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Monographie


Dictionnaire / Encyclopédie


Collectif


Article


Revue / Périodique


Thèse

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Nuage de mots-clés associé à : Cerveau
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    NOTICES

    Liste des références bibliographiques indexées

    Monographie

    Évolution du cerveau et création de la conscience : à la recherche de la vraie nature de l'homme

    John Carew ECCLES
    Éditeur : Fayard - 1992


    Monographie

    La Nature de l’esprit : sciences cognitives et cerveau

    Marc JEANNEROD
    Éditeur : Odile Jacob - 2002


    Article

    Un matérialisme désincarné : la théorie de l’identité cerveau-esprit

    Charles T. WOLFE

    Sous la direction de François ATHANÉ, Édouard MACHERY, Marc SILBERSTEIN
    Dans Matière première. Revue d’épistémologie et d’études matérialistes - 2006


    Article

    La violence dans le cerveau : Une critique de la contribution des neurosciences sociales au droit criminel

    Amanda PUSTILNIK
    Sous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISE

    Sous la direction de Christiane CHAUVIRÉ, Bruno AMBROISE
    Dans Le mental et le social - 2013


    Monographie

    De l’immortalité humaine : Deux prétendues objections à cette doctrine

    William JAMES
    Sous la direction de Jim GABARET, Thibaud TROCHU
    Éditeur : Éditions Rue d’Ulm - Presses de l’École Normale Supérieure - 2015


    Monographie

    Nature et cerveau

    Michel LEFEUVRE
    Éditeur : Klincksieck - 1991


    Monographie

    La silhouette de l'humain : Quelle place pour le naturalisme dans le monde d'aujourd'hui?

    Daniel ANDLER
    Éditeur : Gallimard - 2016


    Monographie

    Métamorphoses de l’intelligence : Que faire de leur cerveau bleu ?

    Catherine MALABOU
    Éditeur : Presses Universitaires de France - 2017


    MONOGRAPHIE

    Évolution du cerveau et création de la conscience : à la recherche de la vraie nature de l'homme

    • Année : 1992
    • Éditeur : Fayard
    • Pages : 360
    • Collection : Le Temps des sciences
    •  
    • Support : Document imprimé
    • Edition : Traduction de l’anglais
    • Ville : Paris
    •  
    • ISBN : 2-213-02692-0
    •  
    • Date de création : 04-01-2011
    • Dernière mise à jour : 17-10-2015

    Résumé :

    Français

    Sir John Eccles est reconnu comme l'un des grands neurologues du XXe siècle. Il a contribué de façon décisive à l'accroissement des connaissances concernant notre cerveau. Ses travaux ont débouché sur la découverte des processus chimiques responsables de la propagation de l'influx nerveux - découverte qui lui a valu le prix Nobel de médecine en 1964. Alors qu'il n'y a eu jusqu'ici que très peu de tentatives pour décrire l'évolution des différentes zones du cerveau depuis les pongidés jusqu'à l'homme, Sir John Eccles nous présente la. reconstitution la plus détaillée possible, en fonction de nos connaissances actuelles, de cette étape essentielle de nos origines. Il montre comment se sont développées les structures neuronales nécessaires pour permettre la bipédie, le langage, l'expression des émotions, l'apprentissage. En parcourant diverses séries de faits neurophysiologiques et paléontologiques, nous accédons à une vision interdisciplinaire de la genèse de l'espèce humaine. – L'auteur aborde ensuite la question de la nature de la conscience humaine, et développe à ce sujet une hypothèse révolutionnaire. Selon lui, les découvertes neurologiques récentes ne s'opposent pas, loin de là, à l'existence d'une conscience indépendante du cerveau. Seulement, celle-ci ne serait pas, comme dans l'ancienne vision dualiste, totalement séparée du corps, elle interviendrait sur les constituants des synapses du cerveau pour influencer les événements en cours. La physique quantique nous montre que de telles influences peuvent exister sans violer les lois connues de la matière et de l'énergie. La description de ce modèle de la conscience constitue la deuxième grande originalité de cet ouvrage qui s'achève sur les conclusions philosophiques que l'on peut tirer de la validité d'un tel modèle. M.-M. V.

