'avènement d'une combinatoire algébrique, le concept de Forme devient un objet spatial qui peut être pensé abstraitement à travers des groupes de transformation et une topologie algébrique (Première partie), comment l'avènement de la topologie ensembliste rend possible une description de la Texture spatiale (Deuxième partie). Enfin, à travers la présentation des concepts d'espace vectoriel, de dimension et de variété, l'auteur montre comment se constituent la Mesure et le Repérage de la spatialité (Troisième partie). – Bibliographie, pp. 227-230 ; Index, pp. 233-236 ; Table des matières, pp. 237-238.
F. F.
La théorie de la décohérence étudie les interactions entre un système quantique et son environnement dont la conséquence est la suppression des phénomènes dits « d'interférences », phénomènes physiques mis en évidence pour la première fois dans l'expérience des fentes de Young en 1801. Cet article traite ainsi de la pertinence de la théorie de la décohérence dans la résolution de problèmes importants de la mécanique quantique, plus particulièrement ceux de la mesure et de l'émergence de la classicalité.
F. F.
Cet ouvrage constitue – après Savoir et pouvoir en médecine (Paris, Les Empêcheurs de penser en rond, 1998) – le second volume des écrits de François Dagognet. Véritable boîte à outils, l'ouvrage se divise en quatre compartiments. Qu'est-ce que l'épistémologie ? Telle est la question au centre de la première section de l'ouvrage, dans laquelle l'auteur traite successivement de ses trois figures (1° l'épistémologie comme recherche des conditions de possibilité du savoir, 2° l'épistémologie comme effort de mise au jour des obstacles épistémologiques, 3° l'épistémologie comme travail de dégagement a posteriori d'une méthode de découverte), de deux de ses problèmes majeurs (ceux de la preuve et de la mesure), de la transposition analogique de ses méthodes (l'interdépendance entre les disciplines du savoir) et enfin d'un exemple paradigmatique – l'épistémologie de la biomédecine – dans la mesure où cette dernière a servi à l'auteur de modèle pour dégager ce qu'il appelle « la triade épistémologique », soit les conditions techno-logiques de possibilité du savoir, objet de la seconde section de l'ouvrage. Ces dispositifs techno-logiques intellectuels sont : le graphe, le mot et la classe. La troisième section étudie les rapports entre épistémologie et ontologie, i.e. entre nos catégories de pensée et les architectures matérielles. C'est pourquoi elle rassemble des articles sur la question du corps et des corps, sur l'ontologie matérielle (i.e. la vraie compréhension d'un corps ou d'un être), l'ontologie formelle (i.e. la systématique qui relie ces corps), le schème arborescent (i.e. la forme de cette systématique selon l'auteur), la positivité des supports et des matériaux dans la constitution et la transformation des ontologies. La quatrième et dernière section propose un examen critique de l'image de la science telle qu'elle est vue dans nos sociétés ainsi que les éléments d'une pédagogie pour un partage démocratique de ses découvertes et de ses résultats, la didactique constituant selon l'auteur « l'un des rameaux les plus prometteurs d'une épistémologie soucieuse de transmettre la scientificité ». – Sommaire, pp. 7-8 ; I. Le champ épistémologique ; II. La triade épistémologique ; III. Une épistémologie ontologisante ; IV. Une épistémologie sociologisante.
F. F.
Les systèmes déterministes échappant aux descriptions classiques en termes de trajectoires, l'Auteur se propose d'introduire ici, de manière critique, les concepts et les méthodes qui ont été élaborés pour les remplacer. – Ce texte est pour l'essentiel basé sur un article de synthèse : J.-P Eckmann et D. Ruelle, Reviews of Modern Physics, t. 57, 1985, p. 617-656.
Afin de dépasser l’opposition entre une approche utilisant des instruments historiques (tradition française) et celle utilisant des instruments logiques (tradition analytique), l’auteur propose, à travers une brève histoire de la notion d’exactitude (de sa conception métaphysique à sa détermination épistémologique) une nouvelle approche en histoire des sciences : la sémantique historique.
