1.1.1. Votre requête est guidée par la suggestion des mots-clés déjà enregistrés dans la base de données (auto-complétion)
1.1.2. Pour combiner des mots-clés dans une requête, plusieurs possibilités se présentent :
1) Opérateur ET : il doit être entré avec le symbole "&" :
2) Opérateur OU : il doit être entré avec le symbole "+" :
3) Opérateur SAUF : il doit être entré avec le symbole "-" :
1.2.1. Cliquez sur une lettre :
1.2.2. Vous avez la possibilité de faire tourner la boule des mots-clés associés au terme choisi :
1.2.3. Vous avez aussi la possibilité de cliquer sur un mot-clé :
1.2.4. Une fois un mot cliqué, un widget apparaît indiquant le nombre de notices indexées par le mot-clé sélectionné :
1.2.5. En cliquant sur le widget, vous faites apparaître la liste des références bibliographiques indexées par le mot-clé que vous avez sélectionné :
Vous avez la possibilité de faire défiler cette liste de références bibliographiques
1.2.6. Après avoir cliqué sur un résultat de requête, la notice associée à la référence bibliographique sélectionnée s’affiche :
1.2.7. Vous avez alors la possibilité de faire défiler la notice pour la consulter et lire son contenu
1.3.1. Cliquez sur le bouton accueil :
1.3.2. Vous avez la possibilité de choisir un critère parmi les critères suivants :
1.3.3. Cliquez sur le bouton OK ou sur la touche ENTER de votre clavier pour lancer la recherche
1.3.4. La liste des résultats s’affiche :
Vous avez la possibilité de faire défiler et de cliquer sur un résultat de requête
1.3.5. Une fois que vous avez sélectionné un résultat, la notice associée à cette référence bibliographique s’affiche et vous pouvez la consulter :
1.3.6. Pour afficher ou masquer le détail des métadonnées de la référence appuyer sur + ou sur – :
1.4.1. Entrez une requête dans le ou les champs souhaités
1.4.2. Votre requête est guidée par la suggestion des termes déjà enregistrés dans la base de données (auto-complétion) :
1.4.3. Pour sélectionner un item appuyez sur « + » ; pour retirer un item de la recherche appuyez sur « - »
1.4.4. Pour combiner les termes, sélectionnez les opérateurs que vous souhaitez utiliser dans votre requête :
1.4.5. Pour lancer votre recherche appuyez sur « Rechercher »
Monographie
Dictionnaire / Encyclopédie
Collectif
Article
Revue / Périodique
Thèse
3.1. Vous pouvez la faire tourner dans tous les sens
3.2. Vous pouvez la zoomer et la dézoomer
3.3. Vous pouvez cliquer sur les mots-clés qu'elle présente
La Problématique philosophique de l’unité de la science : étude critique
Jacques RUYTINXÉditeur : Les Belles Lettres - 1962
L'Empirisme logique. De Bertrand Russell à Nelson Goodman
Louis VAXÉditeur : Presses Universitaires de France - 1970
Le Mot et la chose
Willard Van Orman QUINEÉditeur : Flammarion - 1999
L’Empirisme logique. Ses antécédents, ses critiques
Pierre JACOBÉditeur : Minuit - 1980
Karl Popper ou le rationalisme critique
Renée BOUVERESSE-QUILLIOTÉditeur : Vrin - 1998
La Philosophie des sciences. L’invention d’une discipline (fin XIXe-début XXIe siècle)
Carlos Ulises MOULINESÉditeur : Éditions Rue d’Ulm - Presses de l’École Normale Supérieure - 2006
Mathématiques et expérience. L’empirisme logique à l’épreuve (1918-1940)
Sous la direction de Pierre WAGNER, Jacques BOUVERESSEÉditeur : Odile Jacob - 2008
Philosophie des sciences. Une introduction
Michael ESFELDÉditeur : Presses polytechniques et universitaires romandes - 2006
Espace(s) intuitif(s) et espace physique. Schlick et les néokantiens face au problème de l’Esthétique transcendantale
Ronan DE CALANSous la direction de Jean-Jacques ROSAT, Jacques BOUVERESSE, Delphine CHAPUIS-SCHMITZDans L’Empirisme logique à la limite. Schlick, le langage et l’expérience - 2006
Le conventionnalisme : crise de la physique et réflexion philosophique. Poincaré, Duhem, Le Roy
Anastasios BRENNERSous la direction de Frédéric WORMSDans Le Moment 1900 en philosophie - 2004
Les voies du positivisme en France et en Autriche : Poincaré, Duhem et Mach
Anastasios BRENNERSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 1999
Conventionalism and its Impact on Logical Empiricism
Rudolf HALLERSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 1999
E.W. Beth and the Logical Empiricists
Hendrik VISSERSous la direction de Gerhard HEINZMANNDans Philosophia Scientiae. Travaux d’histoire et de philosophie des sciences - 1999
Un “positivisme nouveau” en France au début du XXe siècle (Milhaud, Leroy, Duhem, Poincaré
Anastasios BRENNERSous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
L’épistémologie française et le Cercle de Vienne : Louis Rougier
Jacques LAMBERTSous la direction de Michel BITBOL, Jean GAYONDans L’Épistémologie française, 1830-1970 - 2006
Classification des sciences et encyclopédie : Neurath et la tradition française
Anastasios BRENNERSous la direction de Thierry MARTINDans Le Tout et les parties dans les systèmes naturels : écologie, biologie, médecine, astronomie, physique et chimie - 2007
Carnap, l’Aufbau, et l’idée mathématique de structure
Frédéric PATRASSous la direction de Pierre WAGNER, Jacques BOUVERESSEDans Mathématiques et expérience. L’empirisme logique à l’épreuve (1918-1940) - 2008
Vérification et application selon Schlick
Jocelyn BENOISTSous la direction de Pierre WAGNER, Jacques BOUVERESSEDans Mathématiques et expérience. L’empirisme logique à l’épreuve (1918-1940) - 2008
Carnap et le concept d’application. Qu’est-ce qui est appliqué et à quoi cela l’est-il ?