     

    MONOGRAPHIE

    La Nature de l’esprit : sciences cognitives et cerveau

    • Pages : 257
    • Collection : Sciences
    •  
    • Support : Document imprimé
    • Edition : Original
    • Ville : Paris
    •  
    • ISBN : 2-7381-1071-1
    •  
    • Date de création : 04-01-2011
    • Dernière mise à jour : 21-10-2015

    Résumé :

    Français

    Présentation du programme des sciences cognitives en termes de «naturalisation de l’esprit» : il s’agit de donner à l’esprit le statut d’un véritable objet de science et de connaissance, «c’est-à-dire d’en faire un objet naturel possédant une structure définie, fonctionnant selon des règles identifiables, en continuité explicative avec les autres phénomènes naturels». Le postulat est donc que notre cerveau nous connaît et qu’il peut, à ce titre, réguler notre fonctionnement mental et affectif. – L’analyse obéit à une triple exigence : – affirmer d’abord «L’ancrage biologique de la cognition» (Partie I), illustré par deux exemples, celui de l’expression des émotions, et celui de l’apprentissage du langage; – rendre compte du fondement cognitif de la subjectivité en termes d’action et de «Représentation des actions» (Partie II) : les mêmes réseaux neuronaux sont sollicités dans les deux cas, comme le montre l’imagerie cérébrale; – aborder, enfin, la question de «La cognition sociale» (Partie III), à travers les mécanismes de la communication entre les individus, la connaissance d’autrui en termes d’empathie qui oblige à concevoir le cerveau comme un simulateur, exposant ainsi des implications cliniques majeures, notamment pour la compréhension de maladies telles que la schizophrénie et l’autisme. M.-M. V.

     

    ARTICLE

    Un matérialisme désincarné : la théorie de l’identité cerveau-esprit

    • Pages : 77 à 100
    •  
    •  
    •  
    • Date de création : 04-01-2011
    • Dernière mise à jour : 04-01-2011

    Résumé :

     

    ARTICLE

    La violence dans le cerveau

    Une critique de la contribution des neurosciences sociales au droit criminel

    • Pages : 155 à 188
    •  
    • Support : Document imprimé
    • Edition : Originale
    •  
    • Institution : Université du Maryland
    •  
    • Date de création : 08-11-2013
    • Dernière mise à jour : 22-04-2015

    Résumé :

    Français

    La question abordée dans cet article est la suivante: peut-on apporter une réponse purement physiologique à la question de savoir ce qui fait que, dans des circonstances identiques, un individu commettra des crimes violents quand un autre ne le fera pas? L'auteur revient sur la prétention des recherches en droit et neurosciences à apporter une réponse qui passe par l'identification des bases biologiques de la criminalité. Dans une première partie, sont présentés les arguments censés démontrer une relation causale entre conduite violente et dysfonctionnement du cerveau. Dans une deuxième partie, est analysée la thèse de l'inscription de la violence criminelle dans le cerveau. Enfin, après que cette thèse ait été critiquée, des objections sont faites au réductionnisme propre à ces neurosciences. P. F.

     

    MONOGRAPHIE

    De l’immortalité humaine

    Deux prétendues objections à cette doctrine

    • Pages : 135
    • Collection : Versions françaises
    •  
    • Support : Document imprimé
    • Edition : 1re édition française
    • Ville : Paris
    •  
    • Institution : Laboratoire TransferS
    • ISBN : 978-2-7288-0535-8
    • URL : Lien externe
    •  
    • Date de création : 19-10-2015
    • Dernière mise à jour : 19-10-2015

    Résumé :