F. F.
Cet ouvrage est une enquête sur l’idée de nature depuis la fin du XVIe siècle. Il vise à mettre au jour les modes de dévoilement de ce à quoi renvoie cette idée, et pose le problème de la fabrication d’une nouvelle idée de la nature qui soit en accord avec notre existence et notre responsabilité, à l’ère de l’innovation technologique permanente. Dans un premier temps (chapitre 1) l’auteur montre que l’idée copernicienne de la nature a consisté en une pensée de l’incarnation de la perfection divine dans les formes naturelles (forme sphérique, mouvement circulaire, etc.). C’est ce passage de la forme substantielle (aristotélico-scolastique) à la forme géométrique qui a favorisé la pénétration de la géométrie dans l’intelligence des phénomènes, et conduit à une nouvelle idée de nature au XVIIe siècle, grâce aux travaux fondateurs de Galilée. Le dévoilement « mécanico-géométrique » de la nature a en effet conduit, comme le montre l’auteur, à la constitution progressive d’une science naturelle du mouvement qui a ouvert une nouvelle époque, celle de la « nature-atelier » (chapitre 2), dans la mesure où l’idée de nature a commencé à renvoyer à « une force productive vouée à l’épuisement ». Le troisième chapitre porte sur les transformations mathématiques qui, engagées dès la fin du XVIIe siècle (notamment avec l’invention du calcul différentiel et intégral) puis poursuivies au XVIIIe siècle (dans un mouvement d’abstraction progressif où les calculs algébriques se sont substitués aux figures géométriques) ont conduit au dévoilement d’un nouvel ordre, celui du raisonnement algorithmique : « une nouvelle physique, un nouveau rapport ontologique à l’espace géométrique, peut dès lors se mettre en place » (p. 117). L’émergence de l’ordre algorithmique fait apparaître un nouveau mode de dévoilement de la nature, où la force mouvante de la « nature-atelier » est peu à peu mise en demeure de fournir du travail moteur : la « nature-atelier » se transformant au XIXe siècle en « nature-énergie » (chapitre 4). La radicalisation de l’ordre algorithmique au sein de la « nature-énergie » menant à un nouveau mode de dévoilement : celui de la « nature-computationnelle », époque de la réduction intégrale de l’être et de l’existence au nombre et à la mesure (chapitre 5). – Sommaire, p. 9 ; Introduction, pp. 11-21 ; Épilogue : « L’ouverture des possibles : vers une nouvelle idée de nature », pp. 191-209 ; Index des noms, pp. 211-216.
F. F.
Dans cet ouvrage, Olivier Darrigol propose un panorama des approches rationalistes de la physique, de la naissance de la mécanique classique au XVIIe siècle jusqu’aux développements récents de la mécanique quantique. L’auteur s’intéresse ainsi à la possibilité de déterminer les lois de la physique au moyen de la seule raison. Il s’agit d’interroger la nécessité des lois de la physique en analysant différents arguments et constructions rationnelles qui ont été proposés au cours de l’histoire de la physique. L’auteur s’attache ainsi à montrer «la fertilité et la beauté d’un rationalisme modéré » (p. xii) en physique. Pour cela, l’auteur aborde différents domaines tels que la mécanique classique, la théorie de la relativité, ou encore la mécanique quantique. Ce livre est divisé en neuf chapitres qui suivent l’ordre chronologique des arguments rationalistes avancés au cours de l’histoire. Le chapitre 1 est consacré à la naissance de la mécanique classique. L’auteur examine différentes approches rationalistes proposées par exemples par Descartes, Huygens, Leibniz, ou encore D’Alembert. L’auteur aborde notamment la question de la nécessité des lois de conservation et celles de l’équilibre. Dans le chapitre 2, qui porte aussi sur la mécanique