Pierre WAGNERSous la direction de Pierre WAGNER, Jacques BOUVERESSEDans Mathématiques et expérience. L’empirisme logique à l’épreuve (1918-1940) - 2008
Carnap's Relativised A Priori and Ontology
Paolo PARRINISous la direction de Michel BITBOL, Pierre KERSZBERG, Jean PETITOTDans Constituting Objectivity. Transcendental Perspectives on Modern Physics - 2009
Le Cercle de Vienne et Meyerson
Christian BONNETSous la direction de Eva TELKES-KLEIN, Elhanan YAKIRADans L’Histoire et la philosophie des sciences à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933) - 2010
Forme et contenu : Une introduction à la pensée philosophique
Moritz SCHLICKSous la direction de Jean-Jacques ROSAT, Delphine CHAPUIS-SCHMITZÉditeur : Agone - 2003
De l'explication dans les sciences sociales : holisme et individualisme
Bernard VALADESous la direction de Jean-Michel BERTHELOTDans Épistémologie des sciences sociales - 2012
L'Âge d'or de l'empirisme logique : Vienne – Berlin – Prague, 1929-1936. Textes de philosophie des sciences
Rudolf CARNAP, Carl Gustav HEMPEL, Hans REICHENBACH, Moritz SCHLICK, Albert BLUMBERG, Herbert FEIGL, Philipp FRANK, Otto NEURATHSous la direction de Pierre WAGNER, Christian BONNETÉditeur : Gallimard - 2006
Le positivisme logique : Un nouveau courant dans la philosophie européenne
Albert BLUMBERG, Herbert FEIGLSous la direction de Pierre WAGNER, Christian BONNETDans L'Âge d'or de l'empirisme logique - 2006
Structure, essence et formalisation : L’a priori matériel chez Husserl et Carnap
Jean-Baptiste FOURNIERSous la direction de Jocelyn BENOIST, Thierry PAULDans Le formalisme en action - 2013
L’Observation scientifique : Aspects philosophiques et pratiques
Vincent ISRAEL-JOSTÉditeur : Classiques Garnier - 2015
Empirismo logico e convenzionalismo : Saggio di storia della filosofia della scienza
Paolo PARRINIÉditeur : FrancoAngeli - 1983
Otto Neurath et le Cercle de Vienne de gauche
Başak ARAYÉditeur : Éditions de la Sorbonne - 2022
Le projet est d’ordre méthodologique plus qu’historique. Centré sur l’étude des structures philosophiques, ce travail trouve à la fois son origine dans le renouvellement contemporain du problème de l’Unité de la Science par l’empirisme logique, et son développement dans l’examen de l’ensemble des procédés philosophiques essentiels auxquels obéit la problématique unitaire, étroitement liée aux crises de la métaphysique, de la théorie de la connaissance, et des sciences particulières comme la logique, les mathématiques, la physique et la psychologie. La Première Partie, portant sur «Le problème unitaire dans la philosophie classique», ne suit pas un ordre chronologique dans la présentation des philosophies étudiées, mais dessine des groupes de problèmes qui trouvent leur place naturelle dans la suite de l’histoire pour en éclairer les aspects les plus importants. À cet égard, les chapitres de la Seconde Partie («Un mouvement unitaire contemporain : l’empirisme logique») constituent la continuation, en même temps que le commentaire, des problèmes déjà débattus dans les précédents chapitres. On peut ainsi discerner par quelles voies l’empirisme logique – dont les premiers écrits témoignent d’un désir profond de s’isoler de la philosophie traditionnelle – vient néanmoins s’intégrer aux structures fondamentales de cette philosophie. M.-M. V.
(yethdtfhxfghfrrhrhdrth tjfghjghjg
Le présent ouvrage se propose d’éclairer la dimension «logique» du positivisme, de Bertrand Russell à Nelson Goodman. – La principale nouveauté du Cercle de Vienne consiste dans son usage de la logique développée par Frege et Russell pour l'étude des problèmes scientifiques. La conception de la philosophie est ainsi radicalement modifiée, pour se concentrer sur l'épistémologie et la philosophie des sciences : tout le reste ne serait que des faux problèmes pour lesquels on ne peut attendre aucune solution scientifique. La philosophie doit être la « logique de la science », c'est-à-dire examiner les théories scientifiques, et en dégager les relations logiques. Elle doit montrer comment le langage d'observation constitué par les « propositions protocolaires », ou « énoncés observationnels », fournit les prémisses sur lesquelles on peut déduire les propositions scientifiques, ou théoriques, proprement dites. M.-M. V.