    Français

    Ce livre est la traduction annotée d’une conférence de William James, « De l’immortalité humaine », augmentée d’un dossier critique et d’un essai du traducteur. Après un rappel des dernières volontés de Mlle Caroline Haskell Ingersoll, de la famille qui a donné son nom à ces conférences, on trouve la traduction de la conférence. Celle-ci est organisée en deux temps, après une introduction consacrée au type de conférencier à inviter et de travail à mener à long terme sur ce thème précis de l’immortalité. Le premier temps de la conférence porte sur l’idée selon laquelle la pensée est une fonction du cerveau : conduit-elle à ne pas croire en l’immortalité ? Selon William James, ce n’est pas le cas. L’argument principal est qu’il existe plusieurs types de dépendances fonctionnelles, notamment la fonction de production (le cerveau produit la pensée), mais aussi les fonctions de permission ou de transmission (le cerveau filtre et transmet la pensée). Autant la fonction de production semble problématique, autant celle de transmission est présentée comme particulièrement intéressante sur la question de l’immortalité, bien qu’elle pose problème concernant l’identité : si le cerveau est ce qui donne une individualité à « la pensée », comment ce qui reste après sa mort pourrait-il être individué ? La deuxième partie porte sur une conséquence de l’immortalité : le nombre immense d’êtres concernés par cette immortalité, considéré parfois, semble-t-il, comme une objection à l’immortalité. William James fait une distinction entre la conception élitiste ou aristocratique de l’immortalité qui serait celle de nos ancêtres, et la conception démocratique qui devrait être la nôtre et accepter que tout être soit immortel. À la fin de la conférence, on trouve des notes de William James, consacrées principalement aux auteurs et aux textes qu’il discute. Le dossier critique comprend d’abord la préface à la seconde édition où l’auteur précise sa position par rapport au problème de l’individualité après la mort, puis un choix de lettres antérieures ou postérieures à cette conférence. Le volume se termine par un essai de Jim Gabaret, intitulé « Une métaphysique de l’expérience ? ». Dans une première partie, Jim Gabaret revient sur les raisons pour lesquelles James s’intéresse à l’immortalité, notamment ses raisons philosophiques, pragmatistes et personnelles. Dans une deuxième partie, il fait de cette conférence une objection au réductionnisme, en la replaçant tout d’abord dans le contexte des recherches psychologiques de James, puis en soulignant la nature des critiques exprimées dans sa conférence, et enfin en présentant de manière détaillée son analyse antiréductionniste de la notion de fonction. Dans une troisième et dernière partie, Jim Gabaret situe le propos de James à distance à la fois du matérialisme et de l’idéalisme, dans ce qui deviendra une métaphysique de l’expérience. – « Les conférences Ingersoll », p. 7 ; « De l’immortalité humaine », pp. 9-32 ; « Notes de l’auteur », pp. 33-50 ; « Dossier critique », pp. 51-85, comprenant : « Préface de W. James à la seconde édition », pp. 51-53 ; « Correspondance », pp. 54-77 ; « Notes du traducteur », pp. 79-85 ; Postface de Jim Gabaret : « Une métaphysique de l’expérience ? Pragmatisme, antiréductionnisme et conscience religieuse chez William James », pp. 87-124 ; Bibliographie, pp. 125-129 ; Table des matières, p. 131 ; Bibliographie des ouvrages de la collection « Versions françaises », pp. 133-136. P. F.