classique, l’auteur examine la nécessité de certaines lois de cette science en reformulant de manière contemporaine certains arguments historiques qui n’ont pas été jugés suffisamment convaincants. Il s’intéresse successivement aux lois de la mécanique pour des systèmes de solides connectés, aux lois de la mécanique moléculaire, à celles de la mécanique des milieux continus ainsi qu’aux lois des collisions. Le chapitre 3 est consacré à la question de la réduction mécanique, c’est-à-dire à la thèse selon laquelle les phénomènes physiques sont réductibles à des processus mécaniques. Pour cela, l’auteur s’intéresse en particulier aux principes de la conservation et de la conversion de l’énergie, ainsi qu’au principe de moindre action, avant d’examiner les cas de la thermodynamique et de la mécanique statistique. Le chapitre 4 porte sur la géométrie, dont la nécessité des lois est une question qui se pose non seulement en philosophie des mathématiques, mais aussi en philosophie de la physique dans la mesure où elle est une théorie de l’espace et du déplacement des objets. Dans ce chapitre, l’auteur s’intéresse à la question des fondements de la géométrie et, en particulier, à la conception développée par Helmholtz. Dans le chapitre 5, l’auteur prolonge cette analyse en examinant le concept d’espace-temps. L’auteur analyse principalement les arguments rationalistes dans le cadre de la théorie de la relativité et examine, notamment, les conceptions de l’espace-temps de Weyl et Eddington, avant d’étudier une approche fondée sur les idées de Helmholtz. Le chapitre 6 est consacré à la question de l’applicabilité des mathématiques dans les sciences physiques. L’auteur examine ici la question de la nécessaire mathématisation de la physique du point de vue de l’histoire des sciences, en examinant différentes approches du XVIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle. Il s’intéresse principalement aux concepts de nombre et de grandeur chez des auteurs tels que Kant, Helmholtz ou Poincaré. Le chapitre 7 traite ensuite des théories classiques des champs et, en particulier, de la théorie électromagnétique. Le but principal de ce chapitre est de mettre en évidence les contraintes imposées par un principe, qui apparaît implicitement chez Faraday, sur le choix des théories des champs dans un cadre relativiste. Le chapitre 8 est consacré à la mécanique quantique. Dans ce long chapitre, il s’agit d’examiner si les lois de la mécanique quantique obéissent à d’autres formes de nécessité par rapport à celles examinées précédemment dans le cadre des théories physiques classiques, qu’elles soient relativistes ou pas. L’auteur analyse, par exemple, les différents formalismes et formulations de la mécanique quantique, ou encore la logique quantique. Dans le neuvième et dernier chapitre, l’auteur défend une conception des théories physiques qui permet d’éviter certaines objections que l’on peut adresser aux arguments de nécessité examinés jusqu’ici. Cette conception repose principalement sur les concepts de schèmes interprétatifs et de modules, qui sont introduits dans le but de rendre compte de l’articulation entre les lois théoriques et leur application. – Preface, pp. v-xii ; Contents, pp. xiii-xiv ; Conventions and Notations, p. xv ; Chap. 1 : “Rationalism in the history of mechanics” ; Chap. 2 : “The necessity of classical mechanics” ; Chap. 3 : “From mechanical reduction to general principles” ; Chap. 4 : “Geometry” ; Chap. 5 : “Spacetime” ; Chap. 6 : “Numbers and math” ; Chap. 7 : “Classical field theories” ; Chap. 8 : “Quantum mechanics” ; Chap. 9 : “Necessity, theories, and modules” ; Abbreviations, p. 369 ; Bibliography, pp. 371-390 ; Index, pp. 391-400.