Reproduction au format de poche de la première traduction française (Paris : Flammarion, 1977, Coll. «Nouvelle bibliothèque scientifique»). – Ouvrage central de la philosophie analytique au XXe siècle, ce texte expose des thèses qui ont transformé l'héritage du positivisme logique et révolutionné la philosophie des sciences, de la logique, et du langage. Ces thèses portent respectivement sur : – 1. la sous-détermination des théories : les données de l'expérience ne déterminent pas une théorie unique de la réalité. La vérité est immanente au schème conceptuel, à notre langage et aux entités qu'il “pose”. Quine soulève ainsi la question du réalisme; – 2. l'indétermination de la traduction : il y a plusieurs traductions, empiriquement équivalentes et contradictoires, d'une autre langue dans la nôtre. La signification est un mythe. Quine introduit l'anthropologie dans la philosophie du langage et suscite un débat crucial dans la philosophie analytique (chez Kuhn, Davidson, Putnam, Rorty); – 3. la naturalisation : la recherche d'une notation logique est inséparable de la structuration du réel par notre schème conceptuel. La logique est “sur le même bateau” que les autres sciences. Après Quine, il n'y a plus de point de vue angélique, ni de philosophie première : la voie est ouverte pour le naturalisme contemporain et les sciences cognitives. – Chap. I, Langage et vérité; – Chap. II, Traduction et signification; – Chap. III, L'ontogénèse de la référence; – Chap. IV, Les caprices de la référence; – Chap. V, L'embrigadement; – Chap. VI, La fuite loin des intentions; – Chap. VII, Décision ontique. M.-M. V.
En faisant une histoire des différents courants qui, à la fin du XIXe siècle, ont constitué ce qu’on appelle la philosophie analytique, Pierre Jacob veut démystifier l’impression dominante en France, que la logique est uniquement scolastique. L’ouvrage démontre, au contraire, comment elle éclaire certains problèmes philosophiques et il étudie le rapport qu’entretient la philosophie des sciences avec son contexte intellectuel et socio-politique. L’auteur s’intéresse d’abord aux fondements de la philosophie analytique qui s’est développée en Grande-Bretagne au début du siècle, à travers les œuvres de Frege, Russel et Moore, puis la naissance du «positivisme logique» à travers Wittgenstein et le cercle de Vienne. Il étudie ensuite l’utilisation de la «syntaxe logique» par Carnap pour attaquer les prétentions de la métaphysique post-kantienne entre 1920 et 1930, au moment de la montée du nazisme. Puis il analyse la révolte contre l’empirisme qui a caractérisé la philosophie des sciences à la fin des années 1950 au moment où les philosophes se sont tournés vers l’étude historique des sciences. Au terme de l’ouvrage, Pierre Jacob définit la naissance d’un nouveau courant d’inspiration réaliste qui prend forme dans les années 1970, en même temps qu’il étudie une nouvelle théorie de la référence linguistique, dite «la théorie causale de la référence». – Tout en proposant une réflexion de synthèse sur la philosophie analytique, cet ouvrage donne aussi une image fidèle des théories étudiées. Et, sans être une histoire de la logique, il insiste sur son apport en épistémologie. Enfin, on ne peut exclure de L’Empirisme logique un aspect polémique : celui qui s’insurge contre l’attitude qu’ont longtemps eu les philosophes français face au mouvement analytique et contre les positions de Michel Foucault et de Louis Althusser. Entre les deux guerres mondiales, l’empirisme logique se donna pour but de concilier le rôle de l’expérience dans la connaissance scientifique et l’existence des lois logiques. Ses représentants empruntèrent à Frege et Russell les techniques qu’ils venaient de créer et à Wittgenstein son interprétation des vérités logiques. Depuis cinquante ans, leurs héritiers ont modifié à la fois leur idée de l’expérience et leur conception de ses rapports avec la logique. Et si, ainsi que le suggère Quine, l’adhésion de l’esprit humain à la logique classique était semblable à la croyance périmée dans le caractère euclidien de l’espace physique... Pourrions-nous encore penser dans une logique non classique ? L’analyse aura fécondé le renouveau de l’empirisme. Elle en aura aussi dessiné les limites, au cours d’une histoire aussi mouvementée que l’histoire de l’Europe et des États-Unis au vingtième siècle. – Chapitre I. Le logicisme de Frege, Russell et Moore : 1. La répudiation de l’idéalisme et la défense de l’abstraction – 2. Le statut des propositions dans l’atomisme platonicien – 3. Dénotation chez Russell en 1903 et référence chez Frege – 4. Concepts et choses chez Russell en 1903 ; concepts et objets chez Frege – 5. La réalité des relations et la critique du monisme et du monadisme – 6. Pourquoi Russell et Moore croyaient-ils que la logique est synthétique ?; – Chapitre II. La logique contre la métaphysique ou la naissance du positivisme logique : 1. Le legs de Russell : la théorie des descriptions et la théorie simple des types – 2. L’impact du Tractatus – 3. La formation du Wiener Kreis – 4. La syntaxe logique du langage selon Carnap – 5. Syntaxe et sémantique; – Chapitre III. La libéralisation de l’empirisme logique : 1. L’induction et le « réductionnisme » – 2. La théorie vérificationniste de la signification cognitive – 3. La critique de l’opérationnalisme – 4. L’empirisme, le conventionnalisme et la théorie de la relativité restreinte – 5. Le dilemme du théoricien; – Chapitre IV. Comment raser la barbe de Platon avec le rasoir d’Occam : 1. L’empirisme et le statut de l’ontologie – 2. Nominalisme, extensionnalisme et platonisme – 3. La réhabilitation de l’ontologie et la nouvelle régimentation du langage – 4. L’opacité référentielle et l’analyticité – 5. Quine et la doctrine linguistique des vérités logiques; – Chapitre V. La naturalisation de l’empirisme : 1. Le « holisme » et l’empirisme – 2. Révocabilité et essentialisme – 3. Quine est-il conventionnaliste ? – 4. Les paradoxes de la confirmation inductive de Hempel et Goodman; – Chapitre VI. La révolte contre l’empirisme : 1. L’idée d’une logique de la découverte – 2. Les « paradigmes » ne sont ni vrais ni faux – 3. La rationalité scientifique selon Popper – 4. La critique du modèle D-N d’explication et de la théorie empiriste de la réduction – 5. Les paradigmes sont-ils incommensurables les uns par rapport aux autres ? – 6: La signification du vocabulaire descriptif est-elle l’une fonction des croyances exprimées dans chaque théorie? – Épilogue : Le renouveau du réalisme : 1. Tarski et le réalisme – 2. La théorie causale de la référence. M.-M. V.