    Anglais

    This book is an annotated translation of a lecture of William James, “Human Immortality: Two Supposed Objections to the Doctrine”, with a file on it and a paper of the translator in addition. A first text reminds Mrs Catherine Haskell Ingersoll’s last will, whose family gave its name to the these lectures. Then comes the lecture’s translation, organised in two parts, after an introduction devoted to the kind of lecturer to invite and to the work to carry out in the long run on the theme of immortality. The first part of the lecture is about the idea that the thought is a function of the brain: does it lead not to believe to immortality? According to James, this is not the case. The main argument is that there are various kinds of functional dependences, especially the productive function (the brain products the thought), but also the permissive function and the transmissive function. The productive function is problematic as much as the transmissive one is presented as particularly interesting about the issue of immortality, even if it raises a problem about identity: is the brain gives an individuality to “the thought”, how could what remains after its death be individuated? The second part of the lecture is about a consequence of immortality: the huge numbers of being affected by immortality, taken sometimes as an objection to immortality. William James draws a distinction between an elitist or aristocratic view of immortality that would come from our ancestors, and a democratic one that should be ours and accept that each being is immortal. In the end of the lecture William James’ notes are given, mainly devoted to the authors and texts he discusses. The file includes first the foreword to the second edition where the author clarifies his view as regards to the problem of individuality after the death, then a selection of letters on the lecture. The book finishes with the translator’s paper, untitled “A Metaphysics of Experience?”. In a first part, Jim Gabaret comes back to the reasons according that James is interested in immortality, especially his philosophical, pragmatist and personal reasons. In a second part, Jim Gabaret presents this lecture as an objection to reductionism, putting it into the context of James’ psychological research, focusing on the nature of his criticisms in the lectures, and describing his antireductionist analysis of the notion of function. In a last part, Jim Gabaret places James’ view aloof from both materialism and idealism, in what will be developed as a metaphysic of experience. P. F.

     

    MONOGRAPHIE

    Nature et cerveau

    • Pages : 153
    • Collection : Philosophia
    •  
    • Support : Document imprimé
    • Edition : Original
    • Ville : Paris
    •  
    • ISBN : 2-252-02747-9
    •  
    • Date de création : 28-11-2015
    • Dernière mise à jour : 29-11-2015

    Résumé :

    Français

    Comment s'affranchir du cloisonnement des savoirs pour un meilleur dialogue entre philosophie et science ? Prenant en compte les changements considérables survenus depuis quelques décades dans la paysage scientifique et les progrès capitaux réalisés par la physique quantique, cet ouvrage propose une réflexion sur certaines recherches biologiques et génétiques qui ne s’interrogent pas suffisamment sur leurs présupposés, considérés comme scientifiques, alors qu’il s’agit d’une idéologie empiriste occultée à leur insu. Pour nombre de de biologistes, la vie se réduit à un assemblage de molécules étendues dans l’espace. À cette idéologie spatialisante, selon Michel Lefeuvre, il