V. A.
In this book, Oliver Darrigol investigates the rationalist approaches of physics since the rise of classical mechanics in the 17th century to the recent developments of quantum mechanics. He tackles the possibility to derive the laws of physics by reasoning only, and discusses the question of the necessity of the laws of physics. Therefore, the author sheds light on “the beauty and the fertility of a moderate rationalism”(p. xii) in physics. For this purpose, he examines several physical theories like classical mechanics, general relativity, and quantum mechanics. This book is divided into nine chapters that correspond to the chronology of necessity arguments in the history of physics. Chapter 1 deals with the history of classical mechanics. The author discusses several rationalist approaches with authors like Descartes, Huygens, Leibniz or d’Alembert. He focuses particularly on the question of the necessity of the laws of conservation and the laws of equilibrium. Chapter 2, which is again about classical mechanics, provides new derivations of the laws of equilibrium and motion for some mechanical systems. Such proofs may thus overcome some objections that are addressed against several historical derivations. Chapter 3 deals with mechanical reductionism. The author focuses on the principle of energy conservation and the principle of least action, before investigating the cases of thermodynamics and statistical mechanics. Chapter 4 is devoted to the foundations of geometry and the question of the necessity of physical geometry. In particular, the author focuses particularly on Helmholtz’s conception of geometry based on measurement with rigid bodies. In Chapter 5, the author extends this discussion in examining the concept of spacetime and the rationalist arguments within general relativity. In particular, he discusses Weyl’s and Eddington’s approaches of spacetime before studying an approach based on Helmoltz’s ideas. Chapter 6 tackles the question of the applicability of mathematics in physics. The author investigates the mathematization of physics from an historical point of view. He examines the conceptions of number and magnitude during the 17th, 18th and 19th centuries with authors like Kant, Helmholtz or Poincaré. Chapter 7 pertains to classical field theories and, in particular, to electromagnetic theory. The author investigates mainly the consequences of a principle developed by Faraday on the choice of relativistic field theories. Chapter 8 is a long chapter devoted to quantum mechanics, in which the author focuses on the necessity at stake in quantum mechanics. For this purpose, he examines different formulations of quantum mechanics as well as quantum logic. In the last chapter, the author defends a new conception of physical theories that avoids some objections against necessity arguments. This approach is based on the concepts of interpretive schemes and modules, which are introduced in order to link the theoretical laws with their applications. – Preface, pp. v-xii ; Contents, pp. xiii-xiv ; Conventions and Notations, p. xv ; Chap. 1 : “Rationalism in the history of mechanics” ; Chap. 2 : “The necessity of classical mechanics” ; Chap. 3 : “From mechanical reduction to general principles” ; Chap. 4 : “Geometry” ; Chap. 5 : “Spacetime” ; Chap. 6 : “Numbers and math” ; Chap. 7 : “Classical field theories” ; Chap. 8 : “Quantum mechanics” ; Chap. 9 : “Necessity, theories, and modules” ; Abbreviations, 369 ; Bibliography, 371-390 ; Index, 391-400.
V. A.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Jean Gayon : Philosophie : 1 vol. : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : 2011 : 359 p.]. – De quelles expérimentations scientifiques, réalisées au moyen de quels instruments, peut-on dire qu’elles relèvent de l’observation ? L’objectif de cet ouvrage est de contribuer à une refonte du concept d’observation à partir d’études de cas issues des pratiques contemporaines de l’investigation empirique, comme l’imagerie biomédicale par exemple. La thèse défendue par l’auteur est que les énoncés d’observation jouissent d’un privilège épistémique. L’ouvrage est divisé en deux grandes parties : une première, de nature épistémologique, philosophique, historique et critique ; une seconde, de nature empirique, fondée sur des résultats d’enquêtes menées sur des pratiques d’investigations scientifiques d’ordre observationnel. La première partie commence par une présentation