Le rationalisme critique de Karl Popper s'explicite en deux directions auxquelles sont consacrées respectivement les deux parties de cet ouvrage : – “science et rationalisme critique”, d'une part, et “rationalisme critique et politique”, d'autre part. Vis-à-vis de la science, le rationalisme de Popper entend rendre compte de sa dynamique (i.e. de son progrès) et manifester sa valeur en tant que connaissance. Défini par son exigence de fondement, le rationalisme philosophique entend y construire l’édifice de notre savoir. Force est pourtant de constater l’échec des deux tendances – intellectualiste et empiriste – qui ont partagé cette ambition : ni l’évidence intellectuelle prise comme garantie de vérité, ni l’expérience considérée comme le fondement premier de nos discours et de nos actions ne permettent l’énoncé des propositions universelles dont a besoin la science. Mais s’il est vrai que l’expérience ne peut pas vérifier et justifier un énoncé universel, elle peut en revanche l’infirmer. Accepter de définir ainsi la science de façon négative, c’est donc aussi la fonder, même si ce fondement est négatif : par conséquent, la connaissance semble possible. Telle est l’idée essentielle de Popper : il existe une forme de pensée rationnelle, c’est-à-dire non arbitraire, à savoir la pensée critique. – Introduction (Le rationalisme critique; Une quête sans fin). – Partie I, «Science et rationalité critique» : A. Dynamique de la science (Chap. I, Le mythe de la connaissance inductive; II, Le critère de démarcation : Science et Non Science; III, Les théories scientifiques et leur croissance. B. De la méthodologie à la métaphysique (Chap. IV, Connaissance objective et épistémologie sans sujet; V, L’ouverture du monde). – Partie II, «Rationalisme critique et politique» (Chap. VI, Rationalité politique et esprit critique; VII, Le procès de l’Historicisme).– Conclusion. – Bibliographie. – Karl Popper : la signification actuelle de deux arguments d'Henri Poincaré. – Appendice. M.-M. V.
La philosophie des sciences ne provient pas d’une forme quelconque d’analyse de son sujet, mais est avant tout une réflexion philosophique sur les sciences, ce produit intellectuel assez particulier que représente la connaissance scientifique. En tant que discipline institutionnalisée, la philosophie des sciences a un peu plus d’un siècle d’existence : il s’agit ici de retracer l’histoire de son développement et de mettre en évidence ce qui, à chaque période, a eu des conséquences majeures sur l’évolution ultérieure de la discipline. Cet ouvrage se veut donc une introduction non seulement historique, mais aussi thématique à la philosophie des sciences contemporaine. Son originalité consiste à replacer les thèmes, approches et auteurs de la philosophie des sciences dans une perspective historique cohérente et continue depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à nos jours. L’accent est mis sur les courants généraux et sur le contexte dans lequel les idées et les approches sont apparues plutôt que sur les détails bio-bibliographiques des auteurs concernés. – Chap. 1, «Une vision d’ensemble» (Les débuts institutionnels; “Préhistoire ” et “protohistoire”; Les cinq phases du développement); – Chap. 2, «Phase de germination ou de préformation : empiriocriticisme et conventionalisme (1890-1918)» (Le programme d’Ernst Mach; Le conventionalisme et l’instrumentalisme; Deux germes pour l’avenir); – Chap. 3, «Phase d’éclosion (1918-1935)» (Une exception française; Le rôle de la logique formelle; Le Cercle de Vienne; L’opérationalisme; Une amorce de crise); – Chap. 4, «Crise du positivisme logique et consolidation de la philosophie des sciences classique (1935-1970)» (La déroute du vérificationnisme, les problèmes du falsificationnisme et les difficultés de l’inductivisme; La crise du réductionnisme conceptuel; Une exception allemande; La doctrine des deux niveaux conceptuels; L’attaque contre la distinction analytique/synthétique et la thèse de la sous-détermination; La structure de l’explication scientifique; La nature des lois scientifiques); – Chap. 5, «Phase historiciste (1960-1985)» (Paradigmes et incommensurabilité, programmes et traditions de recherche; Le relativisme socio-épistémique); – Chap. 6, «Approches modélistiques et apparentées (1970-2000)» (Essai de caractérisation générale; L’approche ensembliste de l’École de Stanford; Le représentationalisme; Les conceptions sémanticistes; Le structuralisme métathéorique; Le pluralisme modélistique de Nancy Cartwright; Les nouvelles conceptions de la nature de l’explication scientifique). – Conclusion. M.-M. V.