manque la prise en considération du temps. « Ce n'est plus l'expérience qu'il s'agit de fonder, mais de s'enfoncer dans les secrets de la nature elle-même, en tant que telle ». Méconnu dans la dynamique classique, le temps manifeste sa présence incontournable dans la nature, en faisant de celle-ci un système irréversible, tourné vers l'avenir, et caractérisé par une dissymétrie temporelle irréductible. Le premier chapitre de l'ouvrage (1. « Nature et système ») est fondé sur cette idée essentielle. Le temps, dans sa fusion avec l'espace, est considéré comme consubstantiel à la nature et, avec elle, auto-constructeur d'un monde en devenir. La question se pose alors de l'éventuelle finalité de ce mouvement auto-constructeur du cosmos dont l'ouvrage se propose d'interroger les ressorts (2. « La principe anthropique »). Ainsi l'homme n'est-il peut-être pas apparu par hasard dans l'évolution du cosmos. Un lien étroit, nullement accidentel, unit l'homme au cosmos « dont toute l'infrastructure des lois est faite pour qu'il soit aussi monde, c'est-à-dire totalité organisée donnée à voir ». C'est avec ce « donner à voir » qu'apparaît la cause finale que (contrairement à Kant qui la plaçait hors du temps dans la constitution de l'entendement, dans la faculté de juger réfléchissante) l'auteur ramène sur terre dans l'avènement de l'homme dans le cosmos, comme conscience de soi observante dotée de réflexion. Pour autant, nul ne peut méconnaître la place éminente que tient le hasard dans l'histoire du cosmos. Cet aspect est abordé dans le chapitre suivant (3. « Hasard et finalité ») qui s'interroge sur la nature du hasard cosmique. Le hasard serait le fait du temps, de son irréversibilité, d'un événement inaugurateur mais , en même temps que le foisonnement des espèces auquel il a donné lieu, le hasard serait aussi l'autre face d'une finalité à laquelle le temps est nécessaire pour construire des édifices moléculaires de plus en plus complexes, jusqu'à la formation du cerveau de l'homme. S'exerçant dans le cosmos, des forces à l'œuvre édifient des systèmes, puis font apparaître une géométrie, des formes. Sous leur diversité se donne à voir le véritable plan de la nature qui est de se doubler de conscience. Pour illustrer ces rapports entre « Forces et formes » (chap. 4), l'auteur utilise le concept de simulation, la mémoire individuelle greffée sur celle de l'espèce, intériorisant à sa manière les forces cosmiques spatio-temporelles. Mais décrire l'univers entier en termes de forces est insuffisant. Le monde est intimement présent à la conscience qui ne saurait être sans lui. C'est ce chassé-croisé de la conscience et du monde , leur chiasme, leur passage l'un dans l'autre que se propose d'étudier le cinquième chapitre (5. « Nature, miroir, sens »). l'instance en première personne gagne en autonomie par rapport au monde extérieur. Ce dernier conserve sa réalité physique, mais en se phénoménalisant. La conscience n'est plus la conscience animale, un bourgeonnement de la vie en prise sur l'environnement. Elle double le corps qu'elle informe en se faisant conscience de soi (6. «Phénoménalité et réalité »). En suivant l'aventure de la conscience jusqu'à son point culminant dans le langage et la pensée, c'est la question du terrain sur lequel toute la vie psychologique de l'homme s'élève qu'aborde le dernier chapitre (7. « Rupture humaine ») : le monde comme lieu de rencontre dans l'espace et le temps en tant qu'horizon de vie d'êtres empiriques que la nature a dotés d'un cerveau spécialement façonné à cet effet. – Épilogue, « Deus sive natura ». M.-M. V.