détaillée de la conception de l’observation développée par l’empirisme logique au début des années 1930 (partie 1, chapitre 1) puis enchaîne sur un examen critique de cette conception à la lumière des critiques formulées dans les années 1950 par des philosophes post-positivistes comme Norwood Russell Hanson ou Wilfrid Sellars (partie 1, chapitre 2). Enfin, l’auteur propose une conception nouvelle de l’observation – qu’il nomme « empirisme itératif » – dans laquelle l’autorité épistémique de l’observation est présentée comme le résultat d’un processus dynamique d’interaction entre le sujet connaissant, l’expérience, et les moyens à la fois conceptuels, matériels et épistémologiques dont disposent les scientifiques au travail. Le résultat de ce processus dynamique aboutit, dans les meilleurs cas, à une stabilisation de l’investigation empirique. Dans la seconde partie, l’auteur donne la chair au squelette théorique de cet empirisme itératif. En s’appuyant sur les travaux de Jim Bogen, James Woodward et Allan Franklin, il s’agit pour lui de construire un concept d’observation dérivé du concept d’expérience médiate, lui-même fondé sur des données qu’il s’agit d’analyser à partir d’un cadre interprétatif pertinent (partie 2, chapitre 1), d’un équipement instrumental robuste et précis (partie 2, chapitre 2) et d’un traitement mathématique opéré informatiquement à partir du format numérique de manipulation de ces données (partie 2, chapitre 3). Cette seconde partie se termine sur la présentation détaillée d’une étude de cas : l’application de la tomographie d’émission monophotonique (TEMP) au petit animal (partie 2, chapitre 4). – Préface de Stéphanie Ruphy, pp. 7-10 ; Introduction, pp. 11-18 ; Première partie : « Conceptions philosophiques de l’observation », pp. 21-118 ; Deuxième partie : « Les pratiques contemporaines de l’observation », pp. 121-248 ; Conclusion, pp. 249-253 ; Illustrations, pp. 255-266 ; Bibliographie, pp. 267-273 ; Index, pp. 275-276 ; Table des illustrations, pp. 277-279 ; Table des matières, pp. 281-284.
F. F.
Ce volume regroupe des chapitres à propos de la métrologie rédigés par seize auteurs de différentes spécialités. Il s’organise suivant plusieurs angles d’approche : l’aspect scientifique explicite derrière les outils de mesure, la mise en place des institutions de métrologie, le regard des sciences humaines sur cette science et enfin les domaines liés à la métrologie que l’on ne lui associe pas. À partir d’une introduction à propos de la réforme du système international de mesure en 2018 qui met en évidence le rôle du Bureau international des poids et des mesures dans l’évolution des définitions et dans leur application, il s'agit de mener une réflexion sur l'importance de la mesure dans divers domaines, domaines qui parfois ne sont pas spontanément associés à la métrologie qui en constitue pourtant une part non négligeable. C’est le cas de la santé par exemple, la mesure des constantes est primordiale dans le domaine de la médecine, mais aussi de l'économie, de l'histoire, du droit ou encore de la physique, discipline plus évidemment sollicitée lorsqu'il s'agit de métrologie. La métrologie se retrouve partout dans notre société, dans des actions du quotidien comme la pesée des fruits et légumes au marché mais désormais aussi, et de manière très exacte, comme la mesure du temps au milliardième de seconde par des horloges atomiques dans le cadre de la localisation d’un utilisateur par GPS. Les différentes disciplines permettent de mettre en évidence des enjeux spécifiques : l'histoire de la définition du mètre et du kilogramme par exemple, permet de dégager les enjeux politiques et sociétaux de l'évolution de ces définitions. L'ouvrage étudie le changement du système vers un système désanthropomorphisé, c’est-à dire de plus en plus éloigné de l'humain, de son corps mais aussi de ses activités, qui étaient auparavant à l'origine d'instruments de mesure. Ce système se met en place dans le contexte révolutionnaire de la fin du XVIIIe siècle en France et ce contexte explique facilement la volonté de s’écarter d’un système de mesure basé sur le roi (le pied du roi, le pouce du roi par exemple). Ce basculement soulève notamment l'importance de l’exactitude et de la conformité de ces instruments. Exactitude et conformité qui sont à la source de la confiance d'une société entière, puisque la métrologie légale qui gouverne la société repose sur ces instruments. O. G.