Cet ouvrage a pour origine un colloque organisé les 26, 27 et 28 mai 2004 par la chaire de Philosophie du langage et de la connaissance du Collège de France, et par l’Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST). – Grand courant du rationalisme européen, l’empirisme logique affronte dans l’entre-deux-guerres les questions de comprendre comment les mathématiques, pure création de l’esprit humain, peuvent s’appliquer au monde réel qui nous entoure, comment les géométries non euclidiennes, nées de spéculations abstraites, peuvent décrire l’atome ou l’Univers, comment la pure logique du calcul des probabilités peut servir à établir les lois de la physique ou les statistiques des assurances. Témoignant du renouveau d’intérêt que suscite aujourd’hui l’empirisme logique, les contributions ici rassemblées se proposent de le mettre à l’épreuve sur une question centrale pour la philosophie des sciences contemporaine : celle des relations entre mathématiques et expérience. M.-M. V.
«Ce livre est une introduction à la philosophie des sciences qui se veut accessible aux étudiants, avec un appareil pédagogique à la fin de chaque chapitre. Il résume l’état actuel de la philosophie des sciences, en présentant les différentes positions et en proposant une évaluation des résultats fondés ainsi que des questions majeures qui restent ouvertes» (p. V). – Dans un premier temps, l’auteur dresse un bilan du débat entre l’empirisme logique et ses critiques, établissant que l’on peut maintenir une version du réalisme scientifique qui soit suffisante pour fonder le projet d’une métaphysique de la nature. – Puis sont présentés les principaux sujets de la métaphysique de la nature soulevés par les théories de la physique fondamentale (relativité générale, physique quantique). – Située entre l’épistémologie et la métaphysique, le dernier volet traite le rapport entre le niveau physique fondamental et les autres échelles (niveaux des molécules, des organismes, des êtres vivants développés, ...), autrement dit le rapport entre la physique fondamentale et les autres sciences. Est considérée notamment la discussion actuelle autour du thème d’un nouveau réductionnisme motivé par des considérations métaphysiques. – Partie I, L’épistémologie des sciences : 1. Le thème du réalisme scientifique; 2. Vérification et falsification (Le Cercle de Vienne et Popper); 3. La critique de l’épistémologie empirique (Duhem, Quine); 4. Théorie et expérience (Sellars, Hanson); 5. Le défi de l’incommensurabilité (Kuhn, Feyerabend); 6. L’épistémologie externaliste (Putnam); 7. L’incommensurabilité locale et l’incommensurabilité globale; 8. La reconstruction des concepts; 9. Le réalisme et l’empirisme; – Partie II, La métaphysique de la nature : les fondements : 10. Sciences et philosophie : le projet d’une métaphysique de la nature; 11. L’espace, le temps et la matière : les conceptions classiques (Newton, Leibniz, Spinoza); 12. La physique de la relativité et la philosophie du temps; 13. La métaphysique de l’univers à quatre dimensions; 14. L’espace, le temps et la matière après la physique de la relativité; 15. La matière : la conception classique et la conception quantique; 16. L’intrication quantique; 17. L’interprétation de la physique quantique; 18. La monde quantique et le monde macroscopique; 19. Atomisme vs. holisme; 20. Propriétés catégorielles vs. dispositions; 21. La métaphysique de la causalité; 22. Les lois de la nature. – Partie III, La métaphysique de la nature et l’épistémologie des sciences : l’unité du monde et l’unité des sciences : 23. La conception du monde en strates; 24. L’unité du monde et la diversité des phénomènes; 25. L’unité des sciences et la diversité des théories; 26. Le fonctionnalisme et le réductionnisme. M.-M. V.
On sait que Poincaré et Duhem ont été lus par les positivistes logiques. Selon P. Frank, un des membres du Cercle de Vienne, les conceptions des deux penseurs français ont permis d’assouplir l’empirisme strict de Mach; c’est dire que ces conceptions ont joué un rôle décisif dans la reformulation du positivisme. Or l’œuvre machienne avait déjà suscité toute une série de réactions de la part de Poincaré et de Duhem. Il est possible dès lors de comparer concrètement le premier positivisme autrichien et le conventionnalisme français et d’en repérer les similitudes et les différences. Cette comparaison met en lumière plusieurs difficultés que les positivistes logiques ont dû surmonter.
This paper points out some of the items which show the important role of the conventionalists’ ideas and arguments in the work and the theories of Austrian and especially of logical empiricists.
This paper is concerned with Beth’s reactions to logical empiricist doctrines, mainly during the period that logical empiricism did not yet belonged to the past, beginning with Beth’s first publication , and ending at the time that Beth formulated his own conception of scientific philosophy. In Beth’s development, three phases are distinguished; in the first period, which runs from 1933 to 1940, Beth’s appeal to “evidences” is seen as a fundamental difference with the views of the logical empiricists, though Beth stood sympathetic toward their rejection of metaphysics. During a short second period, from 1940 to 1942, Beth tried to establish a form of “modern metaphysics”, which he believed to account for the logical empiricist objections against traditional metaphysics, but after 1942, in his third period, Beth propagated a “scientific philosophy” in which all results are open to revision. However, he maintained, against the logical empiricists, a principal distinction between the natural sciences and the humanities (Geisteswissenschaften), on the basis of a general hypothesis, Beth’s “complementary principle”.
Dans quelle mesure le néopositivisme français représente-t-il un véritable courant de pensée ? Jusqu’à quel point ce courant anticipe-t-il sur le Cercle de Vienne ? Sur ces questions, l’article analyse successivement – La constitution d’un mouvement intellectuel, – Les réponses de Poincaré et de Duhem, – L’impact de la controverse.