     

    MONOGRAPHIE

    La silhouette de l'humain

    Quelle place pour le naturalisme dans le monde d'aujourd'hui?

    • Pages : 576
    • Collection : NRF Essais
    • Nombre de volumes : 1
    •  
    • Support : Document imprimé
    • Edition : Originale
    • Ville : Paris
    •  
    • Institution : Université Paris Sorbonne
    • ISBN : 978-2-07-072940-1
    • URL : Lien externe
    •  
    • Date de création : 15-04-2016
    • Dernière mise à jour : 19-04-2016

    Résumé :

    Français

    Ce livre est organisé en cinq grands chapitres. Le chapitre un à la fois dépeint le naturalisme d’un point de vue philosophique, et le défend en mettant en avant une attitude naturaliste qui se traduit dans un engagement naturaliste. Les chapitres deux, trois et quatre, sont consacrés à trois domaines scientifiques à la fois distincts et connectés, respectivement : les sciences cognitives, les neurosciences et les approches évolutionnaires. Enfin, le chapitre cinq décrit une catégorie de phénomènes qui pour l’instant échappe aux méthodes du naturalisme (l’intelligence de l’agent), et, pour terminer, revient sur ce qui est présenté comme la meilleure attitude face au naturalisme. Le premier chapitre commence par décrire le naturalisme : d’abord, de manière générale, l’attitude naturaliste ; ensuite, les formes historiques du naturalisme avec notamment le premier naturalisme américain puis le retour du naturalisme dans la philosophie analytique ; enfin, de manière plus détaillée, le naturalisme contemporain sous ses formes ontologiques et/ou épistémologiques, plus ou moins systématiques, et surtout incarné dans un certain nombre de lieu de débat (la place du surnaturel, l’extension du domaine de la physique, la nature de la philosophie, etc.). L’auteur continue en abordant le problème central de la normativité et des tentatives pour la naturaliser : cybernétique, prise en compte plus générale des motivations et émotions, approche scientifique pas à pas des faits normatifs (avec l’exemple des psychopathologies et des erreurs de raisonnement). Ce deuxième temps débouche sur une difficulté : l’impossibilité de s’en remettre aux faits pour déterminer la réussite du naturalisme. Il en tire la question du dernier temps de la première partie : que faire du naturalisme ? Après avoir décrit des formes non-scientifiques, ordinaires, ou en tout cas libérales, de naturalisme, l’auteur s’engage dans une autre voie : retrouver l’esprit du naturalisme, une attitude naturaliste qui donne lieu à un engagement à la fois théorique et pratique, à des programmes de recherche. Le deuxième chapitre est consacré aux sciences cognitives et à leur volonté de naturaliser l’esprit. Dans un premier temps, l’auteur en retrace l’histoire en partant de la première cybernétique et du fonctionnalisme, et en abordant la question de l’implémentation dans le système nerveux central et plus généralement dans un système biologique lui-même inséré dans l’évolution. Dans un deuxième temps, l’auteur traite de la question centrale de l’intelligence et la théorie censée en rendre compte : la modularité, décrite dans son projet initial et dans ses différentes versions. Un point est particulièrement développé, celui de la part de l’inné dans la cognition. Dans un troisième temps, l’auteur décrit l’exigence faite aux sciences cognitives de prendre en compte l’intentionnalité, la conscience, la causalité mentale, d’un côté, et le corps, les affects, les émotions, le contexte, de l’autre. Le constat est fait d’une multiplication des théories sans grand consensus. Le troisième chapitre est consacré aux neurosciences. Pour commencer, l’auteur insiste sur l’apparence d’évidence de l’idée selon laquelle les neurosciences sont la science de l’esprit, écartant un certain nombre d’objections et décrivant l’essor des neurosciences cognitives. La doctrine neuronale est développée de manière plus détaillée notamment quant à la question des bases neuronales des fonctions mentales, avec la question du localisationnisme et du programme correspondantiste maximal. Dans un deuxième grand mouvement, l’auteur se penche sur la question de la neuro-imagerie, à la fois d’un point de vue historique et méthodologique, en faisant place à ses critiques, mais aussi à des découvertes non fondées sur la neuro-imagerie dans le domaine de la vision, des neurones-miroirs et de ce qui apparaît comme en-deçà ou au-delà des facultés (neuro-calcul et auto-compréhension de l’individu). Le chapitre se termine par une description des mises en cause du paradigme dominant des neurosciences cognitives et une réflexion plus générale sur le rapport entre neurosciences et sciences cognitives. Le quatrième chapitre est consacré aux approches évolutionnaires de l’homme et de la société. Dans un premier temps, après avoir dessiné les grandes lignes d’un évolutionnisme minimal, l’auteur décrit de manière détaillée la psychologie évolutionnaire, notamment sa version forte dans le « programme de Santa Barbara ». Face aux différentes critiques adressées à ce programme (concernant la théorie de l’évolution, la prise en compte du cerveau, l’utilisation de la modularité, etc.), il en défend la dimension heuristique en prenant trois exemples. Dans un deuxième temps, à partir de cette psychologie évolutionnaire, l’auteur s’attaque à la socialité profonde de l’homme : le but est de considérer l’évolution culturelle comme un phénomène naturel, en soulignant le rôle du cerveau social et d’un processus de coévolution gène-culture. La cinquième et dernière partie revient de manière plus générale sur l’attitude à adopter face au naturalisme. Dans un premier temps, l’auteur décrit un phénomène échappant pour l’instant aux méthodes du naturalisme : l’intelligence de l’agent, en insistant particulièrement sur la notion de contexte et sur le caractère approprié du comportement, pour rendre compte de la normativité en jeu. De cette limite à la naturalisation de l’individu, l’auteur tire un certain nombre de conclusions concernant la possibilité de naturaliser le réel, et finit en développant l’idée centrale d’un naturalisme critique. P. F.