Il s’agit ici de repérer, au-delà des divergences évidentes, certains caractères d’une tradition épistémologique française dans l’accueil des thèses viennoises, surtout de la part de leurs partisans, en particulier Louis Rougier, présenté comme «le principal philosophe français qui a été en contact avec les thèses néopositivistes» (Francesco Barone). – Les grandes thèses sur les systèmes formels; – Les grandes thèses sur les vérités empiriques : Le critère vérificationniste de la signification empirique; Critique du physicalisme et de la conception unitaire de la science; Aspect conventionnel d’une séparation trop nettement établie entre les énoncés analytiques et les énoncés synthétiques; Limitation de l’exigence de vérification directe; La métaphysique et les problèmes; – Conclusion.
On aurait pu penser que les positivistes logiques, en s’engageant dans la voie encyclopédique, allaient faire table rase des tentatives antérieures. L’instrument remarquable que constitue la logique mathématique ne permettait-elle pas d’isoler les véritables atomes de signification et de recomposer, sur cette base, nos connaissances complexes ? Pourtant l’encyclopédie fournit l’occasion à Otto Neurath de corriger une approche trop exclusivement logique. Celui-ci insiste sur la nécessité de recourir également à la sociologie et à l’histoire. Si Neurath revendique l’originalité du programme de l’Encyclopédie de la sciences unitaire, il ne rejette pas pour autant l’apport de ses prédécesseurs. Il est amené à examiner par exemple les arguments d’Henri Poincaré concernant l’organisation des sciences.
L’idée de structure en mathématiques se cristallise, de 1920 à 1940, en un ensemble de méthodes et en un véritable programme de réécriture de l’histoire des mathématiques. Le présent article s’intéresse à un aspect très particulier de cette histoire, en confrontant le devenir de la pensée carnapienne aux postulats et à la méthodologie structuraliste. Il s’agit de comprendre comment Carnap et tout le positivisme logique ont pu «passer à côté» du structuralisme, un des phénomènes décisifs de la pensée scientifique de l’époque, afin de contribuer à dégager un espace théorique où penser, aujourd’hui, la postérité du structuralisme mathématique.
Cet article s’intéresse au cas du maître à penser du Cercle de Vienne en matière de philosophie des sciences, Moritz Schlick, et tente de comprendre pourquoi le Cercle n’est pas parvenu à développer une véritable pensée de l’application, qui ouvrirait un espace théorique pour l’idée de «mathématique appliquée», alors même que l’empirisme logique semble précisément avoir toujours renvoyé, contre tout platonisme, la mathématique au problème de son application, et en avoir développé une conception qui tourne tout entière autour de la possibilité de cette application, la mathématique se définissant à la limité, dans la perspective du Cercle de Vienne, par sa seule applicabilité.
Cet article discute l’une des idées majeures de Carnap pour qui les propositions logico-mathématiques ne sont pas synthétiques mais analytiques; elles sont vides de contenu et n’expriment la connaissance d’aucune espèce d’objet. Mais si les mathématiques n’ont pas d’objet et si elles n’expriment aucune espèce de connaissance, y a-t-il encore du sens à demander quels rapports les objets abstraits des mathématiques peuvent avoir avec la réalité empirique, et comment la connaissance mathématique peut être appliquée à la connaissance des objets de l’expérience ? La question n’est donc pas seulement de savoir quelle solution Carnap offre au problème de l’application mais également de comprendre quelle signification il donne à ce problème.
The paper reconstructs Carnap's epistemological and ontological ideas stressing the link between these ideas and the most general tenets of Logical Empiricism (negation of the Kantian theory of synthetic a priori judgments, linguistic theory of the a priori, influence of Poincaré's conventionalism, principle of verification, refusal of metaphysical absolutism). From this point of view it also discusses both the Carnap/Quine debate on analyticity and ontology and the difference between Carnap and the ‘young' Reichenbach on the nature of the relativised a priori.
La question posée ici est de savoir si la critique meyersonienne du positivisme, conçue à son origine contre Comte et Mach, est pertinente aussi par rapport au néopositivisme du Cercle de Vienne. S’appuyant sur la thèse d’Albert E. Blumberg, soutenue à Vienne en 1930 sous la direction de Schlick, l’auteur montre que l’un des points principaux de désaccord entre Meyerson et les viennois se porte sur le principe d’identité.
Forme et contenu est issu d'un cycle de trois conférences prononcées à Londres en 1932 par le chef de file du Cercle de Vienne. Proposer une méthode philosophique nouvelle ayant pris acte des bouleversements de la science moderne (la logique de Frege et Russell, les mathématiques de Hilbert, la physique d'Einstein, la mécanique quantique), c'est développer un empirisme approprié à celle-ci en répondant à la question de la nature du rapport des théories scientifiques aux données de l'expérience, autrement dit au problème de l'articulation entre la forme et le contenu. Si les mathématiques sont entièrement réductibles à la logique, les principes qui rendent possible toute connaissance scientifique sont des lois logiques. La connaissance est donc toujours réductible à des structures : elle est engendrée suivant un mouvement hypothético-déductif ; elle est produite par la congruence entre le système des hypothèses scientifiques et l'enchaînement des faits que celles-ci prédisent à titre de conséquences déductives. Pour Schlick, toute connaissance concerne donc exclusivement la forme, et non le contenu. Or, sous l'influence du Tractatus de Wittgenstein, Schlick a été conduit à faire du problème de la connaissance (qui était l'objet de sa Théorie générale de la connaissance) un cas particulier d'un problème plus général : celui de l'expression à travers le langage. Le caractère formel de la connaissance découle donc de la nature du langage. C'est pourquoi Forme et contenu traite successivement de la nature de l'expression (première conférence), de la nature de la connaissance (deuxième conférence) et de sa validité (troisième conférence). – Notes, pp. 175-178 ; Index des noms propres, p. 179 ; Table des matières, pp. 181-182.
F. F.
Ce chapitre analyse les points de vue holiste et individualiste en économie, anthropologie, sociologie et histoire. Revenant aux sources historiques du débat entre holisme et individualisme, l'auteur présente successivement les différentes formes d'holisme et les figures de l'individualisme à travers les oeuvres les plus représentatives de ces approches méthodologiques. – Bibliographie, pp. 402-405.
F. F.
Cette anthologie présente quinze textes des représentants de l'empirisme logique, un mouvement philosophique s'inscrivant dans la tradition de la philosophie scientifique, pour laquelle la philosophie ne peut plus prétendre avoir le statut d'une discipline autonome. D'orientation anti-métaphysique (dans son refus des raisonnements abstraits) et anti-platonicien (dans son refus des universaux de contemplation), ce mouvement est inséparable d'une méthode élaborée à partir de l'adoption d'un puissant outil d'analyse du langage et de mise en ordre de nos connaissances : la nouvelle logique construite par Frege et Russell. Les textes réunis dans cette anthologie – jusqu'alors inédits en français pour la plupart – sont les fruits du travail d'Albert Blumberg (1906-1997), Rudolf Carnap (1891-1970), Herbert Feigl (1902-1988), Philipp Frank (1884-1966), Carl Gustav Hempel (1905-1997), Otto Neurath (1882-1945), Hans Reichenbach (1891-1953) et Moritz Schlick (1882-1936). L'appareil critique établi dans ce recueil d'articles constitue un excellent outil de navigation bibliographique : chaque texte est précédé d'une présentation par son traducteur et succédé par la liste des références bibliographiques qui en constituent les sources. Il faut ajouter en appendices la présence d'une importante bibliographie sur la philosophie des sciences de l'empirisme logique pendant la période de l'entre-deux-guerres (pp. 603-648), d'un index nominum (pp. 649-655) et d'un très riche index rerum (pp. 657-697).
F. F.
[Albert Blumberg et Herbert Feigl : « Logical Positivism. A New Movement in European Philosophy », The Journal of Philosophy, vol. XXVIII, n°11, 21 mai 1931, pp. 281-296]. – Texte présenté et traduit de l'anglais par Pierre Wagner avec l'autorisation du Journal of Philosophy et du Pr. Eric Feigl. Cet article constitue avec le Manifeste du Cercle de Vienne l'un des deux textes qui ont contribué à donner au Cercle de Vienne une existence publique et une dimension internationale. Le sujet dont il est question dedans concerne le rapport entre science et philosophie, plus précisément ce qui constitue selon ses auteurs l'une des tâches centrales de la philosophie : la clarification des fondements des sciences. L'article se divise en quatre parties dans lesquelles sont abordés les points suivants : 1° le caractère tautologique des énoncés de la logique ; 2° la théorie positiviste de la connaissance et de la signification ; 3° le rapport entre les sciences empiriques et les schémas de symboles des sciences formelles ; 4° la nature et le but de la philosophie.
F. F.
Cet article propose une lecture comparatiste des Idées directrices pour une phénoménologie de Husserl (1913) et de La construction logique du monde de Carnap (1928), axée sur une confrontation du concept phénoménologique d’essence au concept empiriste logique de structure. – I. Essence et structure ; II. Détruire la phénoménologie ; III. Essence et fait; IV. Description et formalisation ; V. La structure logique du monde ; VI. Construction et convention.
F. F.
[Texte remanié de : Thèse de doctorat, sous la direction de Jean Gayon : Philosophie : 1 vol. : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : 2011 : 359 p.]. – De quelles expérimentations scientifiques, réalisées au moyen de quels instruments, peut-on dire qu’elles relèvent de l’observation ? L’objectif de cet ouvrage est de contribuer à une refonte du concept d’observation à partir d’études de cas issues des pratiques contemporaines de l’investigation empirique, comme l’imagerie biomédicale par exemple. La thèse défendue par l’auteur est que les énoncés d’observation jouissent d’un privilège épistémique. L’ouvrage est divisé en deux grandes parties : une première, de nature épistémologique, philosophique, historique et critique ; une seconde, de nature empirique, fondée sur des résultats d’enquêtes menées sur des pratiques d’investigations scientifiques d’ordre observationnel. La première partie commence par une présentation détaillée de la conception de l’observation développée par l’empirisme logique au début des années 1930 (partie 1, chapitre 1) puis enchaîne sur un examen critique de cette conception à la lumière des critiques formulées dans les années 1950 par des philosophes post-positivistes comme Norwood Russell Hanson ou Wilfrid Sellars (partie 1, chapitre 2). Enfin, l’auteur propose une conception nouvelle de l’observation – qu’il nomme « empirisme itératif » – dans laquelle l’autorité épistémique de l’observation est présentée comme le résultat d’un processus dynamique d’interaction entre le sujet connaissant, l’expérience, et les moyens à la fois conceptuels, matériels et épistémologiques dont disposent les scientifiques au travail. Le résultat de ce processus dynamique aboutit, dans les meilleurs cas, à une stabilisation de l’investigation empirique. Dans la seconde partie, l’auteur donne la chair au squelette théorique de cet empirisme itératif. En s’appuyant sur les travaux de Jim Bogen, James Woodward et Allan Franklin, il s’agit pour lui de construire un concept d’observation dérivé du concept d’expérience médiate, lui-même fondé sur des données qu’il s’agit d’analyser à partir d’un cadre interprétatif pertinent (partie 2, chapitre 1), d’un équipement instrumental robuste et précis (partie 2, chapitre 2) et d’un traitement mathématique opéré informatiquement à partir du format numérique de manipulation de ces données (partie 2, chapitre 3). Cette seconde partie se termine sur la présentation détaillée d’une étude de cas : l’application de la tomographie d’émission monophotonique (TEMP) au petit animal (partie 2, chapitre 4). – Préface de Stéphanie Ruphy, pp. 7-10 ; Introduction, pp. 11-18 ; Première partie : « Conceptions philosophiques de l’observation », pp. 21-118 ; Deuxième partie : « Les pratiques contemporaines de l’observation », pp. 121-248 ; Conclusion, pp. 249-253 ; Illustrations, pp. 255-266 ; Bibliographie, pp. 267-273 ; Index, pp. 275-276 ; Table des illustrations, pp. 277-279 ; Table des matières, pp. 281-284.