    Anglais

    The book is organised in five chapters. Chapter one both depicts naturalism in a philosophical point of view, and defends it pointing out a naturalistic attitude, which has to express in a naturalistic commitment. Chapters two, three and four, are devoted to three scientific domains, both distinct and connected, respectively: cognitive sciences, neurosciences and evolutionary approaches. Finally chapter five describes a category of phenomena, which escapes for the moment to naturalism’s methods (agent’s intelligence), and comes back to what is presented as the best attitude towards naturalism. The first chapter begins describing naturalism: firstly, in a general way, the naturalistic attitude; then naturalism’s historical forms, especially the first American naturalism and naturalism’s return in analytical philosophy; finally, in a more detailed way, contemporary naturalism in all its ontological and/or epistemological forms, more or less systematic, which expresses in some debates (the place of supernatural, the extension of physics, the nature of philosophy, etc.). The author goes on broaching the central problem of normativity and some attempts to naturalise it: the cybernetic, the account of motivation and emotion, the step-by-step scientific approach of normative facts. This second moment leads to a difficulty: the impossibility to leave it up to facts in order to determine whether naturalism succeeds. Therefore the question is: what must we do with naturalism? After a description of non-scientific, or ordinary, or liberal, forms of naturalisms, the author goes in another direction: to go back to naturalism’s spirit, naturalism’s attitude, which expresses in a commitment both theoretical and practical, and in research programs. The second chapter is devoted to cognitive sciences and to their will to naturalise the mind. In a first moment the author traces their history from the first cybernetic and functionalism, and broaches the question of the implementation in the central nervous system and more generally in a biological system, inserted in evolution. In a second moment the author deals with the central question of intelligence and the theory supposed to give an account of it: the modularity, described in its initial form and in its different versions. A point is described more particularly: the innateness in cognition. In a third moment the author describes the requirement for the cognitive science to take into account intentionality, consciousness, mental causality, on one side, and affects, emotions, context, on the other. An analysis is made of the multiplication of theories without consensus. The third chapter is devoted to neurosciences. To begin the author insists on the apparent obviousness of the idea according to which neurosciences are the sciences of mind. The neuronal doctrine is developed in a more detailed way, particularly as regards to the question of the neuronal basis of mental functions, the question of localisationism and the maximal correspondentist program. In a second moment the author focuses on the question of neuroimaging, both in a historical and methodological points of view, making room for criticisms and discoveries that were not made by neuroimaging (in the domain of vision, mirror neurons, neurocalculus and self understanding of the individual). The chapter ends by a description of the criticisms against the dominant paradigm in cognitive neurosciences and a more general reflexion on the connection between neurosciences and cognitive sciences. The fourth chapter is devoted to the evolutionary approaches of man and society. In a first moment, after a general description of a minimal evolutionism, the author describes in a detailed way the evolutionary psychology, especially its strong version in the “Santa Barbara program”. In front of the different criticisms to this program, the author defends its heuristic dimension with three examples. In a second moment, from this evolutionary psychology, he focuses on man’s profound sociality: the aim is to see the cultural evolution as a natural phenomenon, highlighting the role of the social brain and of a process of coevolution gene-culture. The fifth and last chapter comes back to the attitude to adopt in front of naturalism. In a first moment the author describes a phenomena escaping for now to naturalism’s methods: agent’s intelligence, and focuses especially on the notion of context and the appropriateness of the behaviour, in order to give an account of normativity. From this limit in human’s naturalisation, he draws some conclusions about the possibility of naturalising reality, and develops the central idea of a critic naturalism. P. F.

     

    MONOGRAPHIE

    Métamorphoses de l’intelligence

    Que faire de leur cerveau bleu ?