F. F.
Il volume mette in luce il legame tra l’empirismo logico e il convenzionalismo, nella forma che questa corrente ha assunto, in particolare, negli scritti epistemologici del matematico e fisico francese Henri Poincaré. Esso affronta anche la questione del rapporto tra il pensiero neopositivistico e la concezione gnoseologica kantiana e neokantiana. L’impegno teoretico dell’Autore storiograficamente rappresenta un approccio nuovo dal momento che la considerazione dell’apriorismo è stata trascurata nelle principali ricostruzioni. Parrini cerca di mostrare “come l’influsso esercitato da certi aspetti del pensiero di Poincaré sia stato di primaria importanza nel processo di formazione e di sviluppo del movimento neoempiristico”, senza tuttavia sminuire la rilevanza dell’influsso esercitato dal pensiero di Ernst Mach e dalle idee di Bertrand Russell e di Ludwig Wittgenstein. Questo volume consente di vedere, evidenziando continuità e discontinuità epistemiche, la complessità della riflessione epistemologica, le convergenze e le opposizioni nella filosofia della scienza fra Ottocento e Novecento, le tendenze riduzionistiche, proprie dell’ortodossia neopositivistica, e le tendenze antiriduzionistiche sostenute non solo da Pierre Duhem ma anche, successivamente, da Carl Gustav Hempel e da Willard Van Orman Quine. Le note a pie’ di pagina contengono copiose referenze bibliografiche. – Nota introduttiva : Hume, Kant e l’empirismo logico. – L’empirismo logico e il convenzionalismo di Poincaré: 1. Il processo di formazione dell’empirismo logico; 2. L’epistemologia neoempiristica e il convenzionalismo di Poincaré. 2.1. “Der logische Aufbau der Welt”. 2.2. La filosofia della geometria. 2.3. Causalità e leggi di natura. 3. Considerazioni conclusive. M. F.
Cet ouvrage est issu d’une thèse de doctorat en philosophie soutenue
en 2015 à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de
Christiane Chauviré. Il vise à fournir une histoire enrichie de l’empirisme
logique en apportant un certain nombre d’éclaircissements sur ses rapports à la
politique socialiste de son temps. Le premier chapitre porte sur le projet
réformiste du Cercle de Vienne (l’austromarxisme), son contexte historique de
formation (la montée du nazisme) et les raisons de son devenir apolitique aux
États-Unis dans le contexte de la guerre froide. Le deuxième chapitre présente
la version neurathienne de l’empirisme logique (le physicalisme) et le modèle
participatif de la connaissance qui lui est associé (l’encyclopédisme). Le chapitre
3 porte sur la philosophie du langage d’Otto Neurath et développe la thèse centrale
de l’ouvrage selon laquelle la valeur politique de son empirisme logique s’est
incarnée à travers deux efforts conjoints. Le premier effort, associé au
physicalisme, a consisté à démocratiser la connaissance en fondant la
transmission des contenus sur la clarté du langage utilisé et la quantification
des informations véhiculées. Le second effort, à visée socialiste, a consisté à
développer une ingénierie sociale techniquement fondée sur la construction d’un
système de communication visuel, la méthode Isotype. Les chapitres 4 et 5
permettent dès lors de comprendre comment Neurath a cherché à appliquer de
façon pragmatique les principes de l’empirisme logique à la démocratisation de
l’éducation et de l’économie. Son projet d’économie socialiste consiste à
utiliser les statistiques pour améliorer la productivité et ainsi prouver la
supériorité productive et l’efficacité technique d’une économie centrale
planifiée, dont la grande vertu est de neutraliser le gaspillage d’une partie
des forces productives entretenu par le fonctionnement d’un système économique
libéral (en particulier dans des phénomènes comme la publicité, l’obsolescence
programmée ou encore la mode). Le modèle socialiste prôné par Neurath se
caractérise ainsi d’une part par une économie en nature fondée sur la
valeur d’usage « qui substitue l’utilité au profit comme critère de
décision économique » (p. 120), d’autre part par une organisation
tayloriste du travail orientée vers « une production rationnelle
optimisée » (p. 127). Caractérisée enfin par « la créativité et la souplesse »
(p. 130), l’économie socialiste est adossée à une ingénierie sociale qui
intègre la pensée utopique aux sciences humaines afin d’accorder aux utopies le
statut de « constructions d’ingénieurs sociaux » (p. 132). –
Bibliographie, p. 141-157 ; Index des personnes, p. 159-160 ; Table
des matières, p. 161-162 ; Figures extraites de Otto Neurath, International
Picture Language, Londres, Kegan Paul, 1936, p. 163-174.
F. F.