    • Pages : 184
    • Collection : Hors collection
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    • Support : Document imprimé
    • Edition : Originale
    • Ville : Paris
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    • ISBN : 978-2-13-079608-4
    • URL : Lien externe
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    • Date de création : 08-11-2018
    • Dernière mise à jour : 29-04-2022

    Résumé :

    Français

    Comment cerner le concept d’intelligence situé à la frontière de la vie biologique et symbolique ? Entre sa caractérisation scientifique de donnée innée et sa valorisation comme disposition à créer et comprendre, comment peut-on l’appréhender? Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si les capacités intellectuelles sont réductibles à un ensemble de dispositions cérébrales préformées, car la plasticité neuronale est avérée. Toute comparaison entre le cerveau et l’ordinateur semble inconvenante. Mais, ne faut-il pas revisiter cette position à l’aune des dernières découvertes en matière de puces synaptiques ? Et que dire du projet Blue Brain qui a pour objet la mise en œuvre d’un cerveau synthétique ? La vie artificielle est-elle toujours cette intruse menaçante ou permet-elle d’envisager une nouvelle forme d’hybridation entre le vivant et la machine ? Selon Catherine Malabou, tenter de sauver les apparences en affirmant que c’est le cerveau qui prime ne mène nulle part. Aussi, entreprend-elle une série de médiations qui n’opposent pas le vivant et le non-vivant. Elle veut réconcilier l’intelligence avec elle-même, en mettant en exergue l’unité de ses déterminations biologiques et sa dimension spirituelle. L’organisation ternaire de son livre reprend les trois métamorphoses de l’intelligence qui, d’après elle, ont rythmé les recherches contemporaines : l’âge du modèle génétique, l’âge de la plasticité, l’âge du rapprochement entre l’intelligence artificielle et le cerveau naturel. La philosophe commence par faire l’historique du destin génétique de l’intelligence ; elle énumère les expérimentations menées pour en faire la mesure et retrace les velléités eugénistes cherchant à isoler le gène de l’intelligence. Cependant, les conclusions de l’Human Genome Project sonnent le glas du paradigme génétique : les données biologiques de l’intelligence ne se laissent ni mesurer ni résumer à un facteur « g » et la vie du cerveau ne dépend pas uniquement des données génétiques. Catherine Malabou évoque ensuite l’épigenèse, cette aptitude à acquérir des capacités, par modulation des connexions synaptiques, spontanément ou grâce à l’expérience. La plasticité des neurones est libre de ses constructions et jamais l’esprit ne s’éloigne du corps vécu. Développement de l’intelligence et croissance organique sont liés et visent l’équilibre en synthétisant les aspects cognitifs, émotionnels et sociaux de l’expérience. L’hérédité est donc plurielle : le rapport entre inné et acquis de la première métamorphose s’inverse et fonde une biologie de l’interaction. Pour clore, l’auteure expose un nouveau paradigme visant à bâtir un être-ensemble hybride, fondé sur les liens entre les dimensions naturelle et artificielle de l’intelligence. La critique d’une intelligence artificielle rigide n’est plus pertinente, car la cybernétique intègre dorénavant la plasticité régénératrice des liaisons synaptiques. Tout comme le cerveau, les ordinateurs seront dotés de processeurs autorisant des mises en miroir ; les machines du futur seront capables de s’auto-transformer dans leur propre milieu. La philosophe prône donc le dialogue entre humanités et neurosciences, car traiter un sujet avec intelligence, c’est l’examiner sous tous ses aspects en se mettant à distance de soi. En effet, pour construire une représentation ouverte de l’intelligence, il faut mobiliser le psychique, l’épigénétique et la plasticité cérébrale. Il est temps de dépasser les positions philosophiques arc-boutées, surtout après la conception d’une puce neuro-synaptique par IBM. D’ailleurs, à l’aune de cette découverte, Catherine Malabou n’hésite pas à revenir sur les conclusions de son livre Que faire de notre cerveau ?. Elle nie désormais toute différence de pureté entre plasticité cérébrale et architecture computationnelle. En devenant un programme cybernétique fondamental, la plasticité n’est plus l’apanage du cerveau naturel.

